[Comparatif] La présentation du scandale des 28 pages par nos médias
Analyse (un peu longue) aujourd’hui de la façon dont les médias ont rapporté le scandale entourent l’histoire des 28 pages classifiées sur le financement 11 Septembre. Bien entendu, comme il n’y a aucun “complot médiatique”, l’information n’est jamais totalement cachée. Vous trouverez ainsi le terme “vingt-huit pages” au moins une fois sur chaque site des médias maintream – ce qui leur permet d’ailleurs de dire – où est le problème, si, si, on en a parlé !!!
Mais, encore plus simple, il y a un moyen des très simple de juger de la qualité de couverture médiatique d’un sujet important. Non pas de savoir si un journal “en a parlé” en 3 lignes page 12. C’est de savoir si, si vous demandez à vos proches, à vos collègues de travail demain : “Au fait, tu penses quoi de ce scandale des 28 pages ?”, il vous répond “C’est incroyable, il faut en savoir plus, et si c’est vrai, sanctionner durement l’Arabie saoudite ?” ou “Heiiiinnnnnn, de mais de quoi tu parles ?”. Sur ce genre de sujet, le degré minimal d’exigence en Démocratie est bien d’avoir une obligation de résultat, pas une obligation de moyen… Vous noterez aussi à quel point les résultats du classement est… étonnant. Médiapart : 16/20
Attentats du 11 septembre 2001 : le chantage de l'Arabie saoudite sur le gouvernement américainL'Arabie saoudite menace de vendre tous ses actifs américains, si le Congrès adopte la mesure permettant de poursuivre le royaume saoudien devant les tribunaux américains, pour son rôle dans les attentats du 11 septembre 2001.
Les 28 pages secrètes qui impliqueraient l’Arabie saoudite dans les attentats du 11-SeptembreDirect matin : 15/20
11 septembre : un rapport pointe le rôle de l'Arabie SaouditeSource : Direct Matin, 12-04-2016 Bob Graham, ancien président du Comité du renseignement du Sénat au moment de l'enquête gouvernementale sur les attentats du 11 septembre 2001 se bat pour faire déclassifier un rapport qui prouverait le rôle financier des Saoudiens. A quelques jours du voyage de Barack Obama en Arabie Saoudite, la volonté de Bob Graham de voir déclassifier ce rapport de 28 pages semble enfin rallier des suffrages importants. Et pour cause. Bob Graham et les rares personnes ayant eu l’autorisation de le lire assurent que ce texte, supprimé du rapport complet sur le 11 septembre publié en 2002 par l'administration Bush, établit le rôle financier de l'Arabie Saoudite dans ces attaques. Depuis cette époque, Bob Graham se bat pour que ce texte soit déclassifié afin que le public américain ait connaissance des réelles implications Saoudiennes dans ces attaques. Aujourd'hui, il n'est plus seul. En effet parmi les quelques privilégiés ayant eu le rapport entre les mains, de nombreuses voix s'élèvent pour demander la déclassification. Ainsi Porter Goss, ancien député à la Chambre des représentants des Etats-Unis et directeur de la CIA entre 2004 et 2006 a notamment estimé pour CBS News qu'il était important qu'une version non censurée du rapport soit disponible. Un rôle de financement Pourtant, et malgré les promesses de l'administration Obama de rendre un jour public ce rapport, il apparaît aujourd'hui peu probable que ces informations soient divulguées. En effet, selon Tim Roemer ancien membre du Congrès et ancien ambassadeur américain en Inde ayant eu à de nombreuses reprises accès au texte, les réponses qu'il contient ont de quoi surprendre l'opinion publique américaine, et dresse le bilan de «l’implication saoudienne». Une implication financière au moins, selon lui. Les familles des victimes en première ligneBob Kerrey, ancien sénateur et membre de la commission du 11 septembre s'exprime en ce sens : «Vous ne pouvez pas fournir l’argent pour les terroristes, puis dire: “Je n’ai rien à voir avec ce qu’ils font”». En ce sens, il a déposé une déclaration écrite sous serment visant à appuyer la plainte des familles de victimes des attentats. Ces mêmes familles qui se battent depuis des années pour pouvoir accès à toutes les informations collectées par les différentes commissions d'enquêtes. Une preuve du rôle joué par l'Arabie Saoudite leur permettrait ainsi de recevoir des compensations de Riyad. Une décision politiqueL'Arabie Saoudite, de son coté, nie toute implication et plaide pour que le document soit déclassifié afin de laver sa réputation. Pourtant, aux yeux de Bob Graham, il ne s'agit que d'une posture officielle, pendant qu'en sous-main le royaume ferait pression sur Washington pour que le rapport ne refasse jamais surface. Un cas de figure qui apparaît aujourd'hui comme le plus probable tant la situation au Moyen-Orient est déjà instable. Il n'y a aujourd'hui que très peu de chance pour que l'administration Obama fasse le choix de fragiliser encore plus ses relations avec son allié Saoudien. Source : Direct Matin, 12-04-2016 =========================================== I24 : 15/20
