samedi 24 mars 2012

La crise financière causée par Bill Clinton en 1999



On attribue volontier la crise actuelle au tournant néo-libéral Reagan Thatcher du début des années 80. 
Or c'est faux, la grande liberté accordé aux banquiers date de 1999 soit sous le duo Bill Clinton Tony Blair .



“Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques  priveront les gens de  toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession,  jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis”
Thomas Jefferson (1802)



Une haute personnalité des finances du japon, Daisuke Kotegawa, désormais délégué au FMI , pointe clairement du doigt la fin du Glass-Steagall (loi de Franklin Roosevelt séparant les banques d’affaires des banques de dépôt) comme « principale cause structurelle de la bulle financière aux Etats-Unis et en Europe entre 2002 et 2007 ». Dans une analyse pour l’Institut Canon d’études globales, où il est actuellement le directeur de la recherche, Kotegawa écrit que les mesures maladroites prises par le trio Paulson/Geithner/Darling à Londres et à New York face à la crise de 2008 ont sérieusement aggravé les choses.


Il a comparé la situation à la manière dont le Japon avait répondu à la crise de 1999 (il était alors directeur de la division des obligations aux ministère des Finances), forçant tout d’abord les firmes étrangères en faillite à liquider leurs positions, puis permettant au Japon d’absorber le coût de la liquidation, plutôt que de forcer le reste du monde à payer pour la crise. Kotegawa note également que plusieurs banquiers se sont retrouvés en prison, et fait remarquer que Washington à Londres ont ignoré à plusieurs reprises ses conseils à ce sujet et refusé d’emprisonner leurs banquiers criminels.


« Pourquoi la crise économique mondiale a-t-elle eu lieu après le choc de Lehman Borthers ? Cette question n’a pas été discutée en détail, reflétant probablement le parti pris des médias occidentaux à l’égard de Wall Street. L’abolition complète de la Loi Glass-Steagall en février 1999 a été la principale cause structurelle de la bulle financière aux Etats-Unis et en Europe entre 2002 et 2007. Ceci a été accompli sous la direction du secrétaire au Trésor Larry Summers dans le cadre de la dérégulation des marchés financiers au cours de la fin du XXè siècle. Cette Loi avait été promulguée en 1933 dans le but de diviser les activités de banques et de finances à la suite de l’expérience tragique de la Grande dépression.


« Des liquidités excédentaires ont été créées pendant une longue période de politique monétaire laxiste sous les auspices d’Alan Greenspan et de la Réserve fédérale, nourrissant un jeu d’argent par les banques d’investissement qui n’était pas en accord avec les lois de la demande réelle. Une telle politique et une telle gestion par la Fed et le Trésor ont été la principale cause de la bulle. »


Sur la chute de Lehman Brothers. Après avoir décrit comment il avait géré la faillite de Yamaichi Securities, Kotegawa explique :


« Lehman a fait faillite le lundi 15 septembre 2008, sans que ses immenses positions dans des transactions transfrontalières aient été dénouées au préalable. Ceci a eu un effet de contagion extraordinaire sur le système financier mondial, avec la branche londonienne d’AIG, et déclenché une dépression mondiale comparable à la Grande dépression avant la Seconde guerre mondiale. (…) Une liquidation de Lehman seulement après que toutes les transactions étrangères aient été dénouées aurait pu éviter au monde la crise. L’on peut cependant comprendre que si Lehman Brothers avait été liquidée seulement après que toutes les transactions transfrontalières aient été dénouées, le gouvernement des Etats-Unis se serait vu obligé de dépenser de fortes sommes pour renflouer Lehmann, protéger le système financier américain et stopper tout effet de contagion aux autres institutions financières. Si tel avait été le cas, le gouvernement aurait eu besoin de s’expliquer longuement pour convaincre les contribuables sur la nécessité d’utiliser une somme aussi colossale d’argent public. Il est très probable que ceci aurait requis une enquête approfondie des responsabilités au niveau de la gestion des institutions financières et des autorités de supervision.


« Une telle enquête n’a jamais été conduite aux Etats-Unis ni au Royaume-Uni dans les trois années et demi après que Lehman Brothers ait fait faillite. Par contre, au Japon il y a dix ans, la responsabilité des cadres impliqués dans la faillite de Yamaichi, LTCB et NCB a été sérieusement examinée, la plupart de ses hauts cadres ayant été arrêtés et poursuivis. Nous avons fait part à plusieurs reprises du besoin de telles actions à nos partenaires dans les gouvernements des Etats-Unis et du Royaume-Uni, mais notre voix n’a pas été encore entendue. »


source : solidariteetprogres.org

Hugo Chavez fait appel à la Russie pour protéger ses réserves de pétrole



Le Vénézuela n'entends pas laisser ses réserves stratégiques pétrolières à la merci d'une éventuelle révolution pilotée par l' occident
Hugo Chavez renforce donc les liens du vénézuéla avec la Russie de Vladimir Poutine .


