Cette réforme qui n’en finit plus de rater sa cible
De nombreuses villes de gauche refusent le décret d'assouplissements de la réforme des rythmes scolaires.
Le mécontentement grandit à mesure que se dessine plus nettement son application. L’objectif de la réforme était double : alléger la journée de l’élève (45 minutes en moins par jour) et permettre un épanouissement à travers des activités sportives, culturelles et artistiques, organisées et financées par chaque commune.
« J’attends qu’on vienne m’expliquer comment, dans les huit écoles que compte ma commune, je peux organiser des temps vraiment enrichissants en trois quarts d’heure, sans que ça ressemble à une garderie améliorée ! »
(Annick Mattighello, maire de Louvroil)
Exemple:Périscolaire à Paris, l’anti-école dans l’école
L'année scolaire 2013-2014 va bientôt s'achever, une année scolaire comme je n'en ai jamais vécu en dix-huit ans de carrière à Paris, avec cette désagréable impression que l'on s'est appliqué à défaire systématiquement ce que mes collègues et moi essayions de construire chaque jour.
A l'école, on apprend à parler correctement.
Vous reprenez patiemment leurs tournures de phrases tout au long de la journée, vous sanctionnez systématiquement tous les gros mots prononcés et dès que le périscolaire commence, vous laissez votre classe à une personne qui s’adressera à eux en usant de formules comme : "si t'aurais pas fait ça, j't'aurais pas puni" ou d’expressions très familières.
Des papiers à destination des parents, truffés de fautes d'orthographe, sont distribués aux enfants.
Beaucoup d'animateurs parlent à peine français ou s'expriment avec des accents qui les rendent difficilement compréhensibles, en particulier pour les élèves de maternelle. Des enfants de quatre ans se font hurler dessus parce qu'ils ne font pas ce que l’animateur leur demande alors que moi-même je me demande encore ce qu'on pouvait bien attendre d'eux à ce moment-là.
Beaucoup d'animateurs donnent cette impression de venir "jouer à la maîtresse". On leur donne toute la panoplie : la salle de classe, le matériel, les élèves mais ils n'ont évidemment pas les codes. J'en arrive parfois à me demander quels enseignants ils ont pu avoir comme modèles tant il est évident qu'ils confondent autorité et autoritarisme.
Contre la réforme des rythmes scolaires ou LA FRANCE ENTIÈRE (DE DROITE COMME DE GAUCHE QUI HURLE SON DESARROI)
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