Riyad vendra ses actifs US en cas de vote d’un projet de loi sur le 11/09Source : I 24 News, 16-04-2016 Le texte pourrait permettre de reconnaître une responsabilité des Saoudiens dans les attaques L’Arabie saoudite a averti l’administration Obama qu’elle serait contrainte de vendre des centaines de milliards de dollars d’actifs si le Congrès américain adoptait un projet de loi donnant la possibilité aux tribunaux américains de reconnaître une responsabilité quelconque du gouvernement saoudien dans les attentats du 11 septembre 2001, rapporte samedi le New York Times. Si l’administration Obama a tenté de bloquer le passage du projet de loi devant le Congrès, le Times révèle que des responsables du Département d’Etat et du Pentagone ont récemment évoqué les possibles retombées diplomatiques et économiques de cette loi sur les relations avec Riyad. Le projet de loi en question pourrait permettre aux tribunaux américains de geler les actifs américains détenus par les Saoudiens, ce qui impliquerait une éventuelle liquidation avant que le texte ne soit adopté. L’administration Obama a exercé d’intenses pressions contre le projet de loi, suscitant la colère des législateurs et des associations de victimes qui accusent les administrations Obama et Bush de couvrir l’implication de l’Arabie Saoudite dans les attentats du 11 septembre pour protéger les relations américano-saoudiennes. Les législateurs républicains ont exigé que l’administration Obama rende public un rapport secret de 28 pages qui prouverait que l’Arabie Saoudite a aidé à financer les attaques qui ont frappé les Etats-Unis en 2001. Les pages concernées du rapport ont été classées sous la présidence de George W. Bush, suscitant des spéculations sur une éventuelle implication de Riyad. “Il est étonnant de penser que notre gouvernement pourrait soutenir les Saoudiens au dépend de ses propres citoyens”, a déclaré au New York Times Mindy Kleinberg, dont le mari a été tué dans les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center, et qui fait partie d’une association de victimes faisant pression pour que le projet de loi soit adopté. Lors d’un voyage à Washington le mois dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a affirmé que le royaume serait contraint de vendre jusqu’à 750 milliards de dollars (665 milliards d’euros) de bons du Trésor et autres actifs américains si la loi était votée. Mais selon des économistes cités par le Times, la menace saoudienne semble compliquée à mettre en œuvre, dans la mesure où la vente des actifs américains par Riyad paralyserait l’économie du royaume. Une telle initiative pourrait perturber les marchés internationaux, les Saoudiens seraient pointés du doigt par tous, et le dollar, sur lequel la devise du royaume est indexée, serait déstabilisé, a expliqué Edwin M. Truman, chercheur à l’Institut d’économie internationale Peterson. “Pour eux, la seule façon de nous punir est de se punir eux-mêmes”, a ajouté Truman. Le président américain Barack Obama rencontrera le roi Salmane à Riyad mercredi afin de consolider les liens entre les deux pays alliés. Il s’agira de la quatrième visite du président américain à Riyad, depuis le début de son mandat. Les relations entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont été mises à mal ces dernières années avec le soutien d’Obama à l’accord sur le nucléaire iranien, et le soutien du dirigeant américain à certaines révoltes du printemps arabe. Obama quittera Riyad jeudi soir, pour se rendre en Grande-Bretagne et en l’Allemagne. Source : I 24 News, 16-04-2016 =========================================== Les Échos : 12/20
