Gundersen : « Ils pourraient noyer les réacteurs sous le béton pour quelques centaines d’années »
13:30 : « Je pense qu’ils sont arrivés au point où ils [Tepco] pourraient noyer les réacteurs sous du béton et revenir jeter un coup d’œil dans 300, 400, 500 ans. »
S’il faut attendre 30 ou 40 ans – dans le meilleur des cas – pour décharger le « combustible » des « cœurs », les unités n°. 2 et 3 continueront de relâcher des radionucléides sous forme particulaire pour 30 ou 40 ans, à moins que certains inventaires ne soient déjà « épuisés », ce qui est sans doute déjà le cas pour les gaz radioactifs dits « nobles », dont 100% de l’inventaire auraient été relâchés dans les premiers jours suivant la catastrophe.
Si le site de Fukushima-Daiichi continue à distiller ses poisons radioactifs jour après jour (1), les travaux de décontamination sont inutiles, les radionucléides seront toujours dispersés au fil du vent et des précipitations.
Noyer ce qui reste des installations sous une épaisse couche de béton permettrait de limiter fortement les rejets atmosphériques sans pouvoir, hélas, agir sur la dispersion des rejets sous forme liquide, par l’intermédiaire des nappes phréatiques ou directement dans l’océan.
Cette procédure permettrait en outre de poursuivre plus sereinement le travail sur ce qui peut être réalisé rapidement comme les travaux de déchargement de la piscine n°. 4, bien que les résultats de l’analyse des 2 assemblages de combustible neuf retirés fin juin tardent un peu à apparaître, ce qui n’est pas forcément bon signe.
Il faudrait que Tepco et les autorités Japonaises se rendent à l’évidence : continuer à inonder d’eau les installations ne les mènera nulle part, l’eau « injectée » depuis plus d’une année ne refroidit que très partiellement ce qui reste du combustible fondu et induit des problèmes cumulatifs. Ce qui reste du corium (cœurs fondus) se réactive au contact de l’eau, comme à Tchernobyl. Mais « fermer les robinets » serait surtout interprété comme un constat d’échec final et total de l’homme dans l’aventure de domination d’une énergie qui ne fait finalement – quand tout va mal – que suivre ses propres règles.
(1) D’après Tepco, 10 millions de Becquerels de Cs-137 ont été relâchées chaque heure en juin 2012, ce chiffre représente environ 10 années de « fuite » d’un réacteur français ; une heure, dix ans…
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