Les réserves de pétrole vénézuéliennes confirmées ont atteint 300 milliards de barils, soit près de 25% des réserves mondiales, ce qui rend nécessaires des mesures de protection accrues, a déclaré mardi soir le président vénézuélien Hugo Chavez.
"Ces derniers jours nous sommes parvenus à certifier 1,5 milliards de barils, ce qui veut dire que nos réserves totales se sont élevées à 300 milliards de barils", a fait savoir le leader vénézuélien lors d'une réunion avec ses ministres retransmise par la télévision nationale.


Selon les estimations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), fin 2010, le Venezuela est passé au premier rang des Etats pétroliers en termes de réserves confirmées. Après la certification de ses réserves de la ceinture de l'Orénoque (86,41 milliards de barils), le pays sud-américain devance l'Arabie saoudite.


D'après M.Chavez, l'existence dans le pays de réserves de pétrole aussi importantes nécessite l'adoption de mesures en vue d'assurer leur sécurité et de défendre la souveraineté nationale.
"Cela nécessite également un renforcement des capacités défensives du pays", a souligné le président.
Dans ce contexte il a rappelé que de nouveaux lots d'armes russes arrivaient au Venezuela depuis mi-janvier dernier. Selon M.Chavez, il s'agit notamment de chars, de missiles et de systèmes de la défense antiaérienne. Les livraisons d'armes russes à Caracas effectuées au cours de ces dernières années sont estimées à 11 milliards de dollars au total.


"Le Venezuela dispose désormais des armes les plus puissantes et les plus modernes, pour la première fois depuis 150 ans", a conclu M.Chavez.


source : rian.ru/world

Réchauffement climatique : pour les inondations côtières il faudra attendre



Avec l' augmentation des températures globales et la fonte des calottes polaires , l' élévation du niveau des mers apparait comme inéluctable.
Mais le pronostic de l'engloutissement sous l’eau des régions côtières de la Terre dans 100 ans relève plus d’un scénario catastrophe que de la réalité, considèrent les scientifiques de l’Université de Colombia, qui viennent de publier récemment un article à ce sujet dans la revue Nature. Leur point de vue est commenté par les experts russes. 
Les climatologues parlent souvent d'une possible "attaque" de l’océan à l'échelle mondiale. A cause de la fonte des glaces, son niveau augmente, et l’eau commence à empiéter sur la terre. Mais les chercheurs de l'Université de Columbia tentent de relativiser. Selon eux, il n’y aura pas de déluge le siècle suivant. Même si la calotte glaciaire de la Terre, composée de l'Arctique , l'Antarctique, et du Groenland, a commencé à fondre au cours de ces 10 dernières années, elle ne diminue pas suffisamment vite pour que le niveau de l’océan puisse croître de quelques mètres en un siècle.


Toutefois, il est difficile de prévoir exactement de combien va croître le niveau des eaux dans l’océan d’ici à l'an 2100. Les estimations diffèrent fortement : certains disent que l’eau va monter de 10 cm, les autres parlent de 1,5 m. Les scientifiques russes considèrent qu’en 100 ans, le niveau de l’océan va augmenter d’à peine quelques dizaines de centimètres. Actuellement, le niveau d’eau augmente de 2,5 à 3 mm chaque année, considère Alexandre Danilov, directeur adjoint de l'Institut de l'Arctique et l'Antarctique. La raison de cette augmentation, ce n’est pas uniquement la fonte des glaces, mais aussi la hausse de la température de l'eau dans les mers à cause du changement climatique.


« Etant donné que n’importe quel corps se dilate avec le réchauffement, c’est à cause de ce réchauffement qu’augmente le niveau de l’eau dans l’océan », estime Danilov. « C’est un processus régulier que nous observons au cours du 20e siècle ».


Si l'eau dans l'océan s'élève d'un mètre, la ville de Saint-Pétersbourg, la péninsule de Yamal dans l'Arctique russe, l'Allemagne du Nord, les Pays-Bas, le delta du Nil et du Gange seront inondés, affirment les océanographes. Et toutes les parties de la terre, qui se trouvent actuellement près du niveau de la mer, seront menacés d’inondation, considère Alexandre Danilov.


« Nous avons peur pour Venise, et certaines îles, qui se trouvent très bas par rapport au niveau actuel de l’océan Pacifique », poursuit-il. « ll s’agit des îles Marshall, îles Cook et des Maldives dans l'océan Indien. Dans la partie côtière de la péninsule de Yamal, il y a beaucoup de zones côtières, qui risquent également d’être inondées ».


Toutefois, il s’agit sans doute du pire scénario, qui ne risque pas de se réaliser, rassure le géographe Nicolaï Ossokine, spécialisé également dans l’étude des glaciers.


« Les observations sur l'état de la calotte glaciaire dans l'Antarctique nous amène à la conclusion qu’il n’y a pas de fonte rapide de la banquise », constate-t-il. « Il n’y a donc pas de volume d’eau suffisamment important pour faire augmenter le niveau des océans ».


