Au Moyen-Orient, en fonction de la quantité de pétrole produit, se dégage trois catégories de pays :
Ceux qui ne produisent quasiment pas de pétrole (Israël, Palestine, Jordanie, Liban, Maroc)
Les très gros producteurs (Iran, Irak, Arabie Saoudite, les autres pays du golfe)
Les pays moyens producteurs : ils produisent et exportent relativement peu d'"or noir", depuis 4 ou 5 ans, leurs réserves sont en baisse et la perspective d'avenir de leur PIB aussi (la Tunisie, l’Égypte, la Syrie, le Yemen, Bahrein – la Libye entre les deux).
C'est dans ce groupe des petits producteurs, qu'est survenu des révoltes violentes qu'on a appelé bêtement "printemps arabe" par analogie au printemps des peuples de 1848 en Europe. On aime tout ramener à notre petite personne, ça évite de se creuser les méninges!
Les révolutions de 2011 sont liées au déclin des recettes pétrolières, couplé avec l’énorme hausse des prix de l’alimentation, elle-même liée à la crise financière de 2008.
À cause de la raréfaction du pétrole, ces pays ont dû expérimenter des politiques économiques nouvelles plus libérales, ce qui a ouvert des espaces aux oppositions politiques.
En Égypte, la libéralisation de l’économie a rendu le régime vulnérable aux mobilisations sur le travail, pas seulement ce qu’on a vu sur la place Tahrir, mais ailleurs dans le pays (là ou les médias occidentaux ne vont jamais), les mobilisations massives de salariés de l’industrie textile, de fonctionnaires...
Donc il existe bien un lien avec le pétrole.
Crise de 2008 : le pétrole au centre de tout
En 2004/2005, le prix du pétrole commence à augmenter. Depuis 2005, la production de pétrole stagne. On parle de « plateau » pétrolier.
L’autre événement sur cette période c’est que de gros pays producteurs se mettent à consommer de plus en plus de pétrole, ce qui réduit les stocks disponibles pour l’exportation.
L’Arabie Saoudite réussit à maintenir à peu près ses niveaux de production, mais ses exportations stagnent voire déclinent.
Tandis que la demande de l’Inde et de la Chine ne cesse de croître.
Tout cela concourt à faire beaucoup progresser le cours du pétrole. Ce qui déstabilise le marché de l’immobilier : les gens ne peuvent plus rembourser leurs énormes dettes.
Mais avec la récession, la demande mondiale de pétrole retombe, et le prix chute, JUSQU'À QUAND?
Les récents bruits de bottes autour de la Syrie et l' Iran (le véritable objectif) pourraient à nouveau propulser le baril au delà des 150$ et nous replonger dans la grande peur de la fin 2008...
Carbon Democracy. Le pouvoir politique
à l'ère du pétrole
Editions La Découverte, 280 pages
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