Minc, Goulard, Koenig, BHL : quand les élites virent xénophobes et totalitaires
Le référendum sur le Brexit agit comme un révélateur impitoyable des uns et des autres. Il faudra garder en mémoire ce que certains euroayatollahs ont dit, tombant dans une violence et un relativisme totalitaire absolument stupéfiant : après BHL et Gaspard Koenig, Alain Minc et Sylvie Goulard. Des élites qui se comportent comme des oligarques Il y a vraiment quelque chose de pourri dans ces élites ultralibérales, eurobéates et souvent libertaires. Les réactions à un référendum devraient être simples et respectueuses, même quand son camp perd. C'est la loi de la démocratie. Il faut croire, comme l'avait prophétisé Emmanuel Todd dans « Après la démocratie », que ces élites ne sont pas vraiment démocrates. BHL, ne reculant devant aucune outrance, était allé très loin dans le Monde, parlant d'une « étrange défaite », dénonçant « la victoire des casseurs et des gauchistes débiles » alors que la gauche britannique a préféré le Bremain et qu'il y a sans doute peu de personnes âgées parmi les casseurs, parlant de « victoire de l'ignorance sur le savoir » et évoquant « les langages prétotalitaires modernes », qui préfigurent le pire. Tout le problème, c'est qu'en matière de « langage prétotalitaire », ce sont les opposants au Brexit qui se distinguent. Sylvie Goulard, pas la moins fanatique des euroayatollahs, a osé dire, comme le rapporte le blog d'Olivier Berruyer, « moi je ne crois pas que le peuple, dans sa grande sagesse, est capable de tout comprendre (…) il y a une interaction à réinventer, et dans le mot 'leader', il y a vraiment 'to lead', donc il y a aussi la question de dire, est-ce qu'à un moment, il y a aussi les gens qui prennent leurs responsabilités, et peuvent dire aux autres, après les avoir écoutées, après avoir dialogué avec eux : 'bah là, non' ». Quelle manière à peine voilée de défendre une remise en cause la démocratie. N'est-ce pas le même argument que celui de Nicolas Maduro au Vénézuela actuellement ? Une partie des élites refusent de plus en plus ouvertement les lois démocratiques, prétendant imposer leur savoir à un peuple qu'ils jugent finalement inférieur, dans une forme de xénophobie sociale qui ne vaut pas mieux que les autres formes de xénophobies. Ainsi Peter Sutherland, ancien commissaire et dirigeant de Goldman Sachs, affirme que « d'une façon ou d'une autre, ce résultat doit être annulé ». Pire encore, Alain Minc soutient que « ce référendum n'est pas la victoire des peuples sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués » avant de proposer de ne pas respecter le vote populaire : « nous devrions les aider à ne pas en sortir au lieu d'accélérer leur départ ». Que préfère-t-il au fond : un retour au suffrage censitaire, ou une dictature prétendument éclairée des experts ? Décidément, ce référendum agit comme un révélateur du fond de la pensée des euroayatollahs : comme le soutient Marc Rameaux dans son papier d'hier, une forme de haine des classes populaires et un sentiment de supériorité qui rappelle d'autant plus le discours nazi quand on y ajoute des notes totalitaires. |
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