jeudi 16 juillet 2015

Migrants Et "Bobos Branchés" À Paris : Deux Univers Aux Antipodes !


Depuis le début de l’été, le Wanderlust organise quotidiennement des soirées branchées où se rend le tout Paris. Des festivités qui se déroulent juste au-dessus d’un camp de migrants où vivent une centaine d’hommes et de femmes venus pour la plupart d’Afrique subsaharienne.

DEUX UNIVERS SI DIFFÉRENTS


Confortablement installés autour de la coursive, des clients sirotent leurs verres et fument des cigarettes sans prêter attention à ce qu’il y a sous leurs pieds. Pourtant, à quelques mètres en contrebas, juste sous leurs yeux, se trouve un camp de fortune. Constitué d’une soixantaine de tentes bleues et vertes, il abrite plus d’une centaine de migrants en attente de régularisation. Le contraste est saisissant.

« CA NE VA PAS NOUS EMPÊCHER DE VENIR NOUS AMUSER »


La soirée bat son plein et malgré les commentaires recueillis, tout le monde semble en profiter. Le volume des baffles ne cesse d’augmenter et les verres se vident à vitesse grand V. Certains participants confient même ignorer ce qu’il se passe sous le Wanderlust : «  Un camp de migrants ?!?…Euh bah, je ne suis même pas au courant ! ». 

LANCERS DE MÉGOTS ET DE BOUTEILLES


En descendant les quelques marches qui séparent le Wanderlust des migrants, le discours n’est plus le même. « Les clients se comportent très mal, la dernière fois, un jeune homme a jeté une bouteille d’alcool à même le camp, je suis donc allée voir les vigiles pour qu’ils interviennent », s’indigne Dounia, présidente de Jeunes Aumône, association qui œuvre au profit du camp d’Austerlitz. C’est l’heure de l’Iftar, le repas qui marque la fin du jeûne pendant le Ramadan. Les migrants se rassemblent autour des bénévoles venus leur apporter des vivres. Au menu ce soir-là : couscous, pâtes, fruits et pâtisseries. 

Une fois rassasié, Ali, Soudanais, verre de thé à la main, témoigne de l’attitude des clubbers. « Parfois, ils jettent des bouteilles de bière et des cigarettes », regrette-t-il. Mais quand les agents de sécurité les voient, ils nous aident et renvoient ces clients du club ». Les difficultés liées à la cohabitation sont nombreuses. Et alors que selon le JDD, la France vient d’annoncer l’accueil de 9100 migrants sous deux ans, les solutions pour leur offrir une vie meilleure semblent pour l’instant manquer. « Nous vivons ici parce que nous n’avons pas le choix. Si nous refusons de vivre ici, où irons-nous ? », se désole-t-il.  Nous n’avons pas de maison alors même s’il est parfois difficile de dormir à cause de la musique, j’attends patiemment le jour où je pourrai démarrer une nouvelle vie, loin de l’Afrique ».

article complet Sans A_ avec histoire – Migrants et clubbers, la difficile cohabitation

Pourquoi La Grèce A Préféré L'Euro À L'Indépendance...



Mais pourquoi la Grèce accepte encore une tutelle aussi brutale?


Même si, à l’heure où j’écris ces lignes, une incertitude subsiste avant le vote du parlementl’acceptation par Alexis Tsipras de l’accord de lundi amène à se demander pourquoi les Grecs peuvent donc bien accepter un tel plan, humiliant, inhumain et contraire aux deux derniers votes des citoyens.

Une double explication

Après tout, le plan auquel sont arrivés les dirigeants de la zone euro semble totalement aberrant. Il reprend très largement la logique des plans honnis, destructeurs et inefficaces du passé. Et outre le FMI, bien des économistes en dénoncent la logique. La raison pour laquelle Alexis Tsipras l’a accepté est simple : le refus de sortir de l’euro, alors que cela ne semblait pas poser de problème au camp adverse. Dès lors, le nouveau gouvernement jouait forcément perdant dans cette négociation. D’où l’aberration d’accepter un plan dont il sait pertinemment qu’il n’est pas tenable, tout cela parce qu’il craignait plus encore de sortir de l’euro, ce qui semble effarant tellement le pays a souffert depuis cinq ans et alors que tous les économistes qui ont étudié les fins d’union monétaire montrent que cela n’est pas compliqué.

Il faut dire que les choses ne sont pas uniquement du ressort du rationnel ici. Deux éléments fondamentaux semblent rentrer en compte pour les Grecs. D’abord, pendant une trentaine d’années, l’Europe a apporté des fonds et accompagné le pays dans son développement et la transition démocratique, d’où un préjugé sans doute extraordinairement favorable pour tout ce qui vient de Bruxelles. En outre, la Grèce est un petit pays qui fait face à un puissant voisin, bien plus grand et peuplé, la Turquie, avec lequel il a été en guerre à Chypre. D’où, outre un fort budget militaire, une probable nette préférence pour faire pleinement partie du premier cercle du club européen pour ne pas se sentir seul face à ce grand pays qui continue sans doute à inquiéter, d’autant plus que le régime en place est plus assertif.

