Les représentants du peuple ou "élus", cachent les vraies raisons de leurs décisions (ou l'anti-parlementarisme selon Robespierre)
Robespierre n’a que du mépris pour les hommes d’État, dont tout le savoir-faire consiste à se saisir du pouvoir et à s’y maintenir, coûte que coûte.
.. l’oligarchie des politiciens avec autant d’âpreté que l’oligarchie des riches, avec laquelle d’ailleurs elle se confond souvent, préfère son intérêt à l’intérêt public...il s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument indépendants de lui.
Comme il est dans la nature des choses, que les hommes préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt public...
...si une tyrannie légale semble avoir succédé à l’ancien despotisme, n’en cherchez point ailleurs la cause que dans le privilège que se sont arrogé les mandataires du peuple de se jouer impunément des droits de ceux qu’ils ont caressés bassement pendant les élections.
Reconnaissez-vous des législateurs dans ces hommes plus préoccupés de leur canton que de la patrie, d’eux-mêmes que de leurs administrés? Séduits par l’espérance de prolonger la durée de leur pouvoir, ils partagent leur sollicitude entre ce soin et celui de la chose publique.
Et nous voyons des représentants du peuple détournés du grand objet de leur mission, changés en autant de rivaux, dressés par la jalousie, par l’intrigue, occupés presque uniquement à se supplanter, à se décrier les uns et les autres dans l’opinion de leurs concitoyens...
Qu’on dise si ce tableau (dépeint par Robespierre) n’est pas d’une vérité permanente?
Robespierre, notons-le, ne se faisait pas la moindre illusion sur les mérites propres du régime démocratique. Il ne croyait pas du tout que le parlementarisme fût une panacée.
Hélas ! la race des barons démocrates n’a pas disparu, mais il n’y a plus de Robespierre pour arracher leur masque.
pourquoi-nous-sommes-robespierristes (par Albert Mathiez)
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