La défense des palestiniens était un marqueur de la gauche française, mais ça c'était avant! |
Monsieur le Président Hollande, (Ce billet est la copie du mail envoyé sur le site de la Présidence)
Il est scandaleux que vous n'émettiez de protestations émues que lorsque ce sont de jeunes juifs israéliens qui sont tués et pas quand ce sont de jeunes palestiniens.
Votre attitude n'est pas conforme à la Constitution française qui repose, elle, sur une conception universaliste de l'humain.
Depuis 2000, une centaine d'enfants et de jeunes mineurs palestiniens ont été tués, en moyenne chaque année. On ne vous a pas entendu.
Les officines qui défendent, en France, les intérêts de l’extrême droite raciste israélienne, sont courtisées par les gouvernements successifs socialistes ou UMP, et elles pénètrent les institutions publiques en violation de l'éthique, du respect du Droit, et parfois, en violation de la laïcité.
Un pays étranger institutionnellement raciste et qui viole avec constance le Droit international et les Droits humains n'a pas à être courtisé par le personnel politique français.
Tous ces jeunes, juifs israéliens ou palestiniens, meurent du racisme et de la lâcheté de l'extrême droite israélienne, mais aussi du racisme et de la lâcheté des politiques et des grands médias français qui ne condamnent que rarement et avec une prudence et une modération extrême, les crimes pourtant ignobles de l'état d'Israël.
Je vous prie d'agréer l'expression de mon très grand respect pour la fonction de Président de la République.
Que François Hollande condamne l’assassinat des trois jeunes est parfaitement normal. Qu’il n’ait pas eu un mot sur les victimes palestiniennes est lamentable
Cet aplatissement de la France est malheureusement dans la ligne des réactions exprimées depuis le 12 juin qui avalisent la lecture israélienne de l’événement. Il y a là un grave manquement. Plus de 1500 enfants palestiniens ont été tués par les forces d’occupation israéliennes depuis 2000 et, au mieux, nos gouvernants n’ont trouvé que le mot « déplorer » pour qualifier ces derniers assassinats.
Apparemment, pour les autorités françaises la question « à qui profite le crime ? » ne se pose pas. Elle est pourtant incontournable : depuis le début Netanyahou se sent autorisé à toutes les exactions au nom de la lutte contre le « terrorisme international ». Il va, si rien n’est fait pour s’y opposer, s’enfoncer un peu plus dans cette spirale mortifère, lui qui déclare que les auteurs de l’assassinat sont des « animaux à forme humaine ». Écœurante déshumanisation de l’autre qui ne peut mener qu’à toujours plus de barbarie.
Le bilan de la punition collective infligée, depuis le 12 Juin, à la population palestinienne est déjà très lourd. Netanyahou nous avertit que ce ne sont que des préliminaires et promet encore plus de sang et de larmes. Avec l’objectif constant de casser l’entente nationale palestinienne récemment réalisée et d’écarter pour longtemps toute solution politique en desserrant les pressions internationales. . Aujourd’hui le résultat est là et le pire menace alors que la région s’enfonce dans le chaos. La population palestinienne ne doit pas être laissée à la merci de ceux qui appellent au meurtre. Nous appelons la France à intervenir en urgence à tous niveaux, y compris au Conseil de sécurité, pour empêcher le pire et assurer la protection du peuple palestinien.
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