Il ne faut pas oublier que la nature apporte elle-même de l'équilibre dans son fonctionnement. Nikolaï Ossokine rappelle qu’avec la hausse des températures de l’air, le processus de l’évaporation de l’eau de l’océan s’accélère également. Et cela ralentit le processus de croissance du niveau d’eau dans les mers et les océans du monde.


Il ne faut pas paniquer à propos de la montée des eaux dans l’océan, estiment les scientifiques. Il serait plus important de prêter une attention particulière à l’augmentation du nombre de tsunamis et typhons puissants. Il y a un an, un violent séisme, suivi par un tsunami a dévasté le Japon en tuant des dizaines de milliers de personnes. Le bilan du tsunami de 2004 dans l'océan Indien était encore plus effrayant – 270 000 personnes ont été tuées. Et parmi les typhons, le plus dévastateur, c’est « Katrina », qui s’est abattu en 2005 sur la Nouvelle-Orléans.


Ce genre d’interactions violentes entre l'atmosphère et l'océan risquent d’être très nombreuses au cours du 21e siècle, alertent les scientifiques. Et cela signifie que l'humanité devra s'adapter aux changements de la nature pour mieux se défendre contre les « attaques » de l'océan. Il s’agit, par exemple, de construire des dispositifs de défense plus robustes pour se protéger contre les catastrophes naturelles.


source : ruvr.ru

Crise économique : une spirale déflationniste va engloutir l' ancien système



Selon un économiste autrichien , Fredmund Malik , auteur d' ouvrage économiques reconnus , la crise financière survenue en 2008 n'est est qu'à ses début. Il explicite en détail pourquoi les prochaines années risquent d' ètre dangereuses. Son analyse de la situation glace le sang : l’ écroulement boursier à été seulement retardé.
On a acheté du temps avec de l' argent bidon et le plus terrible est à venir.


Le surendettement et le mauvais pilotage économique est responsable du marasme actuel. Ce management erroné est enseigné depuis des décennies dans les écoles d’affaires (business schools) et il s’est répandu comme une plaie. Il est également responsable du fait que de plus en plus de têtes intelligentes ne sont pas allées dans l’économie réelle, mais dans l’économie financière. Il s’agit entre autres aussi de système de bonus qui détruisent l’économie et qui aiguisent de faux intérêts. Dans les entreprises, cela a entraîné beaucoup d’amertume, de mépris et de luttes fatales, phénomènes que les dirigeants d’entreprise ne perçoivent pas du tout. De larges fossés se sont ouverts dans les cultures d’entreprises. Et cela en un temps où les entreprises auraient besoin de la confiance toute entière.


Dans la pensée du «Shareholder-value» (pensée axée sur la valeur boursière). En 1986, la publication d’un livre la rendit populaire. Mais la valeur boursière n’est pas du tout un critère d’appréciation d’une prestation économique réelle et elle induit les cadres dirigeants systématiquement en erreur. Le soi-disant boom économique de la fin du siècle passé se basait sur le crédit. Les banques d’émission ont mené une politique totalement fausse avec leur politique des bas crédits. La ­pensée en dimensions financières prit le dessus, même dans la direction d’entreprise. Exprimé de façon cynique: l’homme a été dégradé au niveau du montant en espèces de son assurance-vie, moins les frais d’enterrement. C’est ainsi que nous sommes parvenus en fait à des systèmes de motivation faux, lesquels ont été propagés par les écoles et surtout par les conseillers d’entreprises.


«Shareholder-value» signifie: nous voulons faire de l’actionnaire quelqu’un de riche. Mais ça ne doit pas être le but d’une entreprise, bien que ça puisse aussi être un résultat. Il est séduisant de juger une entreprise selon des chiffres financiers de référence parce que ça semble si simple. C’est beaucoup plus simple que de parler par exemple d’innovations ou de stratégies – alors que ça c’est décisif. Les chiffres financiers de référence n’aident pratiquement pas, parce qu’ils ne reflètent la réalité qu’à court terme. J’affirme même que plus les chiffres opératifs son bons, plus l’entreprise occupe une position dangereuse. L’ancien chef de Daimler, Jürgen Schrempp, a par exemple enterré des montants en milliards à deux chiffres en rachetant Chrysler. Ferdinand Piech de VW ou Helmut Maucher de Nestlé sont des contre-exemples.


Contre le surendettement, il faut en priorité des méthodes innovantes dans le fonctionnement de l’organisation et du management. On devrait aussi fermer temporairement la plupart des facultés économiques des universités et des business-schools et se demander, avant un nouveau départ: pourquoi vous, les scientifiques, avez-vous toléré cela et ne l’avez-vous pas remis en question? Nous avons vécu dans une période de pollution systématique de la conscience. Le monde était modelé par des personnes qui ne se percevaient eux-mêmes et le globe qu’à travers la dimension de l’argent, qui évaluent tout en argent. Une facette de cette façon de faire fait que nous avons développé la bourse en un infotainment séduisant. Ça a causé des dommages supplémentaires. Au tournant du siècle, à la fin de la grande hausse, bien des gens ont acheté des actions en passant surtout par les fonds de pension, et à présent ils subissent des pertes qui n’en sont qu’à leurs débuts.