11 Septembre : 4 questions pour comprendre la polémique entre États-Unis et Arabie saouditeSource : Les Echos,AFP, 19-04-2016 L'Arabie saoudite a menacé les Etats-Unis de représailles économiques si une loi était votée par le Congrès américain. Depuis quelques jours, les relations diplomatiques se sont tendues entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. A la veille du déplacement de Barack Obama dans le royaume, partenaire privilégié des Américains au Moyen-Orient, une loi permettant aux citoyens américains d'attaquer en justice des Etats étrangers en cas d'attaque terroriste sur le sol américain a semé le trouble. En quoi consiste cette loi ?Comme le précise le New York Times, d'où est parti la polémique, le texte vise à permettre aux familles de victimes de terrorisme sur le sol américain de poursuivre en justice des Etats étrangers, pour des dédommagements. Depuis 1976, la législation américaine donne une immunité juridique aux Etats étrangers à l'intérieur du système judiciaire américain. Comme le 11 Septembre est le seul attentat terroriste à avoir été commis sur le sol américain, cette loi ne concernerait que cette attaque, de manière rétro-active. Cette loi n'a pas encore été soumise à un vote au Congrès. Elle est soutenue par deux sénateurs : John Cornyn, un élu républicain du Texas, et Chuck Schumer, élu démocrate de l'état de New York. Cette alliance bipartisane, qui arrive rarement dans la politique américaine, est soutenue plus largement par une coalition d'autres sénateurs des deux camps. Le texte a passé le comité judiciaire du Sénat en janvier sans amendement. Comment ont réagi Barack Obama et l'Arabie saoudite ?Barack Obama s'est dit lundi 18 avril opposé à ce projet de loi. Si cette loi était votée au Congrès, Barack Obama a d'ores et déjà annoncé qu'il y apposera son veto. « Notre inquiétude par rapport à cette loi n'est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l'immunité des Etats », a souligné Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain. Remettre en cause ce principe pourrait, « si d'autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates » a-t-il souligné. Ce principe « permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux », a-t-il encore insisté. Mais c'est du côté saoudien qu'est venu la réponse la plus directe. Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d'une visite à Washington le mois dernier, qu'il pourrait vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis. De quoi causer des dégâts importants. Pourquoi l'Arabie saoudite se sent-elle concernée ?La loi vise implicitement l'Arabie saoudite. De fait, si aucune implication officielle n'a jamais été démontrée, 15 des 19 pirates de l'air étaient Saoudiens. De plus, Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11 Septembre et surnommé le « 20e pirate de l'air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990. Une affirmation immédiatement rejetée par l'ambassade d'Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers. La menace saoudienne est-elle à prendre au sérieux ?Alors que le régime saoudien est aujourd'hui en difficulté économique avec les cours très bas du pétrole, menacer de liquider des milliards de dollars paraît peu probable. Selon Edwin M. Truman, cité par le New York Times , les Saoudiens ne font qu'exercer une « menace en l'air ». Selon ce chercheur à l'Institut Peterson pour l'économie internationale, vendre des centaines de milliards de dollars serait très délicat à faire techniquement et pourrait aussi entraîner des troubles économiques où les Saoudiens seront pointés du doigt. Dans les couloirs du Capitole, le sénateur John Cornyn, un des auteurs du projet de loi, a exprimé ses « doutes » sur le fait que les Saoudiens « puissent mettre (leurs menaces) à exécution ». « Je ne comprends pas pourquoi ils sont sur la défensive. Ce n'est pas (un projet de loi) qui cible le gouvernement saoudien », a-t-il expliqué. « A moins qu'il y ait quelque chose dans ces 28 pages classifiées qu'ils redoutent et dont nous n'avons pas connaissance ». Source AFPSource : Les Echos,AFP, 19-04-2016 =========================================== France 24 : 11/20
