samedi 7 janvier 2012

La vraie tragédie de l'euro : Euro-shima mon désamour



Euro-shima mon désamour
Réaliser que la débâcle européenne est une question d'harmonisation politique en vue de bâtir un empire purement économique devrait être clair pour qui a suivi les paroles et les actes des différentes leaders européens depuis deux ans. 
Hormis les tergiversations et les differentes "factions" opposées, ce qui est vraiment essentiel est de comprendre comment nous en sommes arrivés là et quelles sont les volontés politiques et sociales sous-jacentes. 
La divergence des visions pour l'avenir de l'Europe entre les liberaux du Nord et les socialistes du Sud s'est compliqué depuis l'entrèe en scène de la redoutable Bundesbank et de sa propension à révéler la faiblesse des gouvernements. 
L'UE est entré dans une phase d'autodestruction économique qui évolue en conflit sur la manière d'agréger un système européen nouveau, mais sans en savoir à l'avance ni le résultat ni la manière.
La pression gouvernementale française restera t elle ou non la pierre angulaire de l'instauration d'un Empire européen "pour le meilleur ou pour le pire" ?


L'Eurosystème s'est presque effondré en mai 2010, lorsque la crise de la dette souveraine grecque a commencé à s'étendre à d'autres pays classés "PIIGS".


Le système crée de l'argent à partir de rien et propose des solutions perverses d'endettement conduisant les gouvernements à leur propre destruction . Sans une réforme profonde de son fonctionnement, l' Eurosystème est vouée à l'échec .


Outre les institutions monétaires européennes, il y a surtout les differents intérêts politiques en jeu derrière l'euro . La monnaie unique a été un outil stratégique important pour les socialistes européens, il servait à se débarrasser de l'influence grandissante de la Bundesbank et l'Euro a servi de frein à l'inflation européenne.
Une fois l'influence de l'allemagne contenue il a même été prévu d'étendre la monnaie unique aux pays de l'est afin d'éliminer toute trace de l'ancienne URSS.


La configuration institutionnelle de l'UE a été un désastre économique. L'euro est un projet politique plus qu'une monnaie et c'est là ce qui le perd, il exige toujours plus de cohérence et de centralisation. Mais les Allemands ne sont pas disposés à partager sans commander, les intérêts politiques ont amené la monnaie européenne sur un chemin de calvaire car tous se sont servis d'elle comme un moyen politque plus qu'économique. Les arguments progressistes martelés auprès de tous les peuples du vieux continent ont dissimulé le véritable programme derrière l'euro. la monnaie unique n'a pas réussi jusqu'à aujourd'hui à convaincre la population de ses avantages.

L'euro a réussi à servir de véhicule pour la centralisation en Europe et a servi l'objectif du gouvernement français d'établir un empire européen sous son contrôle afin de freiner l'influence de l'Etat allemand très dynamique économiquement.
Que réservera l'avenir à un système voué à l'auto-destruction ? trois possibilités : 
Premièrement, le système va se briser , 
Deuxièmement, le pacte de stabilité et de croissance  sera réformée et enfin appliqué 
Enfin troisièmement, les déficits plus élevés de certains pays seront équilibré par les autres plus rigoureux par des outils financiers et monétaires dit "de transferts"  personne ne croit à cette option qui ferait fuir l'Allemagne de l'union monétaire.


 Dans la crise actuelle, il semble que les gouvernements soient toujours hésitants entre les options 2 et 3 - quel scénario va enfin se réaliser ? 


La Grèce revient à l'agenda de l'UE en Mars avec un bilan consternant : rien ne s'est arrangé du coté d'Athènes !

Et pour finir, soulignons les propos "apocalyptiques" de Nicolas Sarkozy rapportés dans les médias anglo saxons : Sarkozy menace de guerre en cas d'échec de l'Euro : " la fin de l'EURO SERAIT LA FIN DE L'EUROPE et LA FIN DE LA PAIX " .


Pour que les responsables européens en soit arrivé à menacer de guerre en cas de "fin de l'Euro", c'est vraiment qu'ils ne savent plus comment faire accepter une "union économique forcée" autrement qu'en jouant sur la peur.

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