jeudi 31 mai 2012

L' Euro : on ne l'aime plus mais sans vouloir le quitter


Un sondage intéressant auprès de presque 10.000 Européens de huit pays montre que :


1 la déception vis-à-vis de l’euro est immense. Moins d’un Allemand, d’un Français, d’un Espagnol, d’un Italien et d’un Grec sur deux pense que la monnaie unique est une bonne chose.


2 Mais les Européens veulent néanmoins le garder… ils voient que le retour aux monnaies nationales serait pire que tout, signerait un échec historique, un saut dans le vide. Les Français à 69%, les Allemands à 66% et les Grecs à 71% - un record !


3 Dans le même temps, trois pays "hors zone euro" interrogés sont tout à fait heureux d'avoir gardé leur monnaie nationale, dont près des trois quarts des Britanniques (73%).


Probablement était-il difficile de faire l’Europe sans monnaie unique, mais pour nos politiques, leurs conseillers économiques et financiers, ce le fût encore bien davantage de l’instaurer dans une zone euro qui n’y était nullement préparée. Il aura été maintes fois asséné combien les aspects économiques et sociaux, fiscaux, le libre flux des échanges, ont été négligés. Peut-on s’étonner du résultat ? Mais, chat échaudé craignant l’eau froide, tout en éprouvant cette déception qui est la-leur, les Européens s’interrogent à juste titre sur les conséquences que pourrait engendrer la disparition de la monnaie unique. Et pour l’instant ils s’y cramponnent encore. Mais jusqu’à quand ?


Les habitants des pays européens qui sont entrés dans l’Euro sont déçus et frustrés, à l’image des gens qui ont délaissé leur petit logement un peu étriqué pour déménager dans un bel immeuble où ils ont acheté sur plans un joli appartement avec des promesses de finitions très alléchantes. 


Mais voilà, dix ans après l’emménagement dans leur nouvel appartement, le chantier n’est toujours pas terminé. Ils commencent à se lasser et ils attendent toujours les prestations promises. Pour ne rien arranger le règlement de copropriété initial, mal fichu et mal respecté par certains résidents de l’immeuble ne peut compter ni sur un gardien, ni sur le syndic de copropriété pour le faire respecter. Malheureusement on ne peut pas y faire grand chose et les habitants ne peuvent ni faire respecter le règlement de copropriété, ni l’adapter selon les souhaits de l’assemblée des copropriétaires. En effet, les promoteurs n’ayant pas terminé l’ouvrage gardent la haute main sur le chantier et sur la gestion de l’immeuble tant que l’ensemble des finitions n’est pas achevé. 


Bref c’est la pagaille, on vit plus ou moins dans les gravats, et le chantier des parties communes qui devaient comprendre un terrain de jeux, des jardins, un ou deux commerces de proximité et un restaurant réservé aux résidents reste à démarrer.


Alors, oui les habitants de cette Euro-résidence sont mécontent de leur nouveau toit et aimeraient bien que les promesses soient enfin tenues, car ils n’ont pour l’heure plus d’autre toit pour les héberger... et il faudrait un nouveau chantier pour retrouver un autre toit. 


Le résultat de ce machin va permettre à nos banquiers et autres « élites » européennes d’affirmer : « Vous voyez, ces cons en redemandent ! » … il est vrai que les friqués peuvent craindre les dévaluations qui résulteraient d’un retour aux monnaies nationales...

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