Un réseau de routes maya découvert dans la jungle du Guatemala
Un ancien réseau routier qui s'étend sur 150km a été découvert dans la jungle du Guatemala, suite à un scanner high tech effectué dans la région.
Utilisées par les mayas pour voyager et transporter des biens, ces routes surélevées ont été identifiées dans le site du Bassin d'el Mirador, qui se trouve tout au nord de la région du Petén au Guatemala. Cela se situe dans la plus grande étendue de forêt tropicale vierge restant encore en Amérique centrale.
Aussi connu sous le nom de Royaume Kan, El Mirador est considéré comme étant le berceau de la civilisation maya. Avant son abandon, en 150 après JC, c'était la plus grande cité-état dans le monde à la fois en taille (1340 km²) et en population. Elle avait la plus grande pyramide connue en Amérique Centrale, et abritait au moins un million de personnes.
Les chercheurs connaissaient la présence du réseau routier depuis 1967, lorsque le mayaniste anglais Ian Graham publia une carte d'el Mirador montrant ces chaussées dans les régions marécageuses.
Le LiDAR (télédétection par laser) est capable de pénétrer l'épaisse végétation de la jungle à un taux de 560 000 points par seconde, ce qui donne des images détaillées imitant une vue 3D de la zone scannée. "Le LiDAR utilise des pulsations laser qui rebondissent sur la surface de la terre à travers la végétation et remontent vers un ordinateur dans un avion" explique Arlen Chase, archéologue à l'Université du Nevada, Las Vegas, et travaillant sur le projet, "Alors que la plupart des gens ont estimé que cette technologie ne donnerait rien, suite à de précédentes expériences en Amérique centrale, nous avons été convaincus en 2006 que cela pourrait être utilisé pour déterminer ce qui était au sol en ce qui concerne les sites mayas sous la canopée de la jungle".
Les chercheurs, avec le Projet du Bassin d'el Mirador (Mirador Basin Project) dirigé par l'archéologue et anthropologue Richard D. Hansen de l'Université d'Utah, ont scanné et analysé jusqu'ici près de 700 km² du bassin. "Les résultats ont été au-delà de nos attentes les plus folles" rapporte Chase. Les images obtenues à partir du LiDAR représentent avec précision des structures, des terrasses agricoles, des pyramides, des canaux, des corrals et un réseau de 17 routes.
Hansen, qui fouille ces routes depuis 1990, a découvert des éléments détaillés sur la construction, destination et situation des chaussées. "Avec la technologie LiDAR, nous avons pu étudier l'incroyable taille et complexité de ces chaussées" dit-il; cela montre que les mayas rivalisaient avec les anciens romains dans leur aptitude à construire des routes. "Ces chaussées font 40 m de large, jusqu'à 6 m de haut et dans certains cas s'étendent sur près de 40 km" rapporte Hansen. La première route construite entre el Mirador et el Tintal et el Mirador et Nakbe remonte entre 600 et 400 avant JC; alors que d'autres routes datent de 300 avant JC à 100 après JC.
"La création de ces routes a permis l'unification de ce qui semble être la première société étatique dans l'hémisphère occidental" ajoute Hansen. Selon lui et ses collègues, le système sophistiqué de corrals, des enclos pour animaux, identifiés par les scanners du LiDAR ont peut-être été créés par les habitants d'el Mirador. Cela suggèrerait que la production de viande dans le Bassin d'el Mirador existait à une échelle industrielle, avec le transport reposant sur ces infrastructures routières.
"Les routes permettaient de transporter la nourriture, les matériaux, les tributs, les dirigeants, les armées et tous les biens liés à la complexité politique, économique et sociale" explique Hansen, "le système est similaire au système d'autoroute en Allemagne ou aux États-Unis, permettant l'unification, l'homogénéité de la société et permettant l'administration du gouvernement centralisé"
La découverte de cet ancien réseau routier doit fournir aux chercheurs d'avantage de sites mayas à étudier. Hansen et ses collègues pensent que ces nouvelles trouvailles doivent aider à mieux comprendre pourquoi la civilisation du Bassin d'el Mirador a décliné en 150 après JC.
L'effondrement maya est analysé par de nombreux chercheurs de 34 universités et institutions du monde entier. Le Bassin d'el Mirador est actuellement en cours d'étude par le congrès du Guatemala pour devenir une réserve naturelle protégée. Le site set au cœur de la Réserve de biosphère Maya qui est considérée comme l'un des poumons environnementaux et culturels des Amériques.
