Vous vous dites de Gauche, en sous-entendant que vous êtes plus humain que ceux d’en face. En fait, vous êtes matérialiste comme eux, vous voulez plus, maintenant. Que vous ayez moins de fric que les « gros », ne change rien à la pensée profonde.
La mondialisation tout le monde s’en est félicité. Pourquoi ? Parce que tout simplement, les gens ont pu acheter plus de choses, moins cher. On était bien content d’acheter ses fringues, ses voitures etc. moins cher. Jamais la consommation n’a été aussi forte – la distribution n’a jamais cessé de profiter de tout cela.
Alors oui cela a généré du chômage, et d’ailleurs on a raccourci la durée du temps de travail et avancé l’âge de la retraite. Mais tant que tout était bien indemnisé, qui s’en plaignait vraiment ? Qui regrettait d’aller au travail ?
Seulement voilà… On arrive au bout du système.
On constate maintenant que le lieu de travail était un lieu de socialisation. Pendant que la famille s’avèrait un univers de plus en plus instable, c’était le travail qui était le point de repère. Aujourd’hui tout a explosé et les gens sont largués.
Largués, parce qu’ils n’ont cessé de courir après la satisfaction à court terme de ce qu’ils ont considéré être leur besoin. Ce qu’on leur a fait croire que c’était leur besoin : plus de biens, plus de sexe, plus de tout. Et on verra demain.
Seulement voilà : il n’y a plus de fric dans les caisses. Il va falloir retourner au boulot, pour moins cher (cf les réactions des licenciés de Peugeot qui découvrent la réalité du monde du travail dans les PME … : plus de travail, moins cher…).
Avec les 30 glorieuses, les gens ont rêvé. Pendant que les choses allaient durer ainsi. En 68, les jeunes ont dit : « à nous le monde, vivons ! ». En 81, adultes, ils ont voté pour transformer la société dans une vision plus hédoniste, dans la foulée de 68. Nous vivons encore dans ces choix là.
Mais en fait, nous vivons une période de rééquilibrage du monde. Les ex pays du tiers monde se développent. Ils l’ont fait parce que nous avons ouvert nos marchés, ce qui a permis le développement de classes moyennes chez eux.
Avec le démarrage de leurs propres marchés, ces pays tirent la croissance mondiale. Ils montent, nous baissons parce qu’en fait nous sommes les uns et les autres en train de nous aligner les uns sur les autres. Cela prend du temps, et c’est douloureux, pour nous.
Pendant un moment, dans 10 ans peut-être, le monde sera mieux équilibré. C’était un rêve des gauchistes des années 70 : le partage des richesses. La mondialisation, mieux que la charité, l’a fait.
Mais on va vite retomber dans un autre souci :
1. la planète ne va pas supporter un tel besoin de ressources. Des conflits éclateront à cause de cela – et cela a déjà commencé.2. des groupes humains refuseront cette culture consumériste, et parce qu’ils auront une démographie plus forte, imposeront leur culture et leur domination.
C’est notre envie de consommer, notre impatience, qui nous emmène là. Et cette rapacité nous la partageons tous, même si nous n’employons pas les mêmes mots pour l’exprimer.
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