Traduction: Nicolas Casaux
Une trahison historique a consumé la Grèce. Ayant mis de côté le mandat de l'électorat grec, le gouvernement Syriza a volontairement ignoré le raz-de-marée du « Non » et a secrètement accepté un panel de mesures appauvrissantes, répressives, en échange d'un « renflouement » qui signifie un sinistre contrôle depuis l'étranger, et un avertissement pour le monde.
Le premier ministre Alexis Tsipras a fait passer au Parlement une proposition de coupe d'au moins 13 milliards d'euros du Trésor public — 4 milliards d'euros de plus que la proposition « d'austérité » largement rejetée par la majorité de la population grecque dans un référendum, le 5 juillet. Ceci comprend apparemment une augmentation de 50 % du coût des soins médicaux pour les retraités, dont près de 40 % vivent dans la pauvreté ; d'importantes coupes dans les salaires du secteur public ; la privatisation complète d'établissements publics comme les aéroports et les ports ; une augmentation dans les taxes sur la valeur ajoutée de 23 % s'applique désormais pour les îles grecques, où les gens luttent pour gagner de quoi vivre. Et ce n'est pas terminé.
«Le parti anti-austérité remporte une victoire éclatante», déclarait le Guardian dans sa Une du 25 janvier. « Radicaux de gauche », voilà comment le journal qualifiait Tsipras et ses camarades étonnamment éduqués. Ils portaient des chemises à cols ouverts, le ministre des finances roulait sur une moto et était décrit comme « une rock star de l'économie ». C'était une façade. Ils n'étaient radicaux en aucun point de cette étiquette clichée, et n'étaient pas non plus « anti-austérité ».
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