mardi 5 avril 2016

Chine protectionniste contre Inde offerte ?

Chine protectionniste contre Inde offerte ?




Petit pas Indien vers le protectionnisme Chinois ?

Les chiffres sont frappants. Il y a dix ans, l'Inde affichait un déficit commercial d'environ 2 milliards de dollars avec son partenaire Chinois. L'an dernier, il a atteint le chiffre extravagant de plus de 50 milliards de dollars. Pourtant, les salaires sont plus faibles en Inde qu'en Chine, ce qui lui donne un atout théoriquement décisif dans cette économie de la course au moins-disant social et salarial. Bien sûr, on peut arguer que le retard industriel de l'Inde vient de son manque d'infrastructures solides. Mais le papier de The Economist souligne d'autres aspects qui confirme l'importance du protectionnisme dans le modèle de développement Chinois. Du fait de son ralentissement économique, la Chine a des capacités de production excédentaires, d'où des pratiques de dumpings justifiant des mesures de protection.


Le principal espoir de l'Inde aujourd'hui vient de l'implantation d'entreprises industrielles Chinoises en Inde pour développer son industrie. Foxconn, le fabricant de l'IPhone parle d'une dizaine d'usines et d'un million d'emplois d'ici à 2020. Ce faisant, ce destin croisé entre les deux premiers pays du monde par la population montre à nouveau à quel point le protectionnisme est une composante essentielle du succès économique de la Chine, après celui du Japon et de la Corée du Sud. Ces pays profitent du libre-échange pratiqué par les autres pays, tout en se gardant bien d'ouvrir de manière réciproque leurs marchés, ce qui leur a permis de multiplier les excédents commerciaux, tout en donnant le temps à leur industrie de se développer, à l'abri d'un marché bien protégé et garder le contrôle de leur destin.

Il est effarant que nos pays européens continuent à adopter une attitude aussi dogmatique et naïve à l'égard du libre-échange, laissant certains pays accumuler des excédents colossaux à notre insu, ce qui équivaut à des emplois perdus directement, mais aussi indirectement, par la perte d'une expertise, puis la vente trop fréquente de nos fleurons industriels non protégés à des entreprises étrangères

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