Selon un scientifique qui suit les athlètes des Jeux paralympiques, un tiers des compétiteurs touchés à la colonne vertébrale s'infligent de telles blessures pour améliorer leurs performances, d'après la BBC.
Il faut le dire. C’est un symptôme de la totale dégénérescence de notre civilisation. Une recherche à tout prix d’une notoriété qui sort de l’insignifiance, dans un monde qui n’a plus de sens, ni de valeurs.
Je vois un lien avec le cirque de l’affaire Lance Armstrong dont les médias disent unanimement jusqu’à maintenant qu’elle est réglée alors que rien ne me semble moins sûr. Il n’y a plus de vérité.
Panem et circenses ou nihil novum sub sole…
Panem, c’est ce qui vaut à nos démocraties molles, en réalité devenues des ploutocraties hypocrites de ne connaître aucune révolution, même en Grèce.
Circenses, ou donner un sens fugace, une bouffée d’ego (c.f. « Les jeux de l’esprit » de P. Boulle) à des personnes qui ne sont plus qu’une « variable d’ajustement » dans l’équation de la productivité économique.
La seule issue que j’entrevois pour sortir de ces eaux troubles où la condition humane s’enlise, c’est de la dépasser, aussi pour enfin s’affranchir de la tentation régressive des religions révélées, héritées d’une civilisation pastorale (où l’ensemble de l’humanité ne totalisait guère que 150 millions de personnes, au temps du Christ).
Il revient aux intellectuels maintenant d’explorer ce que pourrait être la condition posthumaine, pour mieux la préparer et la rendre d’autant plus souhaitable.
Une condition posthumaine que l’on peut voir comme un anti Pari de Pascal.
« Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l’erreur et la misère. Votre raison n’est pas plus blessée, en choisissant l’un que l’autre, puisqu’il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter. »
Maximisiser les ressources de l’existence, étendre la connaissance et repousser toujours plus loin, jusqu’à l’éradiquer finalement, les limites de la mort, voilà un but auquel il faudrait travailler, plutôt qu’aux prochains Jeux Olympiques et leur caricature paralympiques.
Et, oui, les « athlètes » paralympiques sont d’autant plus conviés à travailler à ce but que seul un tel programme permettra de faire régresser jusqu’a totalement les effacer, les pathologies qui les amènent maintenant à rechercher dans ces « jeux » de tristes et malsaines compensations narcissiques à des infirmités qui pourraient ne pas être des fatalités.
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