11-Septembre : ces 28 pages secrètes qui menacent les relations entre Washington et RiyadSource : France 24, 21-04-2016 Alors que le président Obama entame une visite très attendue en Arabie saoudite ce mercredi, un débat fait rage aux États-Unis autour d'un rapport secret qui mettrait en évidence un rôle du royaume dans les attentats du 11-Septembre. Vingt-huit pages qui sentent le soufre. Une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre, publié en 2003 et uniquement consultable par les membres du Congrès américain, continue d'entretenir les suspicions et les rumeurs les plus folles sur les attentats qui ont changé la face du monde, et surtout celle du Moyen-Orient. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains responsables américains, le rôle joué par des parties étrangères dans les attaques, notamment par l'Arabie saoudite, pays d'origine de 15 des 19 pirates de l'air impliqués en 2001. Quand l'ombre des pétrodollars saoudiens plane sur le 11-Septembre Un reportage traitant de ces fameuses pages, récemment diffusé par la chaîne américaine CBS dans le cadre de l'émission “60 minutes”, a provoqué une onde de choc aux États-Unis. L'ancien sénateur Bob Graham, qui a contribué à la rédaction du rapport en question, y fait des déclarations extrêmement embarrassantes pour Riyad. Selon lui, une partie de ces 28 pages pourrait mettre en lumière un possible soutien saoudien aux pirates du 11-Septembre. Lorsque le journaliste Steve Kroft lui demande de préciser ce qu'il veut dire par “un soutien saoudien”, “vous voulez dire le gouvernement… des personnes riches dans le pays … des associations de charité ?”, sa réponse est sans appel : “Une combinaison de tout cela”, réplique Bob Graham. Si officiellement, côté américain, aucune implication directe des autorités saoudiennes n’a jamais été démontrée dans les attentats revendiqués par Al-Qaïda, Riyad est fréquemment accusé, en Occident, de financer des mouvements extrémistes et d'avoir favorisé la propagation du salafisme dans le monde arabe. Les déclarations de l'ancien sénateur ont renforcé les suspicions des familles des victimes du 11-Septembre. Elles sont de plus en plus persuadées que l'administration américaine leur cache des informations cruciales au nom de la realpolitik. Les parties secrètes du rapport auraient été publiées depuis longtemps si elles n'étaient pas compromettantes, plaident-elles dans les médias américains. Sous pression depuis la diffusion de cette émission et par les demandes répétées des familles et de certains élus, dont Nancy Pelosi, la chef de la minorité démocrate au Congrès, de déclassifier ces pages secrètes, Barack Obama est sorti de son silence, lundi 18 avril. Interrogé sur l'antenne de CBS, le président américain, qui a entamé, mercredi 20 avril, une visite en Arabie saoudite, a révélé que de haut-responsables américains étaient en train d'étudier les documents classés sur le 11-Septembre. Il a cependant précisé que James Clapper, le coordonnateur du renseignement américain, était en train de s'assurer que les documents qui seront susceptibles d'être déclassifiés ne porteront pas atteinte aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Un projet de loi qui fait enrager Riyad Et pour cause, l'affaire des pages secrètes est revenue sur le devant de la scène à la faveur d'un projet de loi proposé par John Cornyn, sénateur républicain du Texas, et Chuck Schumer, élu démocrate de l’État de New York, qui irrite au plus haut point le royaume wahhabite, et met dans l'embarras l'administration Obama. Le texte, qui a reçu le soutien d'élus démocrates et républicains, permettrait à des citoyens américains victimes du terrorisme de poursuivre des gouvernements étrangers afin d'obtenir des dédommagements. Jusqu'à présent, la loi américaine garantit une immunité juridique aux États étrangers à l'intérieur du système judiciaire des États-Unis. Concrètement, si le texte est adopté – il a passé le comité judiciaire du Sénat en janvier sans amendement – , des dirigeants saoudiens pourraient être traduits devant des tribunaux américains. D'où l'importance capitale, aux yeux des familles, du contenu secret du rapport de 2003. Sans surprise, le projet de loi, (“The Justice Against Sponsors of Terrorism Act” en anglais), qui s'est invité dans le débat de la campagne présidentielle et qui a reçu l'appui de la démocrate Hillary Clinton, suscite déjà des frictions entre Washington et Riyad. Et les Saoudiens, qui se sentent implicitement visés par le texte, sont déterminés à faire échouer l'adoption d'une telle loi, à laquelle même Barack Obama est opposé. Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, aurait menacé, lors d’une visite à Washington effectuée le mois dernier, de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres actifs et biens détenus aux États-Unis. Realpolitk contre vérité
