«Y'a des utopistes parmi nous ?», interroge l'un d'entre eux. Et le public de réinventer les applaudissements en répondant en agitant les mains en l'air. «Nous ne sommes pas des bisounours, on est des optimistes, le monde dont on rêve, il est là», s'enthousiasme une jeune femme. Certains rêvent ici de «réécrire la Constitution» et réclament «la démission du gouvernement».
Ce mouvement spontané est apparu dans la foulée de rassemblements convoqués par des organisations syndicales, étudiantes et lycéennes pour demander le retrait du projet de loi sur le travail. Mais le mouvement agrège aussi, sous le hashtag #NuitDebout sur les réseaux sociaux, d'autres revendications politiques ou sociales. Et nombre de participants y voient l'amorce d'un phénomène informel comme les mouvements «Occupy» nés dans divers pays, ou comme celui des «Indignés» de la Puerta del Sol, apparu en 2011 à Madrid pour dénoncer l'austérité et la corruption.
Qui aurait cru que l'application de diffusion d'images en live servirait à un mouvement citoyen ? Depuis deux jours, Rémi Buisine, filme les opération Nuit Debout, racontant les événements aux internautes qui n'ont pas pu se déplacer sur la place de la République.
Le jeune homme qui n'est pas journaliste filme en direct les concerts, les débats, les AG. Une retransmission qui rencontre un réel succès. Ce dimanche soir, aux alentours de minuit, son live a atteint près de 80.000 followers, dit-il. Une foule d'internaute qui a fait crasher l'application Périscope, la rendant inaccessible quelques secondes. Sur les réseaux sociaux, certains estiment même que c'est un record pour l'application lancée en mars 2015. Trente minutes plus tard, plus de 35.000 personnes suivaient de nouveau les animations de la place de la République, jusqu'à ce qu'elle soit suspendue vers 00h45.
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