Une capitulation prévisible

Tout ceci était malheureusement prévisible. Si Syriza dénonçait la tutelle de la Grèce et l’austérité, il se gardait bien de critiquer l’euro, annonçant vouloir y rester… au point, pour Alexis Tsipras, de préférer rester dans l’euro plutôt que de mettre fin à la tutelle et à l’austérité, en acceptant un plan jumeau des plans signés en 2010 et 2012, qu’il dénonçait alors…  Malheureusement, les mêmes mécanismes qui expliquent les plans des années passées restent à l’œuvre. En mars 2010, débattant alors avec Roland Hureaux, j’écrivais que « le supplice de l’euro peut encore durer quelques années (2, 5, 10 ?) en Grèce», du fait d’un contexte psychologique peu favorable à la rupture de la part d’Athènes. 



En somme, quitte à être un peu caricatural, la Grèce est aujourd’hui un peu comme un enfant qui a été chéri et bien élevé par ses parents pendant une trentaine d’années et qui ne parvient pas à voir et à se rebeller contre ces parents devenus, depuis cinq ans, des tortionnaires autocratiques. Jusqu’à quand ?

Terrorisme : Hollande Perd Son Sang Froid Et Se Contredit !






Hollande se précipite pour révéler une affaire terroriste à l'état embryonnaire  Une déclaration intempestive du président Hollande fait avorter une enquête anti-terroriste Hollande prend son ministre de l'Intérieur, B. Cazeneuve,  1m65, de court. Rien ne se passe comme prévu, romance le Huffington Post. La vérité, c'est que, lors d'un point presse à Marseille où il était en visite


d'accompagnement du président mexicain, le tortionnaire Enrique Peña Nieto, mercredi 15 juillet, Hollande a prématurément annoncé lui-même qu'un projet d'attentat aurait été déjoué. Préoccupé de se fabriquer une image de président "audacieux",François Hollande a perdu son sang froid et la maîtrise des événements en se précipitant pour donner le change, à la suite de deux menaces sur la sécurité de l'Etat dans les Bouches-du-Rhône, avec un vol de munitions sur le site militaire de Miramas -malgré le plan Vigipirate (alerte écarlate)- et des explosions criminelles suivies d'incendies sur le domaine pétrochimique de Berre-l'Etang, un site Seveso, dix jours plus tard. 
Ainsi le branquignol a-t-il encore fait l'inverse de ce qu'il avait pourtant expliqué gravement la veille depuis l'Elysée, obligeant son ministre de l'Intérieur à communiquer plus tôt que prévu, faisant échouer une enquête en cours.
Bernard Cazeneuve a rappelé les propos de François Hollande 
Le président vantard s'était déjà fait mousser 
Lors de son entretien du 14 juillet -au palais de l'Elysée, contrairement à son engagement de campagne- il avait fait son auto-promotion, clamant que "toutes les semaines, nous arrêtons, nous empêchons, nous prévenons des actes terroristes"
Mais le ministre de l'Intérieur s'est bien gardé de reprendre l'intégralité des propos du chef l'État
Dans sa fièvre politico-médiatique, Hollande affirmait également ne "pas faire des conférences de presse pour en informer les Français". 


Alexis Tsipras a fait passer au Parlement un des pires plans d'austérité de ces dernières années!

Le problème de la Grèce n'est pas seulement une tragédie, c'est un mensonge



Traduction: Nicolas Casaux 

Une trahison historique a consumé la Grèce. Ayant mis de côté le mandat de l'électorat grec, le gouvernement Syriza a volontairement ignoré le raz-de-marée du « Non » et a secrètement accepté un panel de mesures appauvrissantes, répressives, en échange d'un « renflouement » qui signifie un sinistre contrôle depuis l'étranger, et un avertissement pour le monde. 

Le premier ministre Alexis Tsipras a fait passer au Parlement une proposition de coupe d'au moins 13 milliards d'euros du Trésor public — 4 milliards d'euros de plus que la proposition « d'austérité » largement rejetée par la majorité de la population grecque dans un référendum, le 5 juillet. Ceci comprend apparemment une augmentation de 50 % du coût des soins médicaux pour les retraités, dont près de 40 % vivent dans la pauvreté ; d'importantes coupes dans les salaires du secteur public ; la privatisation complète d'établissements publics comme les aéroports et les ports ; une augmentation dans les taxes sur la valeur ajoutée de 23 % s'applique désormais pour les îles grecques, où les gens luttent pour gagner de quoi vivre. Et ce n'est pas terminé. 

«Le parti anti-austérité remporte une victoire éclatante», déclarait le Guardian dans sa Une du 25 janvier. « Radicaux de gauche », voilà comment le journal qualifiait Tsipras et ses camarades étonnamment éduqués. Ils portaient des chemises à cols ouverts, le ministre des finances roulait sur une moto et était décrit comme « une rock star de l'économie ». C'était une façade. Ils n'étaient radicaux en aucun point de cette étiquette clichée, et n'étaient pas non plus « anti-austérité ».