Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, c'est au tour de l'Espagne, traversée par une grave crise bancaire, de faire appel à l'aide européenne. L'occasion de faire un bilan de ce que la France a déjà payé ou apporté en garantie. Et de ce qu'elle pourrait avoir encore à payer... On approche les 100 milliards d'euros qui théoriquement doivent être remboursés. Un jour.
Premier volet de la facture et premier plan d'aide à la Grèce : Pour la France, ce prorata s'élève à 20,91 %, soit 16,73 milliards d'euros.
Second plan d'aide pris en charge par le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Pour la France, la facture s'élève aujourd'hui à 11,4 milliards d'euros.
Cette somme, qui a pris la forme de prêts bilatéraux à 5 % à la République hellénique, a alourdi la dette française, mais n'a pas influé jusqu'à présent sur le déficit public, car la contrepartie existe encore, autrement dit, la Grèce n'a pas fait défaut. C'est seulement en cas de défaut que la somme perdue sera portée au déficit français.
Or le FMI vient d'encourager l' UE à entéiner un défaut grec... aie aie !!!
Le FESF
En tout, le FESF pourrait lever 144,6 milliards d'euros pour ce plan. L'ensemble des sommes à garantir pour le FESF est donc de 192 milliards d'euros. La contribution française se montera à 21,83 % (puisque Grèce, Irlande et Portugal ne peuvent participer) de cette somme, soit un total de 41,9 milliards d'euros.
Le MES
Le capital du MES sera constitué en trois phases : 32 milliards d'euros en 2012, autant en 2013 et 16 milliards d'euros en 2014. Pour la France, l'ensemble de sa contribution sera de 16,24 milliards d'euros, dont 6,5 milliards d'euros dès cette année.
Eventuelle recapitalisation de la BCE (pas encore chiffrée)
Dans ce dernier cas, le contribuable français ne mettrait la main à la poche qu'en cas de sortie d'un pays débiteur de la zone euro. Le montant de ce débit sera partagé entre les banques centrales restant dans l'Union économique et monétaire.
L'inconnue espagnole
Le FESF ou le MES verserait 100 milliards d'euros au Royaume pour aider ses banques.
Dans ce cas, la contribution de la France passerait à 25 %, soit 25 milliards d'euros.
Si l'on ajoute la contribution au MES, les prêts accordées à la Grèce et les garanties du FESF, la dette française pourrait au final grossir jusqu'à 94,54 milliards d'euros, soit pas moins de 4,73 % du PIB hexagonal.
Le FMI aussi merci Moscovici !
Moscovici signe un chèque de 31,4 milliards d'euros au FMI.
La contribution française est parmi les plus importantes, après celle du Japon (60 milliards de dollars), de l'Allemagne (41,5 milliards d'euros) et de la Chine (43 milliards de dollars).
Allez une petite addition, le tout tourne autour des 130 milliards d 'euros !
Le Figaro - Conjoncture : Moscovici signe un chèque de 31,4 milliards d'euros au FMI
Grèce, Espagne... : un facture qui tutoie déjà les 100 milliards pour la France
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