C’est sous le choc que la gauche de la gauche, au sein du Parti socialiste et ailleurs, le monde syndical, mais aussi tous les mouvements républicains, ont appris la teneur du « Pacte pour la compétitivité de l’industrie française » élaboré par Louis Gallois et présenté le 5 novembre dernier.
En effet, on avait cru ce Pacte d’inspiration ultralibérale mort-né et enterré, et le voilà non seulement présenté au pays à grand renfort publicitaire, mais presqu’entièrement avalisé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui, dans la foulée, a présenté 35 propositions allant généralement dans le même sens.
Le rapport Gallois, d’un ancien patron de la SNCF et d’EADS, épaulé par un responsable de l’UMP dans son travail « d’expert », a été applaudi par le MEDEF qui n’en peut plus de satisfaction : normal, c’est un rapport de patron pour les patrons ! Ces 20 milliards d’exonération de cotisations sociales pour le patronat ouvrent la voie à un véritable hold-up sur la partie de nos salaires versée directement par les employeurs, pour assurer à chacun des services sociaux de qualité. Et Gallois voudrait nous faire avaler cela au nom d’un prétendu «pacte social» et de la «solidarité nationale».
Il parle même de «patriotisme», un vocabulaire qui rappelle le temps des guerres : c’est en l’occurrence une vraie guerre sociale qui est ainsi lancée contre les classes populaires.
Ayrault n’a pas tardé pour annoncer qu’il suivrait la quasi-totalité des «recommandations» de Gallois. 20 milliards de cotisations sociales sur les salaires entre 1 et 2,5 fois le SMIC seront offerts aux patrons sous forme de crédit d’impôt dès 2013 ! Ce manque à gagner pour l’Etat sera financé à moitié par une augmentation des taux de TVA, cet impôt le plus injuste car il frappe les pauvres de la même manière que les riches. Et l’autre moitié sera financée par une baisse supplémentaire de la dépense publique. Les couches populaires sont attaquées sur trois fronts : les dépenses quotidiennes, la protection sociale et l’accès aux services publics. Le changement promis par Hollande, c’est en pire !
La négociation nationale pour améliorer la compétitivité du groupe Renault donne une poussée d'urticaire aux syndicats
Renault met la pression sur les syndicats. Alors qu'une nouvelle réunion de négociations entre syndicats et patronat se tient ce mardi 13 novembre, le constructeur automobile se dit prêt à préserver l'ensemble de ses usines en France dans le cadre du plan stratégique 2016, si les syndicats acceptent,en échange, de signer un accord pour améliorer la compétitivité des sites du groupe en France.
Mais en contrepartie, les usines françaises vont devoir faire aussi bien que leurs collègues européens en termes de compétitivité. Coûts salariaux, temps de travail, temps de production par véhicules, les salariés français sont aujourd'hui à la traine par rapport aux espagnols par exemple, selon la direction.
Si je me souviens bien ,quoi que vu mon âge je peux me tromper ,ce scénario à déjà été utilisé par quelques entreprises (Boch ,continental ,et autres) pour le résultat que l'on connaît ,à savoir fermeture de ces sites mal grès le sacrifice des salariés.
Le chantage des grosses entreprises n'est pas fait pour la protection de l'emploie mais pour les dividendes des actionnaires.
Demain il sera demandé aux salariés de bien vouloir travailler gratuitement pour que ces actionnaires puissent vivre de leurs rentes.
La même logique est inscrite sur les tablettes des états Européens en ce qui concerne les pensions de retraite ,l’accès aux soins et autres droits que nos pères avaient acquit de haute lutte.
Merkel + Hollande = Homer = Merkozy
Ca fait quand même bizarre de voir ce gouvernement prendre des décisions exclusivement de droite, sans donner le moindre gage à ses électeurs qui sont quand même censés être, un peu, au fond d’eux-même, des gens de gauche...
Il n’y a eu aucun coup de pouce au SMIC , juste le rattrapage de l’augmentation légale que Sarkozy avait refusé de faire. Il y a eu la capitulation sans combat au #geonpi (équivalent fonctionnels comparables effectivement à l’espèce animale : des rats du ciel grassouillets qui passent leur vie à chier sur le peuple), la signature in-extenso du traité Merkozy. La gauche n'a même pas obtenu un symbole du genre "loi d’amnistie pour les syndicaliste" (pourtant une promesse électorale), on parle déjà de reporter 40 milliards de "charges" patronales etc etc, c’est un festival de droite !
Bref, finalement, Sarko ou Hollande, était-ce si important ?
C’est de moins en moins évident dans mon esprit.
Le seul moment de vérité de la grand messe de Hollande a probablement été celui où il a avoué que le chômage "allait continuer d'augmenter de façon continue pendant au moins un an".
Hollande sait donc parfaitement que son cadeau de 20 milliards au patronat, au titre du "pacte de compétitivité", n'aura pas le moindre effet sur les licenciements.
Pour le patronat,des milliards ; pour les travailleurs,hause de la TVA, pouvoir d'achat en baisse et toujours le chômage.
Voilà la politique dont Hollande est fier !
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