Le premier intervient à Amiens et évacue les Roms, la seconde voudrait donner l'image d'une justice de gauche. Comme Chevènement-Guigou en 1997, la tension entre ces deux ministères est schizophrénique.
La présence de Manuel Valls et de Christiane Taubira au sein d’un même gouvernement est-elle tenable ? Leurs prises de position divergentes alimentent en tout cas la controverse ces derniers jours. En promettant hier d’être «particulièrement ferme vis-à-vis des fauteurs de troubles» d’Amiens, le ministre de l’intérieur s’est démarqué de Christiane Taubira qui, depuis son arrivée Place Vendôme, dit vouloir en finir avec «le tout carcéral» et mettre fin aux peines plancher.
DIVERGENCES ÉVIDENTES
Les deux ministres n’en sont pas à leur première passe d’armes. Même s’ils ont veillé jusqu’ici à ne pas s’opposer ouvertement sur les centres éducatifs fermés (CEF) ou sur l’action à mener vis-à-vis des Roms, leurs divergences ne trompent personne. Jean-Marc Ayrault, qui n’ignorait pas leur différences de sensibilité, avait d’ailleurs veillé à nommer Delphine Batho « ministre déléguée à la justice » afin qu’elle joue les courroies de transmission entre les deux ministres (1).
«Tout gouvernement a besoin d’une politique claire en matière de sécurité et de justice, estime pour sa part le député UMP Thierry Mariani. Or, nous sommes face aujourd’hui à un ministre de l’intérieur plutôt réaliste – sans doute pour avoir été confronté aux réalités de la banlieue en tant que maire – et à une ministre de la justice totalement idéaliste.» Et d’ajouter : «Ces deux positions sont d’ailleurs emblématiques de l’ambiguïté de la gauche en matière de lutte contre la délinquance.»
Manuel Valls "pourrait être à l'UMP" (comme Besson)
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls mène la même politique concernant les Roms que ses prédécesseurs UMP Brice Hortefeux et Claude Guéant, selon l'association La Voix des Roms. "Les soutiens réitérés au sein de la droite de l'UMP ne sont pas des errements", estime-t-elle dans un communiqué. "M. Valls a réussi mieux qu'Eric Besson et il pourrait même porter les couleurs de l'UMP pour la présidentielle 2017", ironise l'association.
Le 17 février 2011, c'était Alain Vidalies (aujourd'hui ministre en charge des Relations avec le Parlement) qui lançait : "manuel Valls n'est pas obligé d'être socialiste"
Souvenez vous... (19 janvier 1999)
Antichevènementisme gouvernemental. Guigou, Aubry et Bartolone ont pris leurs distances avec leur collègue.
Les mineurs délinquants ont été à l'honneur hier, lors des voeux à la presse des ministres. Et à mots couverts, ce sont les propos de Chevènement sur le sujet qui étaient visés. «Je ne veux pas polémiquer avec Jean-Pierre Chevènement sur un sujet aussi grave», a d'abord déclaré, hier matin, Elisabeth Guigou. Pour ajouter aussitôt, le contredisant: «Avec le dispositif existant, je ne vois pas quoi créer de plus.»
Manuel Valls finira t il à la tête d'un club "centre gauche" quand à Christiane Taubira militera t elle pour le boycott des produits israéliens ?
Il n'y a pas que l'histoire qui se répète, les gouvernement aussi...
Antichevènementisme gouvernemental. Guigou, Aubry et Bartolone ont pris leurs distances avec leur collègue. - Libération
VIDEO. Amiens, Roms... Le match est plié entre Valls à l'Intérieur et Taubira à la Justice - L'EXPRESS
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