jeudi 8 septembre 2011

Ségolène Royal critique sévèrement Aubry et Hollande la primaire pleine de tensions

La primaire PS vire à l'affrontement et ressemble à la machine à perdre tant décriée


Ségolène Royal, aux abois dans les sondages, s’en prend violemment à Aubry et Hollande.


 
La candidate socialiste de 2007, qui ne prêterait aucune attention aux sondagess’est pourtant montrée virulente à leur égard.
Lors de son point presse hebdomadaire au siège du PS, elle a dénoncé, d'après Le Figaro, " l'accumulation de sondages qui voudraient influencer les électeurs avant le scrutin " en soulignant que " beaucoup de Français ne savent même pas qu'ils peuvent voter ". " Je ne laisserai pas faire ce genre de déni de démocratie ", a-t-elle prévenu.
Il faut dire que les sondages la présentent comme l’éternelle candidate systématiquement battue : aux primaires socialistes dès le premier tour, mais également aux présidentielles.
En réponse, elle s’efforce alors de s’en prendre à ses compétiteurs socialistes, et sort l'artillerie lourde dans les colonnes du Figaro.
" Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction… Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? "
Quant à Martine Aubry, il est question de sa méconnaissance des campagnes présidentielles.
" Sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile ".
" François Hollande avait promis un livre sur son projet, il publie une compilation de discours et Martine Aubry se contente d'écrire une lettre aux Français ".




a va méchamment se tendre, c'est la seule issue quand tout est monolithique". Ce responsable socialiste ne faisait pas si bien dire la semaine dernière, interrogé par TF1 News sur le climat plan-plan de la primaire. Et la première salve d'attaques est venue deSégolène Royal, en deux temps. Mercredi, excedée par l'avalanche de sondages qui la placent loin derrière le duo Hollande-Aubry, l'ex-candidate a saisi la Haute Autorité de la primaire PS pour qu'elle assure "l'équite du débat", autrement dit une limitation des enquêtes d'opinion dont elle réfute la rigueur en termes d'échantillons interrogés. Cette demande ayant peu de chances d'aboutir, seule la commission nationale des sondages ayant le pouvoir réglementaire, l'ex-candidate a accompagné cette critique de petites phrases assassines contre François Hollande et Martine Aubry. Publiées jeudi matin dans Le Figaro, elles vont inévitablement tendre la compétition.





François Hollande ? "Son point faible, c'est l'inaction, déclare-t-elle. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?"  Martine Aubry ? "Sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile", affirme-t-elle.  Le ton est donné. Persuadée d'être la meilleure en campagne parce qu'elle a déjà affronté Nicolas Sarkozy en 2007, Ségolène Royal attaque ses deux rivaux sur ce qu'elle croit être leur tallon d'achile, le manque d'expérience. 



Depuis des mois, elle répète en coulisses qu'une campagne "c'est très dur" et qu'elle seule s'est préparée à un nouveau combat de ce type, ayant appris de ses erreurs de 2007. A La Rochelle, la présidente de Poitou-Charentes avait surpris les journalistes avec sa foi inébranlable en sa victoire à la primaire. En réalité, elle fait le pari d'une plus forte mobilisation de ses partisans que ceux d'Aubry et Hollande, et sa stratégie d'électriser la bataille participe de cette logique. "Si rien ne bouge, elle est cuite", confirme un dirigeant de Solférino.


"C'est un ami"





Autre terrain de tensions cette fin de semaine pour les socialistes, l'affaire Guérini dans les Bouches-du-Rhône mais aussi Navarro dans l'Hérault. Si Jean-Noël Guérini, ancien soutien de Martine Aubry, est mis en examen jeudi "pour associations de malfaiteurs", 


l'ambarras va être certains à gauche tant il refuse de céder sa place à la tête du département, et rien ne l'y oblige légalement. Il devrait se mettre en congés du PS, comme le lui ont demandé l'ensemble des dirigeants socialistes, mais son influence dans cette grosse fédération reste forte et les soupçons de clientélisme à l'approche de la primaire vont être pesant, les partisans de Hollande reprochant au camp Aubry de ménager Jean-Noël Guérini.


Dans un département proche, l'Hérault, la situation est inverse. L'homme fort du PS était Robert Navarro, un proche de Georges Frêche, mais il s'est vu exclure en mars dernier du parti suite à la découverte de factures de la fédération à son profit personnel. Le sénateur ayant intégré, malgré la plainte du PS contre lui pour "abus de confiance", l'équipe de campagne de François Hollande ("c'est un ami", dit le candidat), les soutiens locaux deMartine Aubry dénoncent "une faute".  Robert Navarro parle, lui, de "flingage politique" dont il serait la victime. Ambiance...


http://lci.tf1.fr/politique/attaques-de-royal-affaires-guerini-et-navarro-la-primaire-ps-6681167.html

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