AGEN – Le détenteur de la bande enregistrée sur laquelle selon Mediapart le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac avoue détenir un compte en Suisse, son ancien rival Michel Gonelle, a confirmé vendredi à l’AFP son contact avec l’Elysée sur ce dossier, ajoutant que ce contact devait rester secret.
Rien que dans le titre de cet article tout est dit : cela devait rester secret.
Le milieu politique est tellement perverti, pollué que nous sommes surs que les responsables de "Com" n’ont pas vu a quel point cela était scandaleux.
Les citoyens lambda sont cloués au pilori , insultés, comme Depardieu mais, dans le silence des palais nationaux , on couvre, on étouffe, on demande le secret.
Le sinistre Gonelle ne se rend même pas compte du caractère scandaleux de son comportement du genre : « Moi monsieur, je n’ai rien dit, ce n’est pas moi qui ait cafté je le jure. »
Bref le Gonesse jure qu’il n’ pas rompu l’Omerta, la loi "del silenzio" qui règne dans le monde politique.
Cette affaire non plus n’est pas travaillée par l’opposition et pour cause, je te tiens, tu me tiens par la barbichette.
Le scandale n’est plus les faits supposés attribues à Cahuzac, nous rappelons que nous n’avons aucune idée dessus, non, le scandale c’ est le traitement politique de cette affaire . Politique et médiatique, bien sur.
Encore que Paris Match a bien fait son boulot. Sans parler de Plenel bien sur qui a fait un beau retour.
Les procès en diffamation, du pipeau !
Ayant été patron de presse, nous avons eu à faire face à quelques, pas très nombreux procès en diffamation. Pas très nombreux car, nous avions généralement, comme l’on dit des « biscuits » afin de décourager nos attaquants. Si on travaille bien, en matière de révélation, on ne révèle pas d’un seul coup tout ce que l’on sait , on garde des munitions, des atouts dans la manche. C’est la technique classique et dans le passé Plenel était bon sous cet aspect.
Les Pouvoirs vous font des procès en diffamation non pas parce que vous avez tort ou raison, mais pour vous faire taire et empêcher les reprises par les autres medias, les paralyser. Le procès en diffamation dissuade les confrères de venir abonder dans votre sens. Donc les Pouvoirs portent systématiquement plainte quelle que soit la vérité, pour limiter les dégâts.
En matière de diffamation, celui qui dit que « un tel dit que le roi est un âne » est condamnable comme l’émetteur premier.
Le problème de la diffamation pour la presse est que vous pouvez avoir raison, être sur à 100% de ce que vous avancez et perdre devant le tribunal, tout simplement parce que vous ne pouvez pas le prouver. Vous ne pouvez soit pas produire la preuve, même si elle existe, soit faire venir le témoin.
La pratique judiciaire sous cet aspect est favorable aux diffamés. En contrepartie les peines infligées aux journaux sont symboliques, modestes.
Nous avons perdu un procès en diffamation d’un conseiller de très haut niveau de l’Elysée en son temps, grand ami de Pierre Bérégovoy, pour avoir publié des révélations sur ses liens avec l’URSS. Le dossier venait directement de la DST qui voulait l’éloigner du Pouvoir. Il n’était pas béton, car ces institutions mélangent souvent le vrai et le faux, afin de noyer le poisson. Elles travaillent beaucoup par amalgame comme les anciens toujours actifs, Renseignements Généraux. C’est souvent le cas. Bien entendu le préfet Rochet que nous avions rencontré à confirmé ce qu’ ‘il y avait dans le dossier… mais il a refusé de venir témoigner. Nous avons perdu le procès, symboliquement.
A tort ou à raison, dans tous les cas nous avons été réduit au silence. Et c’est peut être mieux ainsi. Dans ce genre de situation, finalement peu importe le fond de l’affaire, il est escamoté par l’aspect formel, judiciaire.
« Ca me fait chier d’avoir un compte ouvert là-bas, l’UBS c’est quand même pas forcément la plus planquée des banques. »
Peut-on interpréter la seconde partie de la phrase comme « l’UBS, c’est pas assez planqué, ça se retournera un jour contre moi… »?
Humour (Il ne reste plus que ça !) :
Pour enfoncer le clou sur du factuel : Les archives du Crédit Lyonnais situées bd des Italiens avaient brûlé, mauvaise coincidence me direz-vous !
Certes, mais 8 jours après les archives de cette même banque située au Havre dans un établissement spécialisé dans l’archivage ont brûlé elle-aussi, c’est la bande dessinée des pieds nickelés me diriez-vous ! Pas du tout, ce sont des faits, le dernier évenement ayant donné lieu à un entrefilet dans un quotidien bien connu.
Depuis les leçons de morale d’un ministre, surtout d’un spécialiste de l’implant capillaire, font légèrement sourire.
Cela dit, la droite n’a pas de leçon à leur donner, car si l’on observe les politiques menés par la droite comme par la gauche ces dernières années et le disours démagogique à vomir qui l’accompagne…je pense, mais nous sommes pas nombreux, que l’on pourrait enfin tourner la page des ploutocrates "à la grecque"'.
Mais les français, dépolitisés et infantilisés, n’en font rien…
La France de la connivence par Bruno Bertez « le blog a lupus…un regard hagard sur l'écocomics et ses finances….
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