mercredi 15 mai 2013
François Hollande Va Baisser Les retraites En Échange du Sursis De Bruxelles
En 2010 dans la rue avec les syndicats, en 2013 dans les salons du MEDEF...ou le mensonge dans toute sa splendeur.
Dailleurs, Jérôme Cahuzac (l'autre spécialiste du mensonge) explique que comparé à François XVI il est un amateur.
C'est moins grave de mentir pendant quinze secondes devant 577 députés que de mentir depuis un an sur l'état de la France, comme le fait François Hollande…!
Les retraites des Français font du mal aux profits des actionnaires, aux compagnies d’assurances, à la commission européenne et d’une façon générale à tout le monde des belles personnes intelligentes et sensées qui savent bien que puisqu’on vit plus longtemps, les autres n’ont qu’à travailler plus longtemps. Tout le monde est mal à l’aise sur le sujet sauf les retraités et ceux qui ont l’intention de l’être un jour dans les meilleures conditions possibles. Entre les deux Hollande, le vote utile, a choisi. Souriez : vous êtes floués ! Vous étiez prévenus car il avait déjà annoncé le 28 mars à la télévision qu'il exigeait un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite complète. Le journaliste ne s’était pas appesanti pour ne pas gêner. C'est pourtant la première fois dans l'histoire que le PS entend rendre plus difficile l'accès à la retraite pour les travailleurs. Comme le SPD, le PS s'engage dans la démolition de l'Etat social qu'il avait jusqu'ici contribué à construire avec le reste de la gauche et grâce à la mobilisation des salariés. Une page se tourne.
Hollande n'a fait que se soumettre aux exigences de la Commission européenne.
La propagande solférinienne fait pschitt.
La Commission a annoncé deux années de chantage. Elle ne demandera pas de sanction contre la France pour déficit excessif avant 2015. Mais Olli Rehn a été très clair dans ses menaces le 3 mai dernier. Il a confirmé l'objectif de réduction des déficits et appelé à amplifier les mauvais coups pour l'atteindre.
La Commission sonne donc l'offensive. Elle exige des « réformes structurelles » contre le droit du travail, les retraites.
"Une stratégie budgétaire de moyen terme crédible doit s'accompagner de réformes structurelles substantielles en matière de marché du travail, de système de pensions et d'ouverture des marchés".
Les retraites sont clairement nommées comme une cible pour les libéraux. L'habillage de "dialogue social" ne masquera pas longtemps qu'il faut choisir son camp. Jean-Marc Ayrault a mis en scène lundi 13 mai ses rencontres avec les soi-disant "partenaires sociaux". Personne n'est dupe. Les syndicats de salariés et le patronat ne sont pas des "partenaires". Et le MEDEF n'a rien de "social".
Le MEDEF attaque. Depuis des mois Laurence Parisot est à l'offensive sur ce dossier.
Le MEDEF réclame l'allongement de la durée de cotisation à 43 années pour une retraite à taux plein.
Et le patronat veut aussi reporter l'âge légal de départ à 65 ans. Cet âge-là fait sursauter. Pas seulement parce qu’on se demande quels métiers peuvent être accompli à cet âge-là. Ouvrier du bâtiment ? Pilote de ligne ? Serveur dans un restaurant ? Instituteur ? La même chose au féminin ? Et puis 65 ans c’est une étape dans les statistiques. Ça se situe au-delà de l'espérance de vie en bonne santé qui culmine à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes dans notre pays. Et pas d’illusions à avoir sur les contreparties du « gagnant-gagnant » et autres refrains habituels. Laurence Parisot a aussi été catégorique sur ce point : "il n'est pas question pour nous de rouvrir le dossier pénibilité". Voila prévenus ceux qui espéraient nous vendre ce pansement pour faire passer un nouveau recul général.
En fait la docilité et la couardise de l’équipe gouvernementale en place donne des ailes au MEDEF. Il avance sur tous les fronts. Laurence Parisot a dit vouloir "augmenter la quantité de travail, tout au long de la vie et annuelle". Ses propositions sur les retraites s'accompagnent d'autres demandes tout aussi grossières contre les droits sociaux : suppression de la durée légale du travail au profit d'une durée fixée branches par branches, extension du travail du dimanche, suppression de deux jours fériés par an. En échange on suppose qu’il faut considérer que le maintien du droit au salaire doit être considéré comme bien meilleur que le retour à l’esclavage qui est pourtant dans l’ordre des choses compte tenu de la « compétitivité-l’inde-la-chine-et-donc-l’emploi ».
N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent pourtant éclatant signale une très grande force d’indifférence au sort des autres.
source : Retraite : mais crevez donc et qu'on en finisse !
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