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Des mineurs marocains dans les griffes du Mandarin
de Editor source : Bakchich
Le groupe hôtelier de luxe Mandarin oriental est soupçonné de couvrir l'un de ses directeur généraux, accusé de pédophilie au Maroc.
Ce mercredi 26 aurait du être une belle journée de septembre. Au soir, le luxueux hôtel de la rue Saint Honoré a célébré la fashion week parisienne, et les stars, petites ou grandes, ont garni les salons du Mandarin Oriental Paris. L'équipe d'acteurs de la comédie Les Seigneurs au grand complet s'est affiché aux côtés de Vincent Perez, Anouchka Delon et des grands noms de la Haute Couture. Une soirée comme Paris sait en réserver à l'industrie du luxe.
Deux plaintes pénales déposées en France
De telles déclarations ont légérement irrité Me Pascal Garbarini, avocat en France de l'homme d'affaires Jaouad Kadiri qui a déposé deux plaintes contre MOHG en France. La première a été déposée le 26 juillet aurpès du parquet de Paris (et enregistrée début septembre) pour faux, usage de faux, abus de confiance, escroquerie et tentative d'escroquerie.
Propriétaire d'un hôtel de luxe dans la palmeraie de Marrakech, Kadiri accuse Mandarin oriental, avec qui il devait ouvrir en 2011 un établissement à Marrakech, de l'avoir blousé dans l'unique but de le mettre à genoux financièrement ...et le pousser à lui vendre de prisés terrains.
Pour se faire, les dirigeants de l'hôtel, dont Patrick Finet, auraient dépensé quelque 2,8 millions d'euros, objet d'une convention de prêt entre JK Hôtel et MOHG, sans en rendre compte à Kadiri. Avant de se retirer du projet dans la précipitation en février 2011. «Ils se sont comportés comme des colonialistes en méprisant les lois marocaines», tonne Me Garbarini, précisant que «la plupart des employés étrangers de Mandarin ont travaillé sans visa».
La deuxième plainte, déposée en septembre, vise des faits de violences volontaires à l'égard de l'épouse de Jaouad Kadiri, qui aurait été agressée le 11 février 2011. Patrick Finet aurait tenté de lui voler un baiser avant de la baffer…
Péché véniel au regard des accusations qui pèsent contre le dirigeant hôtelier au Maroc. S'il a bien eu l'idée, comme le prouve un mail du 10 février 2011 auquel Bakchich a eu accès, de nettoyer les ordinateurs et passer à la déchiqueteuse «toutes les files», le DG a oublié le plus important. Son ordinateur personnel.
Sport et massage loin des regards
Selon l'enquête préliminaire de la gendarmerie royale de Marrakech, couchée sur PV le 15 octobre dernier après une plainte de Jaouad Kadiri, Patrick Denis Finet a pris l'habitude, durant son séjour, de consulter sites pornos et sites de mineurs sous l'alias Louis XIV «afin de les attirer vers son chauffeur privé» qui s'est chargé de les amener dans une annexe de l'hôtel… De nombreux témoins, ont avisé les enquêteurs que des groupes d'enfants «dont l'âge variait entre 15 et 20 ans» ont été vus pénétrant dans la demeure de Finet pour «le sport et pour le massage». L'un d'eux a même décrit que si aucun des témoins, tous employés de Kadiri, ne l'a vu «en position contraire à la pudeur avec les jeunes enfants», les photos trouvées sur son ordinateur ont provoqué un fort émoi à Marrakech, faisant la une du Quotidien Assabah le 20 octobre 2011.
Une première audience de procès s'est tenu le 28 septembre octobre, en l'absence de M. Finet qui n'a pas dépêché d'avocat marocains. A la barre, les témoins ont confirmé leur version des faits, mais nulle trace des victimes. Sur le banc des accusés, les chauffeurs-rabatteurs.
« Au niveau de l'instruction ,il n y a pas vraiment de traces des victimes. Les témoignage des employés de l'hôtel diffère d'une personne à une autre ,pour la simple raison que le concerné s'adonnait à ces actes dans la piscine de sa propre villa ,c'est à dire loin de la vue des témoins ,et que les victimes étaient acheminées chez lui, grâce à des rabatteurs ,par voiture à vitres teintées», précise à Bakchich Me Mustafa Er-Rachidi, avocat de l'association de lutte contre la pédophilie touche pas à mon enfant.
Avant de s'agacer de la posture adopté par Mandarin International, qui assure n'avoir «trouvé aucun fondement venant soutenir les faits avancés». Quelques semaines plus tôt pourtant, la direction de la communication, contactée par Bakchich, a affirmé ne pas commenter une procédure en cours...
«Mandarin oriental est libre d'avancer ce que bon lui semble. Nous ne voyons pas ici le rôle de Mr Kadiri. Pour l'association ,l'existence de photos pédopornographiques sur l'ordinateur de Mr Finet, par milliers est une évidence sans équivoque. Il ne s'agit d'aucune instrumentalisation. Nous avons eu toujours la même attitude vis à vis de ce genre d'affaires, qu'il s'agisse d'un présumé pédophile marocain ou autre».
Quant à l'absence «d'enquête internationale» ou «mandat d’arrêt international émis à l’encontre de Monsieur Finet» avancée par le groupe, elle fait peu de cas de l'avis de recherche émis par le parquet de Marrakech le 14 octobre 2011.
Mais si « les autorités concernées ne prennent pas les mesures nécessaires pour juger le présumé pédophile au Maroc», alors l'association Touche pas à mon enfant pourrait se constituer en France. Une nouvelle audience doit se tenir au tribunal de Marrakech le 19 octobre prochain.
mar, 02/10/2012 - 23:30
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