Selon des médias américains, le secrétaire d'État, John Kerry, avait prévenu des élus que la loi, par ricochet, “pourrait exposer les États-Unis à des poursuites en justice” et “créer un terrible précédent”. “Notre inquiétude par rapport à cette loi n'est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international : l'immunité des États”, a précisé de son côté, Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche. Il a précisé que Barack Obama ne promulguera pas une telle loi. Mais visiblement, il n'est pas uniquement question de principes de droit international pour la Maison Blanche. Josh Earnest a en effet rappelé l'attachement des États-Unis “à la préservation de la stabilité du système financier mondial”, alors qu'il était interrogé au sujet des menaces de rétorsion saoudiennes. L'un des auteurs du texte de loi controversé, le sénateur John Cornyn, a exprimé ses “doutes” sur le fait que les Saoudiens “puissent mettre ces menaces à exécution”, tout en affirmant qu'il ne fallait pas “laisser des pays étrangers dicter la politique interne des États-Unis”. Il a dit ne pas comprendre pourquoi Riyad est sur la défensive. “À moins qu’il y ait quelque chose dans ces 28 pages classifiées qu’ils redoutent et dont nous n’avons pas connaissance”. Realpolitik contre soif de vérité, le débat va devoir être tranché par Washington, même si nul n'imagine, vu les intérêts financiers et géostratégiques en jeu, une remise en question brutale d'une alliance historique entre Washington et Riyad. Et ce, même si leurs relations ne sont plus aussi harmonieuses que par le passé, et que les États-Unis ont donné leur feu vert à un retour sur le devant de la scène internationale du rival iranien, honni par la monarchie wahhabite. Source : France 24, 21-04-2016 =========================================== RFI : 10/20
Arabie saoudite: l’ombre du 11 septembre 2001 plane sur la visite d’ObamaSource : RFI, Grégoire Pourtier, 19-04-2016 Le président américain Barack Obama est en visite officielle en Arabie saoudite ce mercredi 20 avril. A Riyad, il doit s’entretenir avec le roi Salman, alors que ces derniers jours, à Washington, un débat fait rage autour d’un projet de loi relatif aux attentats contre les tours du World Trade Center et le Pentagone le 11 septembre 2001. Le texte pourrait en effet établir une responsabilité de l’Arabie saoudite dans cet événement, et ainsi permettre aux familles de victimes de poursuivre le royaume pour réclamer des dédommagements considérables. Ce dernier a déjà prévenu que si cette loi était votée, il prendrait des mesures de représailles économiques. Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier Depuis 15 ans, le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001 n’a jamais été démontré. Mais on sait qu’Oussama Ben Laden, le chef d’al-Qaïda, était d’origine saoudienne, tout comme 15 des 19 pirates de l’air. Quant au Français Zacarias Moussaoui, qui aurait lui aussi dû faire partie des kamikazes, il avait assuré que la famille royale saoudienne avait largement financé al-Qaïda dans les années 1990. Si la Maison Blanche a manœuvré ces dernières semaines pour que la loi mettant en cause l’Arabie saoudite ne passe pas devant le Congrès, la polémique n’est cependant pas prête de s’éteindre. Dans le rapport de la Commission d’enquête américaine, 28 pages sont restée confidentielles. Contiennent-elles des éléments à charge ? La Maison Blanche dit vouloir privilégier la diplomatie plutôt que de passer devant des tribunaux. Car remettre en cause le principe de l’immunité des Etats créerait un précédent dangereux, et les Etats-Unis pourraient à leur tour être attaqués en justice sur d’autres dossiers. Barack Obama a ainsi dit qu’il apposerait son veto si la loi devait être votée. Cela pourrait calmer les dirigeants saoudiens, qui menacent déjà de représailles économiques, par exemple en vendant les bons du trésor américain et les avoirs qu’il possède aux Etats-Unis à hauteur de 750 milliards de dollars. Source : RFI, Grégoire Pourtier, 19-04-2016 =========================================== Libération : 9/20
