De nouveaux outils numériques pour accélérer les travaux sur le patrimoine culturel
Ce projet montrera aussi que la simulation assistée par ordinateur peut jouer un rôle clé en aidant les chercheurs de diverses disciplines, dont la préservation des artéfacts du patrimoine culturel. Une fois que le projet sera complété, ces outils seront mis gratuitement à disposition des archéologues qui pourront les télécharger. "Nous avons cherché à répondre à certains des défis auxquels les archéologues sont confrontés dans leur travail quotidien" explique le coordinateur du projet, le Professeur Theoharis Theoharis de l'Université Norvégienne des Sciences et de la Technologie, "afin de mieux comprendre, par exemple, à quoi un monument pourrait ressembler sous certaines conditions érosives, nous construisons un logiciel de simulation qui permet à un archéologue de scanner un objet en pierre et d'estimer des modèles d'érosion sous différentes conditions" Un deuxième objectif a été de développer un logiciel de simulation pour aider les archéologues à rassembler des découvertes fragmentées, comme pour résoudre une puzzle 3D. "Lors d'une fouille, les archéologues se retrouvent souvent avec des milliers de fragments" ajoute Theoharis, "les rassembler implique une complexité quadratique, que les scientifiques en informatique comprennent bien". Ce second outil développé par l'équipe du projet propose automatiquement des ajustements éventuels basés sur les fragments numérisés. Artéfact original: Photo: http://www.presious.eu/ Numérisation prédictive - http://www.presious.eu/ Prédiction de dégradation - http://www.presious.eu/ Réparation d'objet - http://www.presious.eu/ La troisième solution concernait le développement d'un logiciel capable de combler les lacunes des objets archéologiques symétriques. Une fois que les fragments ont été minutieusement reconstruits, les artéfacts ont souvent des pièces manquantes. Ce nouveau logiciel fait le travail en reconnaissant les symétries et les motifs géométriques de l'artéfact, et à partir de cette information, propose des suggestions logiques pour remplir les trous et ainsi aider à optimiser la restauration. "Mais pour pouvoir développer ces technologies, nous avons dû faire face à un obstacle principal: l'importance de la main d'œuvre et le coût de la numérisation" ajoute Theoharis, "nous avons vu qu'il fallait un opérateur qualifié pendant deux heures et demie pour scanner un seul fragment. Aussi, la quatrième chose que nous avons fait a été d'accélérer le processus de numérisation avec notre partenaire industriel". Cela a pu être mené à bien par le développement de la numérisation prédictive, qui utilise des prédictions basées sur des objets 3D provenant de répertoires d'artéfacts déjà numérisés afin d'accélérer le processus de numérisation Cette technique est utile pour des applications où la réduction des coûts est impérative et où la précision de la numérisation n'est pas la finalité recherchée. "Nous avons discuté la possibilité de la commercialisation de notre logiciel, mais les partenaires académiques du projet ont compris que nos utilisateurs finaux, les archéologues, travaillent dans le cadre de contraintes financières sévères" explique Theoharis, "aussi, ces outils seront libres une fois le projet terminé (fin janvier 2016). De plus, nous avons beaucoup de données et de résultats de recherche que nous avons l'intention de mettre à disposition en ligne." Les retours de la communauté archéologiques lors de conférences et séminaires ont été très positifs; et Theoharis est sûr que les outils PRESIOUS contribueront directement à la préservation du patrimoine culturel européen. Le site du Projet Presious: http://www.presious.eu/ Source: |
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