La commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac a auditionné les journalistes de Mediapart et Michel Gonelle, l'ancien député-maire de Villeneuve-sur-Lot.
Travaux en commission : Commission d’enquête... par LCP
«Si je suis en accusation, dites-le ! Vous instruisez mon procès mais ce n'est pas moi qui ai commis les actes les plus graves.» Michel Gonelle, l'ancien député-maire RPR de Villeneuve-sur-Lot, s'énerve. Depuis une heure et demie, il répond aux questions des députés de la commission parlementaire sur l'affaire Cahuzac taraudés par la même question : «Mais pourquoi avez-vous gardé secret pendant une dizaine d'années l'enregistrement du message de Cahuzac évoquant son compte en Suisse ?»
Informer «officieusement» le fisc
Gonelle leur a expliqué qu'il n'a pas voulu le rendre public de peur de «polluer le climat» de la campagne municipale de Villeneuve-sur-Lot en 2001, et d'une réaction de Jérôme Cahuzac qui est un «adversaire très particulier qui sait répliquer si on fait un pas de travers». À l'époque, il a préféré informer officieusement le fisc par l'intermédiaire d'un ami fonctionnaire des impôts. Une initiative éteinte aussitôt, selon lui, par Bercy.En 2006, Gonelle a remis une copie de l'enregistrement au juge Bruguière, lui-même candidat aux législatives de 2007 contre Cahuzac. Mais il se défend d'avoir fourni cette cassette à Mediapart. La commission auditionnera Bruguière pour savoir quel usage il a fait de cette pièce majeure du dossier.
Gonelle a, lui, expliqué en détail avoir voulu transmettre une lettre à François Hollande au mois de décembre dernier par l'intermédiaire d'Alain Zabulon, directeur-adjoint de cabinet du président de la République et ancien sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot, mais que l'Élysée n'a jamais donné suite à cette démarche. «J'ai pensé alors que l'État était en train de dysfonctionner», conclut-il.
Travaux en commission : Auditions de Edwy Plenel par LCP
C'est d'ailleurs ce que pensent aussi Edwy Plenel et Fabrice Arfi, les journalistes de Médiapart, entendus auparavant par la commission. «Qui voulait savoir pouvait savoir dès le mois de décembre», ont-ils plaidé, ciblant principalement Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie. «Je ne veux pas dire que M. Moscovici a été forcément complice d'une manœuvre voulant absolument cacher la vérité, je dis néanmoins qu'il a mal travaillé !», a affirmé Plenel qui a ajouté : «Les questions posées à l'administration fiscale suisse sont objectivement de mauvaise foi».
Plus tôt, à la radio, Pierre Moscovici, qui sera entendu par la commission, avait déclaré que «l'administration avait fait tout ce qu'elle pouvait, tout ce qu'elle devait».
audition Michel Gonelle (intégralité)
http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/22/1631867-affaire-cahuzac-l-enquete-parlementaire-a-commence.html
Commission mensongère
RépondreSupprimerhttp://www.lejournaldepersonne.com/2013/05/commission-mensongere/
Le président et tous les membres du gouvernement ont menti à Cahuzac
en lui faisant croire qu'ils ne savaient pas...
Pour ne pas les faire passer pour des menteurs, Cahuzac n'a pas jugé bon de les déjuger!
Tel est le paradoxe du menteur... dans un univers gouverné par les faux semblants!