L’indice boursier allemand est menacé d’une dégringolade radicale
Les entreprises et les banques ont-elles perdu pied car elles ont été dopées par des crédits. De nos jours, quand des entreprises se financent à 100 pourcent par leur capital propre, les analystes secouent la tête. Puisque le credo c’est: Il faut doper le rendement du capital propre par des capitaux étrangers. C’est exactement cette tendance qui a conduit à un endettement massif des ménages, des entreprises, des banques et finalement de l’Etat. Et bien entendu cette course aux dettes était aussi responsable de la forte hausse des marchés boursiers. Le secteur financier s’est fortement éloigné de ses origines. A l’origine, il devait financer les investissements et le commerce. Mais dès la fin des années 1990, le volume des affaires financières pures s’élevait de cent à mille fois de ce dont l’économie réelle aurait eu besoin.


Les crédits et la cupidité poussaient ce marché financier à crever. En revanche, on enseignait dans les écoles: la hausse est une conséquence naturelle de la direction d’entreprise cou­ronnée de succès. C’est pourquoi il y aura une mauvaise surprise quand les cours redescendront au niveau du début de la hausse, ce qui s’est toujours produit dans des situations semblables. Pour l’index Dow-Jones, cela signifie: à 1000 points. Pour l’indice boursier allemand, ça fait environ 500 numérateurs. Bref: moins qu’un dixième des valeurs actuelles.


La crise en tant que telle parut impossible à la majorité des gens. On se dirige vers une poursuite de l’effondrement des marchés financiers. Si on n’engage pas des nouvelles méthodes révolutionnaires, la suite sera probablement la plus grande dépression déflationniste de l’histoire. Cela signifie un recul massif de la production économique et par conséquent des rentrées fiscales. S’en suit un enchaînement de faillites bancaires et de faillites d’Etats. Ce qui est certain, c’est que les entrepreneurs n’investiront plus dans un environnement pareil. J’attends le niveau zéro pour 2015 ou 2016. Alors, la production économique sera de 30 à 50 inférieure à aujourd’hui. Je m’attends en même temps à un changement des valeurs de grande amplitude; entre autre, l’égoïsme néolibéral sera remplacé par un nouvel esprit de solidarité.


Des cours d’actions à la baisse et des prix de matières ne sont un problème que si les positions sont basées sur un crédit excessif – ce qui est le cas aujourd’hui. Même si le cours des actions ne baisse que faiblement, le propriétaire doit réinjecter de l’argent. S’il ne peut pas, la banque sera obligée de liquider la position, donc de vendre le stock. C’est ainsi que se développe une spirale descendante diabolique qui tourne de plus en plus vite et qu’on ne peut pas stopper avec des moyens traditionnels. Les marchés durablement baissiers sont donc exactement aussi exagérés que les hausses l’étaient auparavant.




Jusqu’à présent, on essaie de sauver le vieux monde et on continue de donner des verres d’eau-de-vie à l’alcoolique. Comme je l’ai expliqué, les causes remontent loin dans le passé. Dans leur croyance en une aisance éternelle, les Américains ont empilé des dettes publiques. Comme je l’ai décrit, ce sont avant tout les entreprises financières qui ont eu exactement ce comportement. Alan Greenspan, l’ancien président de la banque d’émission, a manqué la dernière chance de correction avec sa politique de taux d’intérêt bas et au lieu de ça, il a provoqué une bulle des marchés immobiliers et d’emprunts. Aujourd’hui, les USA occupent, en termes d’économie réelle, la position d’un pays en voie de développement.


Que signifie une politique déflationniste?


D’abord, la liquidation de crédits insoutenables. Le volume devrait se situer dans un ordre de grandeur de nettement plus de 100 billions de dollars. Nous parlons d’une obligation de vendre chez toutes les catégories de fortunes: actions, emprunts, participations d’entreprises, matières premières, même des biens immobiliers qui peuvent aussi ­tomber jusqu’à un dixième de leur valeur maximale.


Sur la durée, l’argent prendra de la valeur. C’est pourquoi l’investisseur devrait conserver son argent cash, dans une bonne monnaie, auprès de sa banque. Plus tard, il doit le déposer à son domicile pour ne pas se faire attraper lors d’une ruée sur les banques. Les systèmes de sécurité de dépôts sont conçus bien trop petits. J’estime que plus de la moitié des instituts deviendront insolvables.


