L’Allemagne prussienne n’est pas notre alliée
source : Jusqu'ici, tout va bien... - Le blog d'Eric Verhaeghe et de la démocratie liquide
1) Le gouvernement semble faire une politique au gré de ses «renoncements» aussi bien face à Bruxelles (corrections constantes du budget et rapport de quasi soumission face à l’Allemagne), des syndicats (recul fréquent, changement constant d’attitude un coup pro-patrons, un coup pro-syndicats de salarié), de la fonction publique (très peu inquiétée par les efforts à part le gel du point), des collectivités locales, voire d’intérêts financiers privés. Sommes nous dans une situation où les corps intermédiaires et les collectivités sur le plan intérieur et l’Europe sur le plan extérieur ont accaparé une partie du pouvoir ?
Le pouvoir exécutif a un problème évident de légitimité, qui tient à la faillite de la démocratie représentative. Sous le poids de l’abstention, la majorité parlementaire a attiré à elle moins de 12 millions de voix. Les seuls députés socialistes ont été élus avec moins de 10 millions de voix, pour un corps électoral de 43 millions d’inscrits. Autrement dit, la majorité socialiste à l’assemblée nationale représente entre un cinquième et un quart des citoyens. Avec une si faible représentativité réelle, on ne peut évidemment pas prétendre à changer les grands équilibres du pays. Une majorité aussi minoritaire est forcément en difficulté dès qu’il s’agit de convaincre l’opinion du bien-fondé de décisions difficiles. La conséquence de cette faiblesse est inévitable: les corps constitués et les corps intermédiaires occupent rapidement le vide laissé par le pouvoir central. Pour le reste, j’ajouterai que, dans un régime qui a proclamé depuis 30 ans la décentralisation comme principe cardinal, il y a une forme d’hypocrisie à s’étonner de l’affaiblissement du pouvoir central.
lire la suite 2) Quelles sont les particularités générales d’un pouvoir d’action qui échappe en partie aux représentants légitimes ? Quelles sont ses limites ?
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