Loi Travail : pari réussi pour les opposants avec entre 200.000 et 500.000 manifestants
Apparemment le gouvernement fait la sourde oreille (étonnant non ?) Alors je vous le dis comme je le pense, s'ils veulent passer en force, ça va mal finir cette histoire. On ne « joue » pas impunément avec la vie des gens sans conséquence...Les opposants à la réforme El Khomri ont estimé avoir réussi leur pari, en mobilisant mercredi, partout en France, plus de 200.000 manifestants pour dire non à la réforme du code du travail. Mais le gouvernement n'y a pas vu "la démonstration" d'un refus de la réforme.Pour Force ouvrière, qui a recensé 400.000 manifestants comme pour la CGT (en comptant 450.000) et l'Unef (500.000), c'est "incontestablement une réussite" et "un premier avertissement" adressé au gouvernement. De son côté, le ministère de l'Intérieur a évalué à 224.000 le nombre des personnes mobilisées mercredi. A Paris, les manifestations ont réuni 100.000 personnes, selon la CGT, entre 27.000 et 29.000, selon la préfecture de police. A Lyon, sept policiers ont été légèrement blessés et trois personnes interpellées pour violences en fin de manifestation. A Nantes, cinq interpellations ont eu lieu après de légers heurts avec les forces de l'ordre. "Nous entendons, nous écoutons, et, en même temps, je ne pense pas que ça ait fait la démonstration du refus de ce projet de loi", a réagi dans la soirée Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement. Le premier défilé dans la capitale, à l'appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires, était organisé à la mi-journée entre le Medef et le ministère du Travail, un parcours au "message clair" : dire au gouvernement de cesser de reprendre les propositions du patronat, selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Son syndicat, comme FO, réclament le retrait du projet de loi. Parallèlement, plusieurs milliers de lycéens et étudiants ont répondu à l'appel de syndicats et organisations de jeunesse (Unef, UNL, EELV, Front de gauche, jeunes communistes) se disant prêts à "lutter jusqu'au retrait". A leurs côtés, des salariés et quelques personnalités politiques, dont une quinzaine de parlementaires PS, ou Pierre Laurent (PCF) qui a évoqué "une lame de fond en train de se lever". Ce deuxième cortège a manifesté dans l'après-midi entre places de la République et de la Nation, en scandant "El Khomri, t'es foutue, la jeunesse est dans la rue", avec jets d'œufs, de fumigènes et de pétards. Parmi les slogans des jeunes : "Loi El Khomri, vie pourrie" ou encore "Une gauche qui écrit de la main droite". A 18h, les manifestants se sont dispersés dans le calme, entourés d'un important dispositif policier. Le mouvement a gagné les lycées. Au total, une centaine d'établissements - 90 selon le ministère de l'Éducation nationale -, dont une quarantaine en Ile-de-France, ont fait l'objet d'un blocage, total ou filtrant, selon l'UNL, un des principaux syndicats de lycéens. Environ 150 rassemblements étaient prévus en province. Dix mille personnes ont manifesté à Toulouse et à Nantes, 9500 à Bordeaux, 7000 à Lyon, 6000 à Lille, 5000 à Marseille, 4500 à Rouen et Rennes, ou encore 3000 au Havre et à Brest, selon des chiffres de la police. "Il appartient maintenant au gouvernement de prendre conscience du rejet de son projet et d'en tirer les conséquences", commentait dans la soirée FO. Sept syndicats ont d'ores et déjà prévu une journée de grèves et de manifestations le 31 mars. L'Unef a appelé à une nouvelle journée d'action dès le 17 mars. Initialement, le projet El Khomri devait être présenté en Conseil des ministres ce 9 mars. La contestation a contraint le Premier ministre à revoir son calendrier et à reprendre la concertation avec les partenaires sociaux et les députés socialistes, pour une présentation le 24 mars. Plusieurs points cristallisent les mécontentements : la réforme du licenciement économique, le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, la primauté des accords d'entreprise dans l'organisation du travail. Le front syndical est néanmoins fissuré, les syndicats "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) ayant préféré des rassemblements distincts le 12 mars. Plutôt qu'un retrait du texte, ils demandent "de profondes modifications", comme l'a répété mercredi le patron de la CFDT, Laurent Berger, pour qui le projet ne contient pas de mesures anti-jeunes, contrairement au Contrat première embauche (CPE) il y a dix ans. M. Hollande a rappelé en Conseil des ministres que la France entendait "préserver son modèle social", mais en "l'adaptant". Il a jugé "nécessaire d'écouter (...) les revendications" et "d'être ouvert au dialogue". M. Valls a déjà promis des "améliorations", mais ses marges de manœuvre semblent étroites entre des syndicats, dont "aucun (n'est) d'accord avec la loi", selon M. Martinez, et le patron du Medef, Pierre Gattaz, pour lequel un retrait du texte serait "dramatique pour le pays". Le Premier ministre a achevé ses concertations mercredi avec les partenaires sociaux, avant une réunion plénière lundi prochain. Seul indice, mercredi soir, M. Le Guen a indiqué qu'une surtaxe des CDD, réclamée par les syndicat, "faisait partie des discussions". Hasard du calendrier, le 9 mars était aussi jour de grève à la SNCF et à la RATP avec des revendications liées aux conditions de travail et aux salaires. Le retour du trafic à la normale est prévu jeudi matin.
Source(s) : FranceSoir avec Afp Crashdebug.fr : Projet de loi El Khomri : les Français risquent de devoir travailler plus Crashdebug.fr : Benoît Hamon veut la reconnaissance du burn-out : pourquoi ça coince ? Crashdebug.fr : Décrytage du jour : Plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif Crashdebug.fr : Avis de tempête politique et syndicale sur la loi El Khomri... Crashdebug.fr : Analyse détaillée du projet de loi EL KHOMRI / MACRON 2 Crashdebug.fr : Gérard Filoche chez J.-J. Bourdin sur la loi El-Khomri le 22 février 2016 : « Ils veulent arriver au licenciement sans motif… » Crashdebug.fr : « Trop, c'est trop ! » : la charge de Martine Aubry contre François Hollande et Manuel Valls Crashdebug.fr : Réforme du code du travail : la CGT vas battre le pavé Crashdebug.fr : Appel : tous ensemble dans la mobilisation unie de la jeunesse et des syndicats du 9 et du 31 mars : Retrait du projet de loi El Khomri Crashdebug.fr : « Ecorama, vidéo. La loi El Khomri c'est la grécification de la France ! » L'édito de Charles SANNAT Crashdebug.fr : Justice : « En l'état actuel du texte, la France peut basculer dans la dictature en une semaine » Crashdebug.fr : Cette régression sociale qui ne passe pas... Crashdebug.fr : Tous saignés comme les Grecs... (FGTB) Crashdebug.fr : Mobilisations du 9 mars : la carte des actions contre le démantèlement du droit du travail Crashdebug.fr : L'Union européenne était une idée AMÉRICAINE... |
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