Avec de nouvelles méthodes, on peut avoir le potentiel d’un nouveau miracle économique et d’une nouvelle stabilité sociale. Mais si on continue comme jusqu’ici, l’Amérique s’isolera, l’Union européenne perdra de sa cohésion et se disloquera. Nous allons vers une époque de protectionnisme. La globalisation sera en partie annulée. En politique, la radicalisation constitue un grand danger.


source : mondialisation.ca

L’OTAN bloqué par la Russie à l' ONU



Le conseil de sécurité des nations unies , est réduit à faire des déclarations solennelles "incitant vivement" les protagonistes qui luttent en Syrie à suivre dans les plus brefs délais le plan de paix soutenu par l’ ONU et la Ligue arabe , et porté par Kofi Annan
Face à la ferme résistance de Moscou et de Pékin , le Conseil a du mettre pas mal d’eau dans son vin, et passer des ultimatums au gouvernement syrien aux demandes. Aujourd’hui, on l’a vu, le dernier texte adopté par le Conseil de sécurité demande l’arrêt des violences aussi bien à l’opposition qu’au gouvernement.


Le Conseil condamne les attentats de Damas et d’Alep
Autre évolution positive, même si l’on peut penser que c’est le minimum en la circonstance, le Conseil de sécurité a vivement condamné les attentats terroristes qui avaient frappé Damas et Alep les 17 et 18 de ce mois faisant des dizaines de morts et de blessés, dans un communiqué de presse, dont le texte avait été proposé par la Russie.


Ainsi, les 15 Etats membres du Conseil présentent leurs condoléances aux familles des victimes « de ces actes odieux », souligne le communiqué de presse. Mais, au-delà, les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé que le terrorisme dans tous ses aspects et ses formes constitue l’une des menaces les plus dangereuses pour la paix et la sécurité internationales et que tout acte terroriste doit être considéré comme un crime injustifiable quel que soit ses objectifs, et la partie qui l’a perpétré.


Les membres du Conseil réitèrent donc leur détermination à lutter contre toutes les formes de terrorisme selon le cadre fixé par la charte onusienne.


Comment les Russes voient le texte adopté par le Conseil de sécurité
La visite de Lavrov à Damas, le 7 février : un tournant dans la crise
Dans le même temps, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué l’attitude des puissances occidentales « qui avaient finalement cessé de proférer des menaces et de chercher à résoudre le problème en Syrie en incombant au seul gouvernement syrien la responsabilité de ce qui se passe sans jamais mentionner l’existence des groupes armés ». Il s’agissait pour lui de commenter l’adoption par les 15 membres du Conseil de sécurité de la déclaration présidentielle d’origine française, et exigeant du gouvernement syrien et de de l’opposition un appui immédiat et entier à la mission de paix de Kofi Annan.


Revenant sur les les projets de résolution du Conseil de sécurité auxquels la Russie avait opposé son veto, Sergueï Lavrov a fait remarquer que la Russie avait, par cette attitude, défendu le Conseil de sécurité lui-même et non pas le gouvernement syrien : « Le Conseil de sécurité ne devrait pas prendre de résolutions irréalistes », a résumé Lavrov. Et, à propos du texte voté par le Conseil mercredi soir, le chef de la diplomatie russe avait préalablement annoncé à Berlin que ce texte non contraignant du Conseil de sécurité n’incluait ni d’ultimatums ni signaux hostiles à destination de Bachar al-Assad et de son gouvernement.


Poutine : "le président Bachar al-Assad s’intéresse à ses concitoyens"


De son côté, le délégué permanent russe auprès des Nations-Unies, Vitali Tchourkine, a affirmé que la position de son pays à l’égard de la Syrie n’avait pas changé, expliquant que cette position reflète la conception et la compréhension par la Russie de l’impératif de stopper toutes les formes de violence et d’obtenir l’adhésion de toutes les parties au dialogue.


Citant Tchourkine, l’agence russe Itar-Tass écrit que « les pourparlers du groupe d’experts envoyé par Kofi Annan à Damas pour discuter du mécanisme d’observation du cessez-le feu se déroulent d’une manière très satisfaisante. La Russie est en contact permanent et très étroit avec Annan ».


Et, histoire de rappeler à ses partenaire occidentaux que la Russie, dans le dossier syrien, n’oubliait rien et n’était dupe de rien, le délégué russe a aussi exprimé son inquiétude quant au trafic d’armes vers la Syrie, soulignant que cette question ne facilitait pas la réussite de la mission de l’envoyé onusien en Syrie.


Enfin, citons cette dernière réaction politique russe, émanant cette fois du sommet de l’Etat : le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dimitri Piskov, a fait cette énième précision quant aux responsabilités à établir dans la dégradation de la situation en Syrie. S’exprimant au micro de la BBC, Piskov a ainsi déclaré : « Nous ne pouvons débattre d’un acte de violence, commis par l’une des partie du conflit intérieur syrien, tout en ignorant les actes de l’autre partie en conflit ; au contraire, nous devons prendre une position équilibrée, sans oublier que le président al-Assad s’intéresse à ses concitoyens et donc assume sa responsabilité de garantir l’ordre public en Syrie« .


