Hollande en dec 2012 "Perdre les ouvriers, ce n’est pas grave." |
Comme Louis XVI il ne voulait pas...
François Hollande vit vraiment très mal sa fonction de président, il a du mal avec l’Elysée, c’est un lieu compliqué pour lui. Quand, durant sa campagne, il a évoqué une présidence normale, c’était bien sûr en opposition à DSK et Sarkozy, mais c’était surtout une façon de dire "je voudrais garder ma liberté d’avant et ma façon de faire de la politique".
Or, président de la République, c’est le poste le moins politique qu’il a jamais eu. Il avait sous-estimé la dimension internationale qui lui bouffe une partie de son temps.
François Hollande a adoré être Premier secrétaire du PS. Il a cru qu’il serait plus fort que l’Elysée, mais il n’y arrive pas. Alors, il appelle les gens, les journalistes, les candidats pour prendre des nouvelles de leurs listes. Il cherche à s’échapper.
Les attributs du pouvoir, ce n’est pas son truc, il n’aime pas l’apparat, cherche sans cesse à les alléger en partant tout seul, même sur ses déplacements, il cherche à échapper au service de sécurité.
Mauvaise ambiance au Château
Avant l’Elysée, il n’était jamais dans l’opposition frontale avec les autres. A Solférino, on l’appelait le boulanger pour sa capacité à rouler les gens dans la farine.
Aujourd’hui, il s’est endurci. Face à l’absence de résultats, il s’est cabré. Il dit :
"Je suis obligé d’engueuler les gens, parce que c’est moi qui paie".
Il rabroue, s’emporte... Même son vocabulaire a changé.
A l’Elysée, certains l’appellent “la teigne”. Il n’y a pas une très bonne ambiance au Château. Il faut dire qu’il s’est entouré de gens qui ne le connaissent pas bien. Ses amis, ses proches, il les a laissés à l’extérieur ou placés au gouvernement.
C’est un choix pour ne pas les perdre. Du coup, il n’aime pas beaucoup son équipe, ni ses conseillers qui le lui rendent bien. En fait, il travaille seul, il les contourne.
Hollande au moment de l’affaire de Florange : "Perdre les ouvriers, ce n’est pas grave."
Oui, François Hollande est un cynique, il a fait des promesses auxquelles il ne croyait pas.
En réalité, il a laissé croire que la nationalisation du site de Florange était une solution, alors qu’il ne l’a envisagée que pour faire plier Mittal. Il ne croyait pas à la viabilité du site.
condensé de : Cécile Amar a suivi François Hollande : "A l’Elysée, certains l’appellent "la teigne"
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