dimanche 5 août 2012

L' Allemagne plus proche de la Russie que de l' OTAN sur le dossier syrien

Syrie: Berlin contre une intervention militaire

Un manifestant brandit une pancarte 
"Merci l'Allemagne" en face de l'ambassade syrienne à Berlin.


Le ministre allemand de la Défense a une nouvelle fois exclu dimanche une intervention militaire en Syrie, mettant en garde contre une réponse automatique à l'échec des efforts diplomatiques, dans un entretien au journal "Welt am Sonntag".


Selon le ministre Thomas de Maizière, la démission de Kofi Annan de son poste d'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe en Syrie ne change rien à la position de l'Allemagne sur l'envoi de troupes dans ce pays qui est le théâtre d'une révolte sanglante depuis plus de 16 mois.


"L'échec de la diplomatie ne doit pas automatiquement mener au début de l'option militaire", explique M. de Maizière au journal.


Le ministre allemand reconnaît certes qu'il est "frustrant" d'assister à ces meurtres en Syrie, "sans directement être en mesure d'intervenir contre cela", alors que les insurgés syriens évoquent le chiffre de 20.000 tués depuis le début du conflit.


Mais il estime que l'Allemagne "doit continuer à fournir une aide humanitaire et un soutien logistique aux éléments démocratiques de l'opposition syrienne".


"Le successeur de Kofi Annan a besoin d'un mandat fort de la part de la communauté internationale et du soutien nécessaire du Conseil de sécurité", estime de son côté le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle dans un entretien au journal Bild à paraître lundi.


M. Westerwelle estime que "le plan de paix de Kofi Annan reste toujours la meilleure base pour mettre fin aux violences et engager une solution politique" en Syrie.


"Une fin immédiate de la violence et la mise en place d'un gouvernement de transition sans Bachar al-Assad sont les conditions sine qua none d'une solution", estime-t-il.


M. Westerwelle accuse "les Etats qui couvrent le régime d'Assad", allusion notamment à la Russie, de porter "une grande responsabilité" dans le conflit syrien.


A Berlin, un groupe d'une cinquantaine d'opposants syriens travaillent à la rédaction d'une nouvelle Constitution dans l'optique d'une éventuelle chute du régime de Bachar al-Assad. 



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