A entendre ces différents responsables russes, dont le plus élevé, on a l’impression que tout ce qu’ont pu dire les politiques et diplomates américains, britanniques, français, turcs ou qataris depuis des mois a été comme balayé par le vent de l’Histoire, et la montée en puissance à l’ONU de l’axe russo-chinois. Aujourd’hui, la direction russe impose tranquillement aux Occidentaux son analyse de la situation syrienne, sur les violences de l’opposition mais aussi sur la légitimité de Bachar al-Assad. Elle amène ses adversaires sur son terrain, et apparaitrait presque comme le vrai parrain de la mission Annan à Damas. Oui, le rapport de forces s’est inversé au point que c’est Moscou qui peut faire accepter par Damas certaines des mesures réclamées, avec beaucoup d’arrogance naguère, par le front international anti-Bachar. Alors qu’Erdogan, Ben Jassem al-Thani et Juppé en sont réduits aux déclarations aussi fielleuses qu’impuissantes, Poutine impose ses analyses, voire son agenda de négociation. Il pourra y avoir des frictions entre Moscou et Damas, il n’y aura pas de rupture, car Damas et Moscou ont gagné ensemble cette longue et dramatique partie diplomatique, sauf imprévu ou provocation d’ampleur.


source : infosyrie

Les banques en grèce pas pressées de publier leur bilan catastrophique



Les organismes bancaires de la péninsule hellénique ,  ont enregistré des pertes conséquentes lors de la manip comptable visant à radier la dette privée de la Grèce . Les banques grecques demandent donc le prolongement du délai de la publication de leurs résultats annuels de 2011, a-t-on appris hier de la Commission du marché des capitaux. Les banques devaient initialement publier leurs résultats annuels d’ici au 31 mars.


Leur demande de prolonger ce délai « sera examinée par la Banque de Grèce et la Commission du marché des capitaux de la Bourse d’Athènes, et une décision doit être prise d’ici à la semaine prochaine », a indiqué un responsable de la commission, sous le couvert de l’anonymat. Les banques grecques avaient déjà bénéficié « d’un délai de 15 jours pour la publication des résultats semestriels en juin 2011, lorsqu’elles avaient dû provisionner dans leurs comptes semestriels une décote de 21 % sur les obligations grecques qu’elles détenaient », a rappelé ce responsable.


À l’issue de la première phase de la restructuration de la dette souveraine du pays, concernant les obligations du droit grec, les créanciers privés détenant des titres grecs, dont la majorité était les banques grecques, ont accusé des pertes réelles comptables de plus de 70 %. Mais le plan de soutien international à la Grèce a prévu de financer la recapitalisation des banques grecques, dans le cadre du deuxième prêt de 185 milliards d’euros que la zone euro et le FMI ont récemment accepté de verser d’ici à 2015.
Une réunion sur la recapitalisation des banques, qui doit commencer après l’achèvement de la procédure de la restructuration de la dette du pays, a eu lieu hier après-midi sous l’égide du nouveau ministre des Finances, Philippos Sahinidis, a indiqué une source ministérielle. Y ont participé le gouverneur de la Banque de Grèce (BdG), Georges Provopoulos, et les directeurs des principales banques grecques. Parmi les sujets traités, les liquidités sur le marché et les résultats d’une enquête menée depuis plusieurs mois par la société américaine BlackRock sur les comptes des banques grecques, a indiqué l’Agence de presse grecque, ANA (semi-officielle).
D’ici à fin mars, les banques doivent soumettre à la BdG la version définitive de leurs plans de recapitalisation avant de commencer à lever des capitaux sur le marché et, si besoin, de bénéficier de l’aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF), selon M. Provopoulos.


source : lorientlejour.com

Comment les entreprises profitent de la crise pour imposer leur droit du travail



Règles concernant les licenciements assouplies , rémunération des employés baissée, âge de départ en retraite augmenté : sous prétexte de crise économique , les états de l' euro zone jetent le droit du travail au bûcher, les patrons applaudissent et en redemandent.


La crise fait rage en Grèce , en Espagne , en Italie et au Portugal . Tout le Sud de l’Europe est à genoux. Tout le Sud de l’Europe ? Non. Dans ces pays, les vieilles revendications de certains se réalisent. Celles de Juan Rosell, par exemple, président de l’organisation patronale espagnole CEOE.


Pendant des années, il a réclamé un assouplissement de la protection contre le licenciement. Aujourd’hui, le gouvernement a accédé à son désir. "Ce ne sera pas la dernière réforme du marché du travail", prophétise Juan Rosell, sûr de son succès. La crise, c’est sa chance.


Les droits des travailleurs partout rognés
Les entreprises européennes reprennent du poil de la bête. Sous la pression de la récession et des dettes publiques, les gouvernements rognent partout sur les droits des travailleurs et compriment les coûts salariaux. L’objectif est de devenir plus abordable et donc plus attractif pour les investisseurs. "L’Europe est en passe de devenir un paradis pour les patrons. Sur le dos des travailleurs", déplore Apostolos Kapsalis, de l’institut de recherche de la confédération syndicale grecque GSEE.


