euro ou drachme ?
Lucas Papademos, le Premier ministre grec, dimanche soir a présenté aux chefs de partis politiques un choix difficile: accepter de difficiles mesures fiscales en échange du second pret de € 130 milliards de renflouement ou bien, plonger le pays dans un défaut chaotique.
Après cinq heures de discussions, les trois dirigeants de la Grèce issus du gouvernement d'unité nationale n'avaient toujours pas accepté la demande des prêteurs internationaux qui exigent une réduction immédiate des dépenses ainsi que de profondes réformes du marché du travail.
Les entretiens avec les trois ténors du gouvernement d'unité nationale est survenu après que le gouvernement papademos ait échoué à convaincre la «troïka» - les représentants de la Commission européenne, Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international - d'assouplir les conditions du plan de sauvetage.
M. Samaras menacé la semaine dernière à s'opposer à toute nouvelles mesures, à moins que des concessions soient faites sur les salaires des employés du secteur privé, affirmant que les coupes ne feraient que prolonger une récession entrant déjà dans sa cinquième année.
Les deux parties étaient encore très éloignées d'un accord sur la réduction prévue de 25 pour cent des salaires du secteur privé, 35 pour cent des pensions complémentaires et la fermeture d'environ 100 organisations contrôlées par l'État avec des milliers de pertes d'emplois.
La patience de l'UE envers les politiciens grecs s'est évaporée avec l'echec des précédents plans de réformes et d'assinissement budgétaire. Au cours d'une visio conférence, les ministres des Finances de la zone euro ont carrément dit à Athènes de tenir ses promesses et d'accepter les réformes ou sinon de faire face au défaut incontrolé dès le mois prochain.
Alors que certains reconnaissent que les politiciens grecs doivent être vus par l'électorat comme luttant contre la troika, il ya des craintes que ce spectacle de danse sur la corde raide pourrait facilement aller trop loin et se retourner contre eux, avec des conséquences désastreuses. "risquer la rupture juste avant une élection n'est pas sans risques», a déclaré un responsable à bruxelles.
Le second plan de renflouement de la Grèce, qui doit être approuvé dans quelques jours, a des implications graves pour l'ensemble de la zone euro.
Les marchés pourraient réagir négativement si la Grèce faisait défaut sur un remboursement obligataire de € 14,5 milliards à régler avant le 20 Mars, la «contagion» pourrait s'étendre au Portugal et à l'Italie.
Une autre complication est l'incertitude qui plane sur les € 130 milliards du second plan de renflouement. En tenant compte de la détérioration de la situation économique en Grèce, certains fonctionanires à Bruxelles estiment déja que le montant final de la nouvelle aide pourait dépasser les 145 milliards, une "rallonge" dont Berlin ne veut pas entendre parler.
Le déficit de financement est susceptible d'ouvrir un débat féroce sur les sacrifices exigés par les porteurs d'obligations publiques telles que la Banque centrale européenne, qui est invité à renoncer à des bénéfices sur les obligations qu'elle détient dans ses bilans.
Athènes doit aussi finaliser un accord séparé avec les représentants des créanciers privés qui se sont déplacés à Athènes pour finaliser un échange de dette de 200 milliards € inclus dans le plan de sauvetage de la "troïka".
Josef Ackermann, directeur général de la Deutsche Bank , a averti que l'absence d'accord sur un rééchelonnement volontaire de la dette de la Grèce pourrait ouvrir "une nouvelle boîte de Pandore " dans la crise la zone euro.
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