Hollande et Valls le tandem du chaos. C'est Solferino-future! |
Après lui le déluge!
La fragilité du pouvoir actuel peut se résumer à l'histoire d'une majorité PS qui se défait toute seule pendant que l'opposition UMP s'autodétruit avec l'affaire Bygmalion.
Le silence immobile et inquiétant de la France, pays où il ne se passe plus rien
Hormis le changement de lunettes de François Hollande, rien ne bouge en France ou si peu. Sans majorité claire, sans réforme structurelle, sans opposition unie, la France s'enfonce doucement dans une torpeur inquiétante.
François Hollande devait redresser la France dans la justice. Il a volontairement nié l'état réel de l'économie française pour ne pas perdre les élections. En osant prévenir les français que la situation économique l'obligerait à une rigueur impopulaire, il aurait compromis toutes ses chances d'amener les clients de son parti au pouvoir.
Alors il ne se passe rien, le flou des annonces et la lenteur de la gouvernance instaurent un immobilisme durable. Les réformes à la sauce solférinienne ont un petit arrière goût d' UMP (sinon pourquoi le MEDEF les demanderait-il?). Alors comme la précédente majorité le PS s'engage dans des demi-réformes qu'il faut remettre en cause alors qu'elles n'ont même pas commencé à être appliquées!
Ces scrutins intermédiaires qui ont mis le feu à la gauche!
À mi-mandat, c'est déjà trop tard on cause déjà bilan on anticipe les futures élections. Le temps perdu ne se rattrape plus car l'état de grâce qui suit toute élection a été complètement gâché. Tout est désormais contestable et contesté par réflexe pavlovien. Taxis, intermittents, cheminots, avocats, présidents de département, inspecteurs du permis...plus tous les autres à venir.
Tout est bloqué et ça risque de continuer. La gauche a perdu sa base idéologique et populaire pour imposer le changement pourtant promis à grand renfort de slogans "anti-sarko". Le PS est menacé de groupusculisation électorale sous les 10% des votants.
À l'assemblée comme au Sénat, EELV s'affirme comme un remplaçant possible du PS pour conduire la gauche. François Hollande en s'alliant au nom de la démagogie électorale avec les écologistes à fait entrer un cheval de Troie dans sa majorité!
Comble de la débacle! Des députés socialistes pensent sauver leur carrière en combattant le pouvoir solférinien plutôt qu'en le soutenant. Signe d'un pouvoir en phase accéléré de décomposition...
Valls passe à la caisse!
Craignant d'être mis en minorité, la majorité Valls négocie apprement des concessions pour faire passer son pacte de compétitivité made in MEDEF. Le budget de la Sécu ou la réforme territoriale risque un détricotage qui à chaque fois contraint le gouvernement à rallonger le budget. Valls paye déjà plus qu' Ayrault sans pourtant récolter la moindre consolidation de sa majorité.
Il a déjà prévenu son groupe parlementaire à demi-mots : "si ça continue je démissionne!"
Il n'y a plus d'opposition après les ravages de l'affaire Bygmalion. Ce scandale accélère la décomposition de l'UMP et fait aussi des dégâts dans toute la classe politique française. Les "meilleurs d'entre nous" deviennent inaudibles, les "huiles" ne sont plus crédibles.
Dans cet état d'essoufflement général de la politique, on se rejouierait même qu'il ne se passe rien! Ce conservatisme silencieux a quelque chose d'effrayant, il annonce le célèbre calme avant la tempête. Le moindre dérapage sécuritaire ou économique peut rendre insoutenable nos 2 000 milliards d'ardoise dont la majeure partie est détenue par des fonds étranger. La plus petite étincelle pourrait bien mettre le feu aux poudres.
Le calme avant la tempête...
Avoir, dans le même temps, une majorité et une opposition aussi faibles est vraiment dangereux. Mener une politique sans résultats qui ne convainc personne et limiter le débat au dénigrement médiatique de l'adversaire c'est créer un vide dans lequel peut s'engouffrer le "pire d'entre nous".
Ce "pire" c'est la révolte des minorités qui rêvent de dicter leur loi en semant le désordre pendant que la majorité s'auto détruit sous les yeux d'un pouvoir qui abdique bien avant la fin du quinquennat.
Non monsieur Valls la gauche ne risque rien car elle ne meurt jamais! Par contre la période historique du Parti Socialiste guide de la gauche a vécu dans les tètes et dans les urnes. Pas sur que le système issu de ses rangs depuis les années 80 accepte ça sans broncher!
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