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Utilisées par les mayas pour voyager et transporter des biens, ces routes surélevées ont été identifiées dans le site du Bassin d'el Mirador, qui se trouve tout au nord de la région du Petén au Guatemala. Cela se situe dans la plus grande étendue de forêt tropicale vierge restant encore en Amérique centrale.
Les images obtenues à partir du LiDAR révèlent avec précision les structures et les routes. Photo: FARES 2016
Aussi connu sous le nom de Royaume Kan, El Mirador est considéré comme étant le berceau de la civilisation maya. Avant son abandon, en 150 après JC, c'était la plus grande cité-état dans le monde à la fois en taille (1340 km²) et en population. Elle avait la plus grande pyramide connue en Amérique Centrale, et abritait au moins un million de personnes.
Les chercheurs connaissaient la présence du réseau routier depuis 1967, lorsque le mayaniste anglais Ian Graham publia une carte d'el Mirador montrant ces chaussées dans les régions marécageuses.
Aujourd'hui, la télédétection laser a été utilisée pour cartographier la zone, fournissant de nouvelles approches sur cet important système de grandes routes.
Le LiDAR (télédétection par laser) est capable de pénétrer l'épaisse végétation de la jungle à un taux de 560 000 points par seconde, ce qui donne des images détaillées imitant une vue 3D de la zone scannée. "Le LiDAR utilise des pulsations laser qui rebondissent sur la surface de la terre à travers la végétation et remontent vers un ordinateur dans un avion" explique Arlen Chase, archéologue à l'Université du Nevada, Las Vegas, et travaillant sur le projet, "Alors que la plupart des gens ont estimé que cette technologie ne donnerait rien, suite à de précédentes expériences en Amérique centrale, nous avons été convaincus en 2006 que cela pourrait être utilisé pour déterminer ce qui était au sol en ce qui concerne les sites mayas sous la canopée de la jungle".
Les chercheurs, avec le Projet du Bassin d'el Mirador (Mirador Basin Project) dirigé par l'archéologue et anthropologue Richard D. Hansen de l'Université d'Utah, ont scanné et analysé jusqu'ici près de 700 km² du bassin. "Les résultats ont été au-delà de nos attentes les plus folles" rapporte Chase. Les images obtenues à partir du LiDAR représentent avec précision des structures, des terrasses agricoles, des pyramides, des canaux, des corrals et un réseau de 17 routes.
Le LiDAR a pu pénétrer l'épaisse végétation de la jungle du nord du Guatemala où les routes ont été détectées. Photo: FARES 2016
Hansen, qui fouille ces routes depuis 1990, a découvert des éléments détaillés sur la construction, destination et situation des chaussées. "Avec la technologie LiDAR, nous avons pu étudier l'incroyable taille et complexité de ces chaussées" dit-il; cela montre que les mayas rivalisaient avec les anciens romains dans leur aptitude à construire des routes. "Ces chaussées font 40 m de large, jusqu'à 6 m de haut et dans certains cas s'étendent sur près de 40 km" rapporte Hansen. La première route construite entre el Mirador et el Tintal et el Mirador et Nakbe remonte entre 600 et 400 avant JC; alors que d'autres routes datent de 300 avant JC à 100 après JC.
"La création de ces routes a permis l'unification de ce qui semble être la première société étatique dans l'hémisphère occidental" ajoute Hansen. Selon lui et ses collègues, le système sophistiqué de corrals, des enclos pour animaux, identifiés par les scanners du LiDAR ont peut-être été créés par les habitants d'el Mirador. Cela suggèrerait que la production de viande dans le Bassin d'el Mirador existait à une échelle industrielle, avec le transport reposant sur ces infrastructures routières.
"Les routes permettaient de transporter la nourriture, les matériaux, les tributs, les dirigeants, les armées et tous les biens liés à la complexité politique, économique et sociale" explique Hansen, "le système est similaire au système d'autoroute en Allemagne ou aux États-Unis, permettant l'unification, l'homogénéité de la société et permettant l'administration du gouvernement centralisé"
Ici encore, on peut voir des structures révélées par le LiDAR. Photo: FARES 2016
La découverte de cet ancien réseau routier doit fournir aux chercheurs d'avantage de sites mayas à étudier. Hansen et ses collègues pensent que ces nouvelles trouvailles doivent aider à mieux comprendre pourquoi la civilisation du Bassin d'el Mirador a décliné en 150 après JC.
L'effondrement maya est analysé par de nombreux chercheurs de 34 universités et institutions du monde entier. Le Bassin d'el Mirador est actuellement en cours d'étude par le congrès du Guatemala pour devenir une réserve naturelle protégée. Le site set au cœur de la Réserve de biosphère Maya qui est considérée comme l'un des poumons environnementaux et culturels des Amériques.
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