Bilan de Sangaris : Plus de morts plus de réfugiés plus de combats! |
De Pire En Pire!
Le gouvernement nous dit que tout va bien en Centrafrique, circulez il n'y a rien à voir. C'est faux, et toutes les informations venant de différents journalistes présents dans ce pays, nous affirment le contraire.
La haine recuite depuis Mars 2013 entre musulmans et chrétiens fait suite à l' effondrement de l' état centrafricain, un futur bourbier à la somalienne!
Et toujours pas l'ombre d'un soldat européen à l'horizon, quant aux armées africaines, elles se trucident entre elles !
Dans l'enfer du Pk10 de Bangui
Yvonne Mété, présidente de l’association bisontine « Centrafrique sans frontières », a vécu des journées « comme en enfer » dans le quartier Pk10 de Bangui. « J’étais arrivée en Centrafrique le 15 novembre et j’ai rejoint Sibut, à 200 kilomètres au nord, pour le travail de mon association. Là-bas, tout était calme. Le 13 décembre, je suis retournée à Bangui pour chercher des médicaments. J’y suis allée parce que nous avions entendu à la radio que l’armée française était arrivée, qu’elle désarmait. J’ai donc cru que tout serait sécurisé. »
La réalité fut toute autre. « J’ai été accueillie chez des religieuses dans un quartier où les anti-Balaka se cachaient et subissaient le harcèlement de la Seleka. Nous étions au milieu et visiblement ces forces n’avaient pas été désarmées. Si elles avaient remis leur petit matériel, elles avaient conservé des armes lourdes. »
Yvonne Mété et tous les réfugiés ont donc vécu au centre des tirs. Boucliers pour les uns, obstacles pour les autres. « De temps en temps, un hélicoptère français survolait notre secteur. Cela nous soulageait quelque peu. »
Yvonne Mété est formelle : les journées des 24 et 25 décembre ont été les pires de sa vie. « Nous passions notre temps sous les lits pour nous protéger. Un jeune responsable de l’armée française est venu nous rassurer. Mais très vite, la peur est revenue avec cette rumeur : si les anti-Balaka continuaient, la Seleka n’hésiterait pas à tuer les civils, femmes et enfants. »
« Les violences sont multiples. Il y a la lapidation qui est pratiquée et qui frappe les vieilles femmes que l’on accuse de sorcellerie. Il y a l’excision qui revient en force dans les campagnes. Il y a les viols. Il y a les violences conjugales. Il y a enfin la prostitution que l’on impose aux jeunes filles. »
Violences à proximité du dispensaire MSF de l'aéroport de Bangui
MSF france réduit ses activités à Bangui. L'ONG a annoncé jeudi avoir décidé de "considérablement réduire ses activités médicales d'urgence" dans le camp de déplacés de l'aéroport de Bangui, après deux jours consécutifs de violence.
Les violences qui depuis deux jours ont eu lieu à proximité du dispensaire MSF de l'aéroport de Bangui ont provoqué la mort de deux enfants dans le camp de déplacés de l'aéroport.
Avant les événements de ces derniers jours, MSF dispensait en moyenne 500 consultations, réalisait une centaine de pansements et sept accouchements par jour.
L'organisation ajoute que "tant que la sécurité ne sera pas restaurée à l'aéroport", elle "ne pourra pas y reprendre pleinement ses activités.
Les populations s'opposent de plus en plus à "Sangaris"
Sur les murs près de l'aéroport, les inscriptions "non à la France" succèdent aux "Sangaris assassins". Depuis deux jours, les tentatives françaises d'installer des points fixes ont abouti à des manifestations sauvages de riverains, installant des barricades enflammées.
"L'interposition c'est la pire des postures : on est attaqué et critiqué des deux côtés" soulignent beaucoup d'officiers français: "Nous sommes là pour tous les Centrafricains", martèlent régulièrement les chargés de communication, en vain!
Le problème, c'est qu'il s'agit d'une opération de maintien de l'ordre urbaine, de police et de gendarmerie. Ce n'est pas avec des chars et des hélicoptères qu'on règle ça, aussi bien entraînée que soit l'armée.
Les mots «enlisement» ou «bourbier» commencent à être prononcés.
MSF réduit ses activités sur l'aéroport de Bangui
Région Franche-Comté | Une Bisontine raconte l'horreur vécue en centrafrique - L'Est Républicain
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