Jusqu’ici tout va bien
Rien que depuis le début de l’année, l’indice SSE de la capitale chinoise affiche un gain de 60% tandis que celui de Shenzhen a plus que doublé (+122%), nourri par l’emprunt (le margin trading représente une transaction sur cinq) et la petite épargne du milliard de Chinois - parmi lesquels des illettrés, des paysans, des retraités - qui découvrent la Bourse avec la candeur d’un enfant.
Poursuivant le rêve de devenir millionnaires, les « gogos » assistent à des conférences gratuites où des soi-disant experts leur conseillent d’« acheter bas et vendre haut » tout en promettant plus de tuyaux à ceux qui payeraient 490 dollars. Merveilleux ! Après tout, au rythme où les actions chinoises progressent, l’ « investissement » sera vite amorti.
« Pékin […] a laissé croire à la population chinoise que, en gros, la Bourse était une grosse martingale où il n’y avait pas de perdants, [… que] le paroli était à la portée de n’importe qui resté investi six mois sur n’importe quoi », nous indiquait récemment un gérant. Pas étonnant donc qu’un agriculteur déclare depuis sa campagne : « Il est plus facile de faire de l'argent en Bourse qu’en faisant des travaux agricoles. »
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