vendredi 2 novembre 2012

Hollande abandonne le choc réformiste pour le choc fiscal et sociètal


Sur un coin de table

Quand la gauche décide du politiquement correct, les vaudevilles des prochaines années nous mèneront directement en psychanalyse.

Cette « stratégie » politique établie sur un coin de table révèle une présidence d’une rare impéritie. Au-delà des clivages politiques, le degré d’impréparation de ce gouvernement est quotidiennement patent.
La pseudo-épaisseur d’Hollande n’était qu’une baudruche, vendue par les médias, qui ne cesse de se dégonfler.


Hollande ne peut réformer car ce serait aller à l’encontre de son électorat de base constitué de fonctionnaires. Aussi, sur un coin de table, il fait dans le sociétal qui permet de poursuivre sa déconstruction de notre société en attaquant une de nos valeurs essentielles: la famille.
Son choc sociétal a pour objectif d’occulter le bombardement fiscal que nous subissons pour financer son appareil d’Etat inefficace, qui ne saurait subir un choc de compétitivité, par ailleurs. La république des planqués doit perdurer.
Socle de construction de nos vies, bouclier de protection contre les difficultés, la famille est stupidement connotée comme une valeur dite bourgeoise alors que c’est avant tout et en premier lieu des bras qui se tendent pour nous guider, nous soutenir et parfois nous engueuler en tant qu’auto-régulateur social, en général de bon aloi.
La famille ne peut donc convenir aux plus zélés des socialistes. Bien trop conventionnelle, elle s’affranchit de l’Etat par ses solidarités naturelles. Elle ne peut qu’être émancipée de l’Etat-providence qu’elle délégitime dans une certaine mesure, après les premières années de nos progénitures.
La famille s’est construite anciennement à partir du mariage. Ce dernier est donc attaqué en le dénaturant.
Le mariage pour tous mais, avant tout, pour les homosexuels, cherche à décrédibiliser une de nos dernières institutions honnie des soixante huitards, au même titre que le fameux mariage Coluche-Le Luron, initié à l’époque pour faire parler de deux starlettes en perdition.
Mais ce mariage arrangé n’était avant tout qu’un trait d’humour plus ou moins apprécié.
Il en est autrement pour le mariage homosexuel. Nos enfants se construisent à travers l’altérité sexuelle des parents et leur identification bien différente. Avoir à proposer sur un livret de famille à nos enfants, parent 1 et parent 2 ne devrait pas inciter à la baisse d’anti-dépresseur d’une société totalement paumée, en perte de repères.
Cette politique socialiste ébauchée sur un coin de table après un meeting certainement improbable, sans analyse approfondie, si ce n’est de l’association idoine de service, est grave.
Ah oui bien sûr, cette situation de couples homosexuels existe. Mais faut-il que la République la légitime parce que des couples s’en accommodent ?
Ma voisine dort avec son voisin ? Dois- je les sommer de se marier ?
Est-ce que tous les homosexuels aspirent vraiment au mariage ?
Cette revendication est-elle vraiment prégnante dans cette communauté ?
Ne vaut-il mieux pas lutter en priorité contre l’homophobie au lieu de transformer le mariage en gadget homosexuel du moment ?
Cette proposition met plus que jamais en exergue le poids excessif d’associations de gauche au service de quelques minorités relayées par des médias complaisants et certainement plus intéressés que d’autres professions par cette disposition, sans mauvais esprit.
Ce « montage », associations de gauche-médias-parti socialiste légifère avant l’heure en construisant leur vision personnelle et électoraliste de leur société. Ce triptyque détricote nos modes de vie et notre civilisation.
Le pacs en 1999 était déjà fait pour les homosexuels : échec car ils ne représentent que 6 % des pacsés. En Espagne, sous le faiblard Zapatero, seulement 3500 mariages homosexuels sont prononcés pour information.
Quelle mode dangereuse vont-ils encore inventer pour notre société, pour nos enfants ?
Renforcer la théorie du genre où un garçon ou une fille n’est pas lié à son sexe ? Jeanne ne sera pas Jeanne mais s’appellera désormais Gaston car Parent 1 l’a décidé. Mais si Parent 2 n’est pas d’accord, ils peuvent divorcer alors ?
Qui a la garde ?
Celui qui a le moins de moustache ?
Et si Mère 1 apparaît finalement ?
Quand la gauche décide du politiquement correct, les vaudevilles des prochaines années nous mèneront directement en psychanalyse.
Cette « stratégie » politique établie sur un coin de table révèle une présidence d’une rare impéritie. Au-delà des clivages politiques, le degré d’impréparation de ce gouvernement est quotidiennement patent.
La pseudo-épaisseur d’Hollande n’était qu’une baudruche, vendue par les médias, qui ne cesse de se dégonfler.

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