samedi 18 janvier 2014

François Hollande Fait Son Outing Libéral : L'Adieu À La Gauche Et À Ses Électeurs

La Capitulation!



L’outing libéral de Hollande : dans l’ordre logique de la « Grande perdition »


Stupéfiante, la stupéfaction des observateurs après la conférence de presse la plus pitoyable qu’ait pu donner un président de la Ve République, en plein « outing » libéral (et non, non, rien à voir avec son libertinage privé).
Ainsi donc François Hollande aurait fait « ses adieux à la gauche », serait passé du camp « socialiste » à celui de la « social-démocratie », aurait rejoint la secte des adorateurs du réel (de droite)...

Remarquons que comme tout « outing », celui-ci consacre un état de fait patent plutôt que de marquer un inédit revirement de mœurs.

La capitulation est totale


Cette revendication d’une social-démocratie à la Clinton, Blair ou Schroeder (avec les séquelles graves qui s’ensuivirent pour les salariés), un certain Leoned les conteste furieusement sur le blog de Paul Jorion. Une arnaque grossière, selon lui.
« Pire qu’une arnaque, c’est un masque. »
Aucune gymnastique intellectuelle n’y peut mais pour soulager ce qui reste de vague conscience de gauche. La politique de l’offre est « un des postulats fondamentaux du libéralisme, un de ses piliers », formulée par la loi de Say : « L’offre crée sa propre demande. » Leoned :
« La capitulation est totale. »

Le déni compulsif


Pas un média du microcosme, si peu de brillant « spécialistes » pour relever qu’aucune politique de l’offre ne fitjamais échapper à la récession. Qu’aucun « pacte de responsabilité » (ah, niaises fumées !) n’aboutit jamais à la moindre création d’emplois (souvenez-vous à ce sujet la lamentable affaire de la TVA dans la restauration).
Quelqu’un pour faire observer que le New Deal de Roosevelt, lors de la précédente crise planétaire, transforma une politique de l’offre inopérante en une politique de la demande dont on se rappelle encore aujourd’hui les effets positifs ?
Il est vrai que la confusion ambiante rajoute au déni compulsif qui saisit les esprits égarés. N’en est-il pas encore qui croit dur comme fer à la reprise américaine (alors que celle-ci est financée artificiellement par la planche à billets de la Fed) ou au miracle allemand (alors que la reprise de nos voisins d’outre-Rhin a fait long feu en 2013).

Un processus d’autodestruction logique


Le peuple de gauche se lamente aujourd’hui de la descente aux enfers promise par la soumission piteuse d’un président dépassé à un système obsolète. Il a tort. Il faudrait au contraire s’en féliciter. Il s’agit de fait d’un processus d’autodestruction des plus classiques.

Quoi que nous fassions aujourd’hui, nous n’échapperons pas à une période transitoire douloureuse. Les grandes transformations historiques des sociétés humaines se font toujours sur les décombres fumantes de nos « splendeurs » passées.

L’intelligence humaine a dans ces cas-là toujours un peu de retard à l’allumage et ne se déclenche que poussée au cul par le péril des situations désespérées.

Par sa bêtise, son inconséquence, son impuissance, mais aussi sa servilité à un modèle moribond et aux intérêts crapuleux des milieux financiers, le président galipette ne peut que précipiter l’incontournable transition. Un mal inévitable pour (peut-être) un bien.


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