La France a besoin d'améliorer ses finances si elle veut regagner sa position de partenaire égal de l'Allemagne au sein de l'Union Européenne, dit Michel Sapin le principal collaborateur socialiste de François Hollande candidat aux élections présidentielles.
Michel Sapin, préssenti pour devenir le ministre des Finances voire même le premier ministre, si Hollande gagne les élections en 2012, a également dit que le programme électoral du candidat Hollande tiendraient compte de la crise économique et que sa première priorité serait un retour à la rigueur budgétaire .
En deux ans de gestion de crise de l'euro zone, Nicolas Sarkozy est souvent apparu incapable de convaincre une Angela Merkel hésitante à engager la Banque centrale européenne à prendre le rôle de prêteur en dernier recours des pays endettés (les PIIGS).
«À la fin de la journée, le point de vue allemand l'a emporté. La France est- elle vraiment assez forte pour faire changer Allemagne d'avis ? La réponse est non ", a déclaré Sapin.
La restauration des finances publiques sera une priorité absolue pour le challenger socialiste s'il remporte les élections d'Avril-Mai 2012.
Prendre plus pour donner plus.
«Quand la gauche arrivera au pouvoir, elle prendra plus pendant les deux première années pour donner plus les trois années suivantes", a déclaré Michel Sapin.
Sapin, ancien ministre des Finances, est l'un des conseillers les plus écoutés de François Hollande, qui est resté auprès de lui, même pendant sa traversée du désert, après avoir perdu le contrôle du P.S au profit de Martine Aubry en 2008.
Affable et calme, Sapin est largement apprécié par camarades socialistes et respecté par les conservateurs de l'UMP.
"Je ne partage pas les valeurs de Michel Sapin, mais j'ai beaucoup de respect pour lui parce qu'il est un homme sérieux avec une vision", déclare Patrick Ollier, ministre de nicolas Sarkozy en charge des relations avec le parlement.
Après un poste de ministre de la justice en 1991-92, Michel Sapin est devenu le Ministre des Finances du gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992-1993, où il était un ardent défenseur de la politique de franc fort.
Michel Sapin, qui était également le ministre de la réforme de l'État en 2000-02 dans le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, a déclaré que les ennuis de la zone euro sont due en partie au fait que l'intégration monétaire n'a pas été suivie par l'intégration politique et budgétaire.
«Il n'est pas possible que les pays puissent avoir la même monnaie en ayant des politiques économiques divergentes"
«Lorsque nous avons voté le traité de Maastricht, il a été rédigé avec la ferme intention de continuer l'intégration politique. Ensuite, il y eu un certain soulagement quand les gens ont vu que l'Euro a bien fonctionnait sans intégration institutionnelle. Il a fallu 10 ans pour se rendre compte que ça ne peut pas fonctionner ainsi».
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