Face à l’explosion du chômage et aux consignes de rigueur de l’UE, les syndicats sont sur la défensive. Notamment en Grèce, où le gouvernement a sabré dans les salaires minimums et les allocations de chômage. "Il faut s’attendre à des réductions massives de salaires", prévient Michala Marcussen, de la banque Société Générale.


L’âge de départ à la retraite a été repoussé, ce qui non seulement évite à l’Etat d’avoir à payer des pensions, mais qui augmente également le nombre de candidats sur le marché du travail, exacerbant ainsi la concurrence pour l’emploi. "La Grèce est le cobaye du laboratoire des réformes européennes", lâche Apostolos Kapsalis. "Ici, on teste les mesures d’austérité qui peuvent passer". Des programmes analogues ont d’ores et déjà été mis en œuvre dans d’autres pays, prévient le syndicaliste.


En Espagne, par exemple, où le gouvernement a réformé le marché du travail en février sans négociation préalable avec les syndicats – "de manière très agressive", comme l’a reconnu lui-même le ministre de l’Economie Luis de Guindos. Les premiers à bénéficier de ces réformes sont les entreprises : "Il s’agit ni plus ni moins que de renforcer leur marges bénéficiaires – et, à court terme, cela ne peut passer que par une réduction des coûts salariaux", fait observer Patrick Artus, économiste à la banque française Natixis.


La vague de réformes ne touche pas seulement les petits pays. En Italie aussi, le président du conseil, Mario Monti, envisage de sabrer largement dans les droits habituels des travailleurs. Ainsi, la protection contre le licenciement et ses règles strictes sont appelées à disparaître. Une première tentative avait déjà eu lieu en 2002 mais avait fait long feu face aux levées de bouclier de la population.


Une nouvelle occasion se présente aujourd’hui – et le président du conseil ne veut pas la laisser passer. "Sur les questions de politique économique, Mario Monti se trouve exactement sur la même ligne que nous", se félicite Emma Marcegaglia, la présidente de la confédération industrielle Confindustria. 


Des mesures anti croissance
Les dirigeants politiques européens ont pris pour modèle l’Allemagne, où l’Agenda 2010 et la modération salariale ont dopé la rentabilité des entreprises, et où la crise est surmontée depuis longtemps. "Sur le plan de la concurrence internationale, la seule solution dont dispose l’Europe pour faire face aux puissances qui montent, comme la Chine ou le Brésil, est de devenir aussi compétitive que l’Allemagne", a déclaré la chancelière Angela Merkel en janvier.


Le niveau des salaires allemands et la productivité allemande servent ainsi de mètre-étalon à la concurrence européenne – y compris à la France, qui a perdu des parts de marché à l’international au profit d’autres pays, pendant que l’Allemagne confortait sa position sur le marché. D’après les calculs de la Commerzbank, les productions automobiles française et italienne ont dévissé de près de 30% entre 2004 et 2011, quand sur la même période, les constructeurs allemands voyaient leur production bondir de 22%.


Force est de constater que les réformes du marché du travail ne sont pas des mesures anticrise de court terme, mais s’inscrivent dans la durée. Car les Etats se mettent mutuellement sous pression au travers de leurs stratégies de réduction des coûts. Même des pays à bas salaires, comme la Croatie et la République tchèque, doivent introduire davantage de souplesse sur leur marché du travail et revoir leurs coûts salariaux à la baisse pour relancer la compétitivité, prévient le FMI.


Cette émulation entre Etats membres a également les faveurs de l’UE, qui veut faire de l’Europe la région la plus compétitive du globe à l’horizon 2020. "Nous avons l’obligation de définir une stratégie de croissance", a déclaré le président de la commission européenne, José Manuel Barroso.


Cette relance de la compétitivité par le biais d’une réduction des coûts salariaux se fait au détriment des revenus – et donc de la consommation des ménages. "Les mesures plomberont la croissance et le marché du travail pendant quelques années", prédit Patrick Artus. 


Reste à savoir si les premiers intéressés y sont favorables. Les syndicats portugais viennent de lancer un appel à la grève générale, et les Espagnols leur emboîtent le pas. Apostolos Kapsalis, le syndicaliste grec, invite les Allemands à davantage de solidarité : "Car aujourd’hui, c’est chez nous que l’on rogne – mais demain, ce sera de nouveau votre tour".


source : presseurop.eu

L' OTAN se trompe : la guerre en Libye n'est pas terminée



Il ya un an déja, la révolution éclatait en Libye. Selon le Secrétaire de l’ OTAN , Rasmussen, les opérations en Libye sont officiellement  "les plus réussie depuis l' existence de l’alliance Atlantique ". 
Toutefois, la Libye est plongée dans le chaos , tant les milices armées font la loi, de sorte que les tensions et la violence augmentent.


L’opération Unified Protector (Protecteur Unifié), comme l’on a nommé la guerre de l’OTAN contre la Libye, a officiellement pris fin le 31 octobre 2011. Nous pouvons lire sur le site web de l’OTAN que « la mission de l’Alliance de protéger les civils contre des attaques ou des menaces a ainsi été achevée ».


