L' Iran pourrait déclencher un effondrement de l'économique mondiale.
L'interruption du trafic naval marchant dans le détroit d'Ormuz pour quelques mois, plongerait l'Occident dans la récession , et détruirait toutes les efforts des pays en développement pour juguler la crise.
L'agence de notation Standard & Poor 's, sans attendre le règlement de la crise diplomatique autour du programme nucléaire de l'Iran, a évalué l'impact d'un conflit dans le golfe Persique. Les analystes se sont plus particulièrement intéressés à un seul épisode d'une épopée possible iranienne - l'interruption - total ou partiel - de la navigation dans le détroit d'Ormuz, qui relie le golfe d'Oman à la mer d'Arabie.
Les conclusions des experts sont décevantes - si la tension diplomatique s'aggrave au cours de cette année, l'Iran pourrait pendant des mois garder le détroit d'Ormuz fermé, le monde entier qui essaye de sortir de la crise rechuterai à nouveau. Le Choc pétrolier, qui est en réalité une forte hausse des prix du pétrole, a toujours freiné la croissance de l'économie mondiale, et pas seulement au sein des pays développés.
Le détroit d'Ormuz est utilisé comme principale voie de transport des matières premières en provenance du Qatar, des Émirats arabes unis, du Bahreïn, du Koweït et de l'Arabie saoudite.
Chaque jour est transporté à travers le détroit d'Ormuz 17 millions de barils de pétrole, ce qui représente 20% de l'approvisionnement du monde.
Dans le cas d'une perturbation temporaire des approvisionnements en pétrole, une partie des pertes pourrait ètre amorties par l'Arabie saoudite, qui a accès à la mer Rouge, en augmentant sa propre production pour compenser. Toutefois, le ministre du pétrole d'Arabie Saoudite a déjà annoncé que le pays serait en mesure d'augmenter sa production que de seulement 2 millions de barils de plus par jour - soit 12 millions de barils / jour. En outre, les experts craignent que le surplus de pétrole ainsi extrait serait de mauvaise qualité.
Une autre alternative au détroit d'Ormuz est l'oléoduc d'Abu Dhabi qui passe par la côte du Golfe d'Oman . Le pipeline sera opérationnel dans la première moitié de 2012.
Comment les perturbations de l'approvisionnement en pétrole pourrait affecter l'économie mondiale?
Une hausse soudaine des prix du pétrole en raison d'une fermeture partielle ou totale du détroit d'Ormuz est à la fois dangereuse pour les pays développés et en développement:
Dans les marchés développés, la forte inflation liée aux prix du pétrole aura une incidence sur le pouvoir d'achat des consommateurs européens et américains.
Dans les pays en développement, les prix élevés du pétrole nourrissent également l'inflation, mais les conséquences seraient plus sévères: Les experts prédisent que ces pays devront alors resserrer sleur politique monétaire, ce qui détruirait toutes les tentavives vivant à contenir la crise. En outre, ils souffrent déja à cause d'une forte baisse de la demande en Europe et aux Etats-Unis.
L'incertitude combinée à une forte inflation est la pire combinaison pour les marchés financiers. L'instabilité géopolitique en hausse et un retour de l'inflation va forcer les investisseurs à se méfier des placements à court terme.
Le pire de tout, sans doute, serait pour l'Europe. Dans la zone euro en proie à une forte hausse des rendements obligataires, les conséquenses seraient désastreuses pour les pays déjà touchés par le rique d'insolvabilité. L'Espagne et l'Italie, fortement affectés au cours des derniers mois ont été en mesure d'abaisser les taux de refinancement. Cette nouvelle crise les ferait rechuter dans la pire crise obligataire jamais vue.
Ainsi, dans le pire scénario, la crise dans le détroit d'Ormuz pourrait plonger l'Europe et même les États-Unis dans une récession profonde comme celle qui s'est produite en 2009.
Les pays du Golfe sont divisés en deux groupes: ceux qui ne peuvent pas exister sans le détroit, et ceux qui trouveraient une solution:
L'Arabie saoudite et Abou Dhabi bénéficient de leur réserves pétrolières. La puissance exportatrice de l'oléoduc qui va de l' Arabie à la mer Rouge est de seulement 4,5 millions de barils par jour, mais la hausse des prix du pétrole couvrirait les pertes résultant de la baisse des volumes d'exportation.
Les plus touchés seraient :
Le Qatar, qui devrait fermer ses usines de liquéfaction du gaz naturel. Les méthaniers vogant vers l'Europe par le détroit d'Ormuz s'arrèteraient aussi.
Le Koweït qui serait obligé de stopper l'exportation de son pétrole.
En raison de la baisse du commerce et du tourisme à Dubaï, qui est un centre logistique dans la région.
Des conséquences beaucoup plus graves attendent la région en cas de conflit armé à grande échelle entre l'Iran et les Etats-Unis.
S & P considère un tel scénario comme peu probable, mais une évaluation précise de son impact ne peut pas encore ètre chiffré complètement.
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