vendredi 14 juin 2013

Réformes Des Retraites : Où Est Passé le contre-projet du PS de 2010 ?



Bozo le clown passe à droite

 
Le PS de gauche mais ça c'était avant ! (2010)


François Hollande et les socialistes contraints d'expliquer aux retraités  qu'ils vont devoir cotiser plus, travailler plus longtemps et avoir une retraite non indéxée sur l'inflation : d'un comique sublime.

Du comique en diable , quand on sait qu' en 2010, les socialistes ont fait défiler de pauvres bougres, en leur faisant croire que la réforme des retraites n'était pas nécessaire. (MDR les cocus)

Encore plus comique : Hollande et les socialistes reprochent à Sarkozy de ne pas avoir été assez loin dans sa réforme des retraites. 
Quelle bandes de gauchistes à l' UMP !



Réforme des retraites : ce que le PS défendait en 2010



mediapart via tendanceclaire.npa.free

Ce sont des clichés que les photographes ne pourront plus saisir dans les mois qui viennent. Lors du mouvement social qui a secoué la France à l’automne 2010, on y voyait les principaux responsables socialistes – Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal, Harlem Désir, Benoît Hamon, Claude Bartolone – défiler bras dessus, bras dessous, avec Jean-Luc Mélenchon ou Cécile Duflot, au milieu d’une marée de salariés.

C’était alors un non catégorique : non à la réforme des retraites du gouvernement Fillon, qui recule l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et l’âge pour une retraite à taux plein de 65 à 67 ans. C’était il y a trois ans, quand le Parti Socialiste montrait les crocs sur les bancs de l’assemblée et trouvait injuste de faire sauter la barrière symbolique des 60 ans, cet acquis social voulu par François Mitterrand et Pierre Mauroy en 1982 (entré en vigueur le 1er avril 1983). La loi a été promulguée en novembre 2010. La crise économique et sociale s’est accélérée. François Hollande a été élu président de la République. Et il s’apprête à mener la “mère des batailles“ que la gauche n’a pas su engager sous Jospin : la réforme du système des retraites, la quatrième en vingt ans, sous la pression de la commission européenne et de son obsession des “réformes structurelles”.

Vendredi 14 juin, la commission Moreau, installée en février dernier par le premier ministre Jean-Marc Ayrault pour plancher sur l’avenir de nos retraites, doit présenter un catalogue de mesures pour sauver le système qu’un déficit de 20 à 25 milliards d’euros déstabiliserait à l’horizon 2020, selon les experts. Puis on passera à “la concertation” entre partenaires sociaux dans la foulée de la conférence sociale prévue les 20 et 21 juin – formellement, les retraites ne relèvent pas de la négociation entre patronat et syndicats mais de la loi. Puis l’exécutif tranchera pour présenter un projet de loi le 20 septembre. Au vu des premières fuites, les préconisations de la commission Moreau seront très loin, pour la plupart, de ce que le Parti Socialiste prônait en 2010 en dénonçant la réforme « injuste, bâclée et non financée » de la droite comme ici Marisol Touraine, alors députée.

Le rapport pourrait ainsi préconiser : un allongement de la durée de cotisation jusqu’à 43 voire 44 ans ; un changement du calcul des retraites des fonctionnaires, basé non plus sur les six derniers mois mais les dix dernières années ; une mise à contribution des 15 millions de retraités avec la fin de l’indexation du niveau de leurs pensions sur l’inflation ; un alignement du taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités imposables sur celui des actifs ; la fin de leur abattement fiscal de 10 % ; la fin du bonus fiscal de 10 % pour les ménages ayant eu trois enfants et plus ; la révision vers le bas du calcul du niveau des retraites pour les actifs...


2010, le contre-projet du PS



À l’époque, le 18 mai 2010 très exactement, Martine Aubry, la première secrétaire du parti, désavouée par son bureau national quelques mois plus tôt pour avoir osé à la télévision envisager un recul de l’âge légal, dégainait, chiffres à l’appui, le contre-projet du PS pour une réforme « juste, efficace et durable des retraites ». L’accouchement s’était fait dans la douleur, presque au forceps, tant le sujet divise en interne une famille politique tiraillée entre son aile sociale-libérale et son aile gauche.

Depuis vingt ans, les socialistes cherchent comment réformer un système en crise perpétuelle sans trahir leurs idéaux et se déchirent autour de cet éternel débat : faut-il ou non tenir compte de l’argument démographique et donc de l’allongement continu de l’espérance de vie, justifiant un allongement de la durée de cotisation ? Après moult revirements publics, la synthèse s’est faite, se révélant (plutôt) ancrée à gauche. En témoignent ces petites animations (ici et là) où le PS déroulait son projet, proclamant son attachement à la borne symbolique des 60 ans, martelant que « relever l’âge légal des retraites ne réglerait qu’une partie des problèmes ».

Les socialistes avaient finalement écarté un nouvel allongement de la durée de cotisation avant 2020. « Si un allongement de la durée de cotisation devait être envisagé, celui-ci ne devrait pas excéder la moitié des gains d’espérance de vie, alors qu’aujourd’hui, il représente deux tiers d’allongement d’activité, pour un tiers de temps de retraite », précisait le document...

(Suite de cet article sur mediapart.fr)

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