Cela fait penser un peu au moment mémorable le 1er mai 2003 où le président Bush prononce trop vite les mots ‘mission accomplie’ de son porte-avions Abraham Lincoln. Le régime de Saddam Hussein était tombé. Toutefois, quelques années plus tard il semblera que le pays s’était retrouvé dans un chaos avec de nombreux massacres.


Depuis que la mission a réussi avec ‘succès’, on constate le silence du côté de l’OTAN. Quatre mois après la changement de pouvoir, il semble que la Libye est tombée dans les mains des centaines de milices qui ont pris les rênes. Le problème est connu dans les quartiers généraux de l’ouest, mais on préfère ne pas trop en parler. Il s’agit de milices soutenues et même armées par l’OTAN et ses alliés dans leur combat contre le régime libyen. Quand le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rendu visite au pays au début du mois de février, il a promis de libérer des fonds pour aider au désarmement. D’après ce qu’on dit, le ministre trouvait qu’il était trop dangereux d’y passer la nuit et donc il a continué son voyage vers Tunis.


Un rapport récent d’Amnesty International (AI) donne une image peu positive de la situation dans le pays. La situation est ‘hors contrôle’, résume l’organisation des droits de l’homme. Selon ce rapport, des centaines de milices armées agissent individuellement, en dehors de l’autorité du gouvernement central. Leurs actions et refus de désarmer menacent de déstabiliser le pays. Les milices entrent régulièrement en conflit entre elles causant plusieurs morts et blessés. Il est question des ‘milliers’ d’emprisonnés soupçonnés d’être des partisans de Kadhafi. Beaucoup d’entre eux se font maltraiter et torturer entrainant, dans certains cas, la mort.
Le rapport d’AI n’est pas une surprise. Ainsi, il a été découvert que l’ancien ambassadeur en France, Omar Brebesh, a été tué par une de ces milices après son arrestation. Selon le rapport de l’autopsie, il avait succombé à des blessures qu’il n’a pu recevoir que pendant son emprisonnement.

Médecins Sans Frontières (MSF) avait déjà dénoncé la situation. En janvier, l’organisation avait annoncé qu’elle retirait son personnel médical du centre de détention à Misrata : la torture de centaine de prisonniers venait d’être avérée. Selon MSF, l’organisation devait recoudre les prisonniers pour qu’ils soient maltraités à nouveau.

Un autre fait connu : la poursuite, les violences et même les nettoyages ethniques de la population noire. Les 30.000 habitants noirs de Tawargha qui ont été chassés de leur ville pendant la guerre, ne peuvent toujours pas retourner car les milices de la ville voisine de Misrata leur en empêchent. Ensuite, des milliers d’habitants ont fui leur maison, surtout dans les monts Nefoussa, à Syirte et à Bani Walid. Ils sont toujours visés en raison de leur supposé soutien au régime de Kadhafi.
La Libye en tant qu’Etat n’existe plus. Non seulement le Conseil National de Transition (CNT) n’a pas de prise sur ses milices armées, mais il témoigne même d’un certain refus de les désarmer et de les mettre sous son autorité. De plus, aucune action n’a été faite pour examiner les crimes. Ainsi, aucune analyse a été menée sur les 65 corps que l’on a trouvés dans un hôtel à Syrte, bien que tout un tas de preuves sur les responsables existent.

Un rapport d’International Crisis Group (ICG) donne tout aussi peu une image réjouissante de la situation et craint une fragmentation du pays. L’ICG estime que les milices possèdent autour de 125.000 armes et sont en train de ‘s’institutionnaliser’. Elles prennent plusieurs assument des actions, indépendamment du pouvoir central, telles que la registration des personnes et l’arrestation ainsi que l’enfermement des présumés coupables. La disparition du pouvoir central et le fait que pendant la guerre les opérations militaires avaient lieu à basse échelle, font que le paysage politique est plein de tensions. Les loyalistes de Kadhafi qui sont passé à l’opposition et qui ont ensuite été mobilisés contre leurs anciens dirigeants, sont maintenant accusés par les révolutionnaires d’appartenir à l’ancien ordre. Dans différents endroits comme à Bani Walid ou à Koufra, il y a eu des affrontements armés entre plusieurs tribus. A Koufra, au sud de la Libye, il y aurait eu plus de 100 morts selon l’agence de presse AFP. Il y a également eu des tensions religieuses entre séculaires et islamistes. Depuis le début de la guerre, les islamistes radicaux ont utilisé la situation pour s’armer dans les entrepôts non surveillés et désertés. Selon les services secrets algériens, beaucoup d’armes modernes seraient tombées dans les mains d’Al-Qaida au Maghreb islamique.

D’après l’ICG, une hypothèque lourde pèse sur l’avenir de la Libye. Beaucoup de Libyens risquent de perdre leur foi dans le procès politique, à moins que le CNT arrive à reprendre contrôle sur les milices. Il semble que l’OTAN aura de nouveau crié victoire trop tôt.


source : michelcollon.info