jeudi 15 mars 2012
L’endettement à perpetuité vous l'avez cauchemardé Londres l'a fait
En France on connaissait la guerre de cent ans , préparez vous désormais aux obligations de 100 ans !
Donc il s'agit bien d'une dette remboursable par les générations futures, car même si les intérêts seulement sont à rembourser, les Etats emprunterons toujours plus jusqu'à ce que les intérêts eux-mêmes deviennent insoutenables.
Le gouvernement anglais envisage d'émettre des obligations à échéance d'au moins 100 ans, voire des obligations perpétuelles, afin de profiter des taux historiquement bas, rapportent mercredi les médias britanniques.
Le ministre des Finances George Osborne devrait profiter de la présentation du budget le 21 mars pour lancer une consultation sur l'opportunité d'émettre ces titres de longue durée. Dans le cas d'obligations perpétuelles, seuls les intérêts devraient être remboursés au fil des ans, jamais le capital.
L'objectif est de réduire les coûts de refinancement et d'isoler le pays du risque de nouvelles instabilités sur les marchés.
"L'idée est que ces obligations à super long terme permettraient au gouvernement de verrouiller le niveau historiquement bas des taux d'intérêt pour une très longue période", affirme la BBC. "Si l'obligation a du succès auprès des investisseurs, les futurs gouvernements paieraient moins d'intérêts dans l'avenir".
Les émissions britanniques bénéficient actuellement de taux pouvant descendre à 2%.
Le projet devrait être finalisé lorsque le Premier ministre David Cameron sera rentré d'une visite de trois jours aux Etats-Unis, actuellement en cours, mais ne pas être inscrit au budget présenté la semaine prochaine.
Le Royaume-Uni a déjà émis des obligations perpétuelles, la dernière fois au lendemain de la Première guerre mondiale, ou encore au XVIII siècle, qui sont toujours actives mais l'inflation a réduit leur poids sur les finances publiques à un niveau négligeable. Il émet également des obligations à long terme, jusqu'à 50 ans soit le double de ce que font de nombreux pays européens.
"La récompense est que les intérêts de la dette seront plus bas pour les contribuables au cours des prochaines décennies. C'est une chance pour nos petits-enfants de payer moins que ce qu'ils auraient du", a relevé une source non identifiée au ministère des Finances.
source : rtbf.be/info/economie