samedi 8 novembre 2014
Après Avoir Perdu La Bataille Des Valeurs, Hollande Humilié et Infériorisé Perd La bataille des Mots Sur TF1
...En deux ans et demi, François Hollande a perdu successivement la bataille des mots en adoptant le langage de la droite en matière économique (coût du travail, charges sociales, endettement ...) ; il n’a pas su proposer un récit du changement qui soit capable de donner du sens à son action ; il a subi le démenti des chiffres (sur les 3 % de déficit, l’inversion de la courbe du chômage, le retour de la croissance...) ; il a perdu la bataille des valeurs avec les affaires Cahuzac et Morelle et les révélations de son ex-compagne Valérie Trierweiler...
Le président timide s’est fait bizuter rue du Cirque par la presse people. Et son casque intégral ne l’a pas vraiment protégé, il est même devenu le corps du délit, une sorte de masque, de « voile » présidentiel qui fut considéré comme une transgression de l’injonction à la transparence.
....
François Hollande par sa gouvernance qui se voulait « normale » a accompagné la perte de l’autorité du chef de l’État. Loin d’être magnifié par la fonction, il apparaît désormais écrasé par elle, humilié, infériorisé, soumis à des rituels désuets, contraints de jouer les présidents, de « faire président » sans en avoir les moyens. Faute de puissance d’agir, de résolution et d’action, faute de souveraineté, il reste la mise en scène de la souveraineté, c’est le côté spectral, et pas seulement spectaculaire, de la souveraineté, car ce qui est mis en scène, c’est la hantise de la souveraineté perdue…
Les gestes, les formes, les rites de l’État-nation ne sont plus les signes de sa puissance ni les figures de son pouvoir, mais les membres fantômes d’un État amputé, des formes hallucinatoires de la souveraineté perdue. Non plus la nation tant célébrée, tout juste une halluci-Nation...
« Au fond, comme chef de l'État, deux choses lui avaient manqué, écrivait de Gaulle à propos d’Albert Lebrun, président de 1932 à 1940 : qu'il fût un chef ; qu'il y eût un État. »
Hubot roi ou le spectacle de la souveraineté perdue -
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Dites ce qui vous chante...
Mais dites-le !