Arabie saoudite: un projet de loi lié au 11-Septembre, autre sujet épineux pour ObamaSource : Libération, AFP, 18-04-2016 Déjà annoncée comme délicate, la visite de Barack Obama cette semaine à Ryad sera rendue encore plus épineuse par un projet de loi qui permettrait de mener les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11-Septembre. Ce texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n'a pas encore été soumis à un vote au Congrès mais suscite déjà des tensions. Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d'une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses s'il était adopté. Le quotidien affirme qu'il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis. Si elle était adoptée, cette loi permettrait aux familles des victimes du 11 septembre 2001 de poursuivre, notamment, le gouvernement saoudien pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l'Arabie saoudite n'a jamais été démontrée mais 15 des 19 pirates de l'air étaient Saoudiens. La Maison Blanche est opposée à cette loi («Justice Against Sponsors of Terrorism Act») et a averti que M. Obama opposerait son veto à ce texte s'il était voté par le Congrès. «Note inquiétude par rapport à cette loi n'est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l'immunité des Etats», a souligné lundi Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain. Remettre en cause ce principe pourrait, «si d'autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates» a-t-il souligné. Ce principe «permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux», a-t-il insisté. Barack Obama rencontrera mercredi le roi Salmane à Ryad avant de participer jeudi à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman). En réintégrant l'Iran, grand rival chiite de l'Arabie saoudite, dans le jeu diplomatique et en renonçant à intervenir en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, le président des Etats-Unis a ulcéré les monarchies sunnites, partenaires de longue date des Etats-Unis. Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le «20e pirate de l'air», avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990. Une affirmation immédiatement rejetée par l'ambassade d'Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers. AFP Source : Libération, AFP, 18-04-2016 =========================================== La Croix : 9/20
Arabie saoudite: un projet de loi lié au 11-Septembre, autre sujet épineux pour ObamaSource : La Croix, AFP, 18-04-2016 Déjà annoncée comme délicate, la visite de Barack Obama cette semaine à Ryad sera rendue encore plus épineuse par un projet de loi qui permettrait de mener les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11-Septembre. Ce texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n’a pas encore été soumis à un vote au Congrès mais suscite déjà des tensions. Selon le New York Times, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a averti des élus, lors d’une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses s’il était adopté. Le quotidien affirme qu’il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis. Si elle était adoptée, cette loi permettrait aux familles des victimes du 11 septembre 2001 de poursuivre, notamment, le gouvernement saoudien pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l’Arabie saoudite n’a jamais été démontrée mais 15 des 19 pirates de l’air étaient Saoudiens. La Maison Blanche est opposée à cette loi (“Justice Against Sponsors of Terrorism Act”) et a averti que M. Obama opposerait son veto à ce texte s’il était voté par le Congrès. “Note inquiétude par rapport à cette loi n’est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international: l’immunité des Etats”, a souligné lundi Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. Remettre en cause ce principe pourrait, “si d’autres pays adoptaient une loi similaire, représenter un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates” a-t-il souligné. Ce principe “permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux”, a-t-il insisté. Barack Obama rencontrera mercredi le roi Salmane à Ryad avant de participer jeudi à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman). En réintégrant l’Iran, grand rival chiite de l’Arabie saoudite, dans le jeu diplomatique et en renonçant à intervenir en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, le président des Etats-Unis a ulcéré les monarchies sunnites, partenaires de longue date des Etats-Unis. Zacarias Moussaoui, le Français condamné en liaison avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le “20e pirate de l’air”, avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaïda dans les années 1990. Une affirmation immédiatement rejetée par l’ambassade d’Arabie saoudite mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d’enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers. AFP Source : La Croix, AFP, 18-04-2016
