L'inondation de la centrale nucléaire du Blayais est un incident nucléaire classé au niveau 2 qui s'est produit le 27 décembre 1999 à la centrale nucléaire du Blayais.
Les vents violents produits par la tempête Martin provoquèrent une brusque montée des eaux de l'estuaire de la Gironde et l'inondation d'une partie de la centrale.
Gonflées par une grande marée et poussées par des vents de plus de 140 km/h, les vagues ont franchi la digue qui devait protéger la centrale2.
Dès 20h00, la route d'accès à la centrale devient impraticable.
Une surtension sur le réseau électrique va d'abord provoquer l'arrêt d'urgence de deux réacteurs (le 2 et le 4). Durant des heures, le refroidissement des deux cœurs n'est plus assuré que par des moteurs Diesel de secours.
Un peu plus tard, le courant est rétabli sur l'une des deux lignes à très haute tension qui prend ainsi le relais des groupes électrogènes.
À 0h30, des débris charriés par la Gironde en crue viennent obstruer une pompe de refroidissement du réacteur , qui se met lui aussi en arrêt d'urgence. En sous-sol, les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible. Le réacteur perd deux systèmes essentiels pour sa sûreté. À 0h30, le local qui abrite les deux stations de pompage du circuit de refroidissement du réacteur est inondé.
Devant la gravité des événements, l'autorité de sûreté à Paris actionne pour la première fois la gestion nationale de crise.
Ce jour là, de l'avis de tous les experts, on a frôlé la catastrophe. De nombreux journaux ont mentionné un « accident »3. Pourtant, l'incident a été classé au niveau 2 seulement sur l'échelle INES.
Un reportage de France 3 donne un aperçu du site quelques jours après l'inondation .
Très près de l'accident majeur
La centrale nucléaire du Blayais n'a pas résisté à la tempête de la fin de siècle. Le scénario catastrophe a été évité de justesse. La conception du site est sans doute à revoir.
Les tranches 1 et 2 de la centrale nucléaire du Blayais, à l'arrêt depuis la tempête des 27 et 28 décembre dernier, sont passées très près d'un véritable scénario catastrophe, et elles vont vraisemblablement devoir être déchargées de leur combustible, le temps que d'importantes réparations soient effectuées sur le site.
En effet, l'inondation d'une bonne partie des bâtiments a successivement mis hors d'usage plusieurs installations de sauvegarde, comme le circuit d'injection de sécurité (RIS), qui permet de rétablir le niveau du circuit primaire, et l'EAS (aspersion de l'enceinte), qui permet de faire baisser la température à l'intérieur du bâtiment réacteur en cas d'accident.
Quand ce fut au tour, à 8 h 23, le matin du 28 décembre, de la moitié des pompes du circuit SEC (eau brute de sauvegarde), qui prélève l'eau en Gironde, la situation est devenue très grave.
C'est le SEC qui assure en effet le refroidissement de l'ensemble, par l'intermédiaire d'autres circuits, et la sûreté de la tranche n° 1 ne tenait plus qu'à deux pompes, justifiant le déclenchement d'un plan d'urgence interne.
Dossier Blayais sur dissident-media.org, (qui relaye les articles de presse de l'époque)
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