Un Vrai Hollande Bashing aurait déjà fait démissionner Hollande...
Quand il n’a pas le petit milieu médiatico-politique français pour faire de la communication et passer sous silence ou habiller de façon un peu présentable ses boulettes, insuffisances et inconséquences, notre président apparaît dans toute la splendeur de sa médiocrité.
Les étrangers sont moins influencés par les petites phrases et les manoeuvres de diversion qui agitent notre classe politique et voient parfaitement clair. La France s’enfonce dans le déclin, le président n’agit pas et ça crève les yeux du monde entier.
Un dirigeant des Verts allemands: « Apprendre de Hollande, c’est apprendre à perdre »
Maire depuis 2007 de la ville de Tübingen (Bade-Wurtemberg), Boris Palmer fait partie de l'aile super-réalo des Verts allemands, ce qui lui vaut d'être regardé avec suspicion par nombre des militants de ce parti. Il est probable que la tribune qu'il publie ce mercredi dans Die Zeit (non encore disponible en ligne) ne va pas lui valoir beaucoup d'amis ni au Parti socialiste ni chez les écologistes français.
Sous le titre "ce que mon parti apprend de l'échec de Hollande", l'élu explique que "François Hollande est la victime de ses propres promesses électorales qui ne sont pas tenables (...) . Hollande voulait ramener de 62 à 60 ans l'âge de la retraite, relever les impôts sur les entreprises, augmenter les dépenses publiques, créer des dizaines de milliers de postes de travail dans la fonction publique", rappelle-t-il. Incapable de concrétiser ces promesses, deux ans après son élection, "François Hollande est le président le plus impopulaire de la Ve République", note-t-il.
Or, déplore le franc-tireur, "il y avait aussi un peu de Hollande dans le programme des Verts aux élections de 2013 (...) Cela doit nous donner à penser". C'est d'autant plus nécessaire, juge-t-il que "la différence avec la France réside moins dans la réalité du pouvoir que dans les réticences des électeurs allemands à croire en des promesses économiquement contestables". Pour lui, si la gauche allemande, c'est-à-dire une coalition formée du Parti social-démocrate (SPD), du parti de la gauche radicale (die Linke) et des Verts veut remporter les élections en 2017, elle doit reconquérir le centre, ne pas ponctionner davantage les entreprises et remettre en question les cadeaux que la grande coalition actuelle fait aux retraités pour redistribuer cette manne en faveur de la recherche, de l'enseignement et des infrastructures.
Sa conclusion est sans appel : "Si c'est pour suivre le cours de François Hollande, il vaut mieux ne pas commencer à gouverner. Sinon, une politique de gauche peut finir par faire de l'extrême droite la principale force politique. Apprendre de Hollande signifie apprendre à perdre".
Certes, Boris Palmer ne représente que lui-même et sa critique n'est évidemment pas dénuée d'arrière-pensées électoralistes. Mais une telle charge contre François Hollande venant de la gauche (enfin disons du centre-gauche) du paysage politique allemand est inédite. Et en dit long sur le discrédit dont souffre l'hôte de l'Elysée, même auprès d'Allemands, qui avaient vu d'un bon oeil son arrivée au pouvoir.
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