Les grecs n'ont pas le moral, le contraire serait étonnant. Au sein du système bancaire en Grèce, il ne fait pas bon ètre banquier. Equilibrer les comptes quand les entreprises font faillites et quand les épargnants paniquent va bientôt relever de l'exploit.
La défiance nourrie à l'égard du système financier grec se poursuit. Des données publiées lundi par la Banque centrale européenne (BCE) montrent que les entreprises et les particuliers ont continué à retirer leurs avoirs des banques grecques en janvier.
Les dépôts effectués par le secteur privé auprès des banques grecques ont reculé de près de 3% en janvier, après un léger sursaut en décembre, pour un total tombé à 174,9 milliards d'euros, un plus bas depuis novembre 2006.
Les Grecs auraient déjà retiré plus de 60 milliards d'euros, depuis le début de la crise de la dette souveraine grecque au printemps 2010, et au moins 16 milliards auraient été transférés à l'étranger, selon le ministère des Finances grec.
Le niveau des dépôts est désormais inférieur de 28% à un pic de décembre 2009.
Dans d'autres pays de la zone euro dits périphériques, tels que l'Espagne, l'Irlande et l'Italie, les dépôts ont légèrement baissé le mois dernier. Au Portugal, ils ont augmenté de manière infime, à 233,2 milliards d'euros.
A l'exception du Portugal, les dépôts placés dans les banques des pays périphériques ont baissé de manière significative l'an dernier.
Mardi dernier, la zone euro a donné son feu vert à un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros pour la Grèce, qui va également bénéficier d'une restructuration de la dette détenue par les créanciers privés du pays.
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