Le Conseil des gardiens de la révolution, une nouvelle organisation d'opposition syrienne créée en juillet dernier au Caire, a accusé le Conseil national syrien (CNS) de passivité et d'amour pour le luxe.
"Au cours des six derniers mois, le CNS (principale force de l'opposition syrienne basée à Istanbul, ndlr) n'a rien fait pour la révolution. (…) Il faut travailler 24 heures sur 24 au lieu de s'adonner à une vie luxueuse dans des capitales étrangères", a déclaré le chef du Conseil des gardiens de la révolution syrienne Haitham al-Maleh dans une interview au journal panarabe Al-Hayat.
Le Conseil des gardiens de la révolution se fixe pour objectif de former un gouvernement de transition en exil. Sa formation a provoqué de vives critiques de la part d'autres courants de l'opposition syrienne. Ainsi, le président du CNS Abdel Basset Sayda a récemment déclaré que de telles démarches affaiblissaient l'opposition syrienne. Le chef de l'Armée syrienne libre Riad al-Assaad s'est également montré hostile à cette nouvelle organisation.
Haitham al-Maleh a précisé que l'idée de créer une nouvelle organisation ainsi que l'idée de former un gouvernement en exil n'appartenait pas à lui seul. Il a indiqué avoir discuté de ce projet avec toute une série de grandes figures de l'opposition syrienne, dont le chef des Frères musulmans syriens Mohammad Riad Shakfa, un membre du CNS Riad Seif et l'ex-président du CNS Bourhan Ghalioun.
"La création de notre organisation a suscité l'inquiétude du président Bachar el-Assad ainsi que de certains membres du CNS" et ce parce que les membres du Conseil des gardiens de la révolution se fixent des objectifs réalistes pour renverser le régime d'Assad, a conclu M.Maleh.
Haitham al-Maleh, 81 ans, est un avocat et défenseur des droits de l'homme syrien qui a passé plusieurs années en détention.
Syrie: l'opposition basée au Caire dénonce le CNS | International | RIA Novosti
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