mardi 21 mai 2013
Thomas Fabius Blanchisseur de Flouze Mais Pour qui ?
Le fils du ministre Laurent Fabius a déboursé 7,4 millions d’euros un bien qui, seullement deux ans auparavant, avait été vendu 4,4 millions. Comment expliquer un telle moins value ? Thomas Fabius aurait-il si peu le sens du profits ? A moins qu'il ne s'agisse d'une opération de blanchiment.
C’est en tout cas une des hypothèses sur lesquelles planchent aujourd’hui les policiers de l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
L’histoire commence le 19 avril 2012, trois jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Héritière d’une famille de la grande distribution, Béatrice B. signe, ce jour-là, une promesse de vente pour un appartement de 285 mètres carrés boulevard Saint-Germain, au coin du boulevard Raspail. Le bénéficiaire est la société civile immobilière Poopie Woopie, gérée par une jeune Hollandaise, Irma S. Jamais le nom de Thomas Fabius n’apparaît. C’est pourtant lui le propriétaire de cette SCI. Sur l’acte de vente, l’appartement est décrit ainsi : « Cinquième étage, huit pièces principales, cuisine, dégagements, trois WC, salle de bains avec dressing, salle de bains, salle d’eau avec WC, cheminées. » Le prix est fixé à 7,4 millions d’euros. Soit 26 000 euros le mètre carré. Un record dans un quartier où il tourne autour de 15 000 euros. C’est d’ailleurs à ce prix – 4,4 millions – qu’il avait été précédemment acquis, en mai 2010, par Béatrice B. auprès du réalisateur Claude Zidi. Qu’est-ce qui justifie une telle augmentation en seulement deux ans, alors qu’entre-temps le marché immobilier a stagné ? « Je l’ai acheté à un prix très bas et l’ai ensuite remis en état. J’ai rencontré Thomas Fabius par une amie commune. C’est le seul acheteur potentiel que j’ai vu », nous a répondu, un peu gênée, Béatrice B. Cette femme de 47 ans, collectionneuse d’art contemporain, suscite bien des interrogations chez les policiers qui l’ont entendue fin mars. Très riche, elle a détenu, selon Artcurial, un tableau de Basquiat estimé à 2,5 millions d’euros qui sera mis en vente début juin. Sa sœur et son beau-frère possèdent en Normandie un haras réputé dans le monde des concours hippiques. Ils ont longtemps côtoyé un autre propriétaire de chevaux, François Fabius, le frère de Laurent, décédé en 2006. Au téléphone, Béatrice B. nie tout arrangement avec la famille Fabius : « Je ne les connaissais pas avant cette vente. »
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