samedi 18 août 2012
Introduction boursière des géant du web : ça ressemble à la bulle internet II
La bulle internet ou bulle technologique est une bulle spéculative, qui a affecté les « valeurs technologiques », c'est-à-dire celles des secteurs liés à l'informatique et aux télécommunications, sur les marchés d'actions à la fin des années 1990. Son apogée a eu lieu en mars 2000.
En 2012 on parle de seconde bulle Internet, dans le constat d'une répétition des évènements passés, dix ans plus tôt.
Facebook, Zynga, Groupon ou encore Renren ont connu des chutes vertigineuses depuis leur introduction ces derniers mois.
Bon nombre de sociétés du secteur ont été sanctionnées lors de la présentation de leurs résultats trimestriels. Le souvenir de la bulle revient dans les esprits.
Les chutes vertigineuses de plusieurs vedettes du secteur Internet ravivent les souvenirs les plus noirs du début des années 2000. Des stars de la cote introduites ces derniers mois à Wall Street se sont, en effet, littéralement effondrées en Bourse. Avec, en première ligne, Facebook qui a lâché presque 50 % depuis mai. Le titre continuait sa descente aux enfers hier en séance (- 6 %), alors que 271 millions d'actions sont susceptibles d'être cédées à l'issue d'une période de blocage. Groupon, un site spécialisé sur les coupons de réduction, et Zynga, fer de lance des jeux en ligne, ont chuté tous deux d'environ 70 % depuis leur entrée à la cote en fin d'année dernière.
L'été a été particulièrement meurtrier pour ces stars de l'Internet, très médiatisées : toutes ont durement été affectées lors de la présentation de leurs résultats trimestriels, atteignant même des plus bas historiques. « Elles ont déçu les investisseurs, qui s'inquiètent de plus en plus des perspectives. Les analystes ont revu leurs prévisions », explique Christian Parisot, stratégiste chez Aurel BGC. Par exemple, Groupon, qui a publié ses comptes cette semaine, a failli sur son chiffre d'affaires, malgré l'annonce d'un bénéfice (contre une perte un an plus tôt). Son modèle même est remis en question. Sans compter les liens entre ces différentes sociétés de la sphère Internet. « Zynga est le principal développeur de jeux sur Facebook », rappelle Cédric Chaboud, gérant de fonds spécialisés sur les introductions en Bourse chez SPGP (Société Privée de Gestion de Patrimoine).
Ces déboires sont d'autant plus inquiétants que plusieurs sociétés phares en « .com » avaient débuté leur aventure boursière en fanfare. Groupon avait grimpé de plus de 30 % le premier jour, Yandex de 55 % ! Et on se souvient de l'enthousiasme autour de l'IPO de Facebook. « Les valorisations de bon nombre de sociétés Internet ont été trop élevées au moment de leur entrée en Bourse. Les multiples à 12 mois de Facebook, Zynga ou Groupon étaient alors de 60 à 70 fois les bénéfices prévus. L es investisseurs ont valorisé le futur lointain, mais les perspectives ont rapidement déçu, souligne Christian Parisot. Ca me rappelle l'engouement de la fin des années 1990. On retrouve un peu le même défaut qu'en pleine période d'euphorie Internet où l'on cherchait à monétiser l'audience, la confondant souvent avec la rentabilité effective. »
Même si certains professionnels craignent un remake de la décennie passée (« Les Echos » du 24 juillet), la débâcle est loin d'être généralisée. En dépit des parcours moroses de plusieurs grands noms du secteur, toutes les sociétés Internet introduites récemment n'ont pas connu un destin noir. LinkedIn, par exemple, qui avait grimpé de quelque 109 % le premier jour de sa cotation, a réussi à engranger plus de 120 % depuis mai 2011. « Elle a su monétiser des services professionnels », reprend le spécialiste. Et des introductions récentes dans la technologie comme Palo Alto Networks (sécurité) ont été couronnées de succès.
Aussi, beaucoup de spécialistes hésitent à parler d'une bulle généralisée, qui serait en train d'éclater. « Dans le secteur des réseaux sociaux et des sites de recommandations, il y a sans doute une bulle contenue qui explose. C'est un domaine relativement nouveau dont de gros "consolidateurs" devraient émerger », explique Cédric Chaboud. « A la différence de la fin des années 1990, il y a de grandes sociétés Internet, bien installées et profitables. Et les valorisations du secteur techno plus largement - avec notamment Google ou Apple -restent très raisonnables, ajoute Scott Kessler, responsable de la recherche sur la technologie chez S&P Capital IQ . Sans compter que le nombre de sociétés introduites est sans commune mesure avec cette période. » Dealogic recense une petite quarantaine de nouvelles sociétés dans l'Internet aux Etats-Unis, depuis début 2011. A comparer avec 280, en 1999.
Les nouveaux géants de l'Internet s'effondrent les uns après les autres! par Marina Alcaraz
Bulle Internet - Wikipédia
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