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Obama en Arabie Saoudite : le projet de loi sur le 11-Septembre fâche RyadSource : Géopolis, Eléonore Abou Ez, 20/04/2016 Un nouveau texte de loi américain, à l'étude au Congrès, permettrait aux familles de victimes de terrorisme de poursuivre en justice des Etats étrangers. L'Arabie Saoudite est en ligne de mire et l'affaire empoisonne les relations entre les deux pays. L'heure du vote n'a pas sonné mais Barack Obama a déjà annoncé son veto. Les menaces de Riyad Pourquoi l'Arabie Saoudite est concernée ? Aucune implication de Ryad n'a jamais été démontrée et l’attentat a été revendiqué par al-Qaïda. Mais de nombreuses questions sur le rôle de l’Arabie dans le financement de cette organisation terroriste restent sans réponse. Le financement d'al-Qaïda en question 28 pages qui portent peut-être sur le rôle de l’Arabie Saoudite et qui n'ont jamais été rendues publiques. =========================================== Le Monde : 9/20
Le projet de loi sur le 11-Septembre qui empoisonne Barack Obama avant sa visite en Arabie saouditeSource : Le Monde, AFP, 19-04-2016 Interrogé par la chaîne CBS, lundi 18 avril, Barack Obama s'est dit opposé à un projet de loi qui permettrait de traduire les dirigeants saoudiens devant des tribunaux américains pour les attentats du 11 septembre 2001. Des déclarations qui interviennent à l'avant-veille de sa visite dans le royaume wahhabite. Le texte, soutenu par des démocrates et des républicains, n'a pas encore été soumis à un vote au Congrès, mais il suscite déjà de vives tensions. M. Obama a d'ores et déjà annoncé qu'il y mettrait son veto. Ce sujet épineux risque de compliquer encore un peu plus la venue du président à Riyad. Selon le New York Times, le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al-Joubeir, a averti des élus, lors d'une visite à Washington le mois dernier, de possibles conséquences coûteuses si ce projet de loi était adopté. Le quotidien affirme qu'il a notamment menacé de vendre quelque 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain et autres biens détenus aux Etats-Unis. Principe de « l'immunité des États » Le texte permettrait aux familles des victimes du 11-Septembre de poursuivre, notamment, Riyad pour obtenir des dédommagements. Aucune implication de l'Arabie saoudite n'a jamais été démontrée, mais 15 des 19 pirates de l'air étaient des ressortissants du pays. « Notre inquiétude par rapport à cette loi n'est pas liée à son impact sur nos relations avec un pays en particulier, elle est liée à un principe important du droit international : l'immunité des Etats », a souligné un peu plus tôt dans la journée Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain. Remettre en cause celui-ci pourrait, en cas d'adoption de textes similaires par d'autres Etats, « représente un risque significatif pour les Etats-Unis, nos contribuables, nos militaires et nos diplomates ». Ce principe de l'immunité « permet aux pays de résoudre leurs différends grâce à la diplomatie et non pas à travers les tribunaux ». Rôle possible de gouvernements étrangers Barack Obama rencontrera mercredi le roi, Salman Al-Saoud, à Riyad avant de participer le lendemain à un sommet avec les pays du Conseil de coopération du Golfe − dont sont aussi membres Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman. Zacarias Moussaoui, le Français condamné en lien avec les attentats du 11-Septembre et surnommé le « 20e pirate de l'air », avait assuré à des avocats américains en février que des membres de la famille royale saoudienne avaient versé des millions de dollars à Al-Qaida dans les années 1990. Une affirmation immédiatement rejetée par l'ambassade d'Arabie saoudite, mais qui avait rouvert le débat à Washington sur la nécessité de publier une partie encore classée du rapport de la commission d'enquête américaine sur le 11-Septembre. Vingt-huit pages qui évoqueraient, selon certains, le rôle possible de gouvernements étrangers. Source : Le Monde, AFP, 19-04-2016 ======================================= Donc comme on l’a vu, l’information n’a pas été totalement absente. À vous de juger si elle a été traité dans les normes de ce qu’on doit attendre de journaux en Démocratie. En tous cas, il n’y a eu généralement aucune suite à ces articles… On comparera à la fin avec la couverture des journaux américains : Pourtant quand Le Monde veut bien, comme ici avec les Panama Papers… : |
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