La France et les nations, c'est fini tout ça ! (même si vous n'êtes pas d'accord)
Pour Michel Barnier, l'Union européenne doit se transformer en profondeur ou disparaitra. L'entretien publié dans le quotidien Libération, vendredi 3 août, expose la vision à moyen terme du commissaire au Marché intérieur, issu des rangs de l'UMP. Pour le Français, il n'y a aucun doute : "Il s'agit d'aller vers une fédération européenne, car la crise à montré qu'on ne pouvait pas s'en sortir tout seul."
Briser le cercle infernal En plus des habituelles intégrations économique, financière ou industrielle, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy est favorable à l'émergence d'une réelle démocratie européenne avec "de nouvelles institutions, comme un ministre des finances ou un président de l'Union élu par le Parlement européen avant de l'être au suffrage universel".
Michel Barnier considère que les Européens doivent aller vite et fixe 2016 comme date butoir. "Le temps nous est compté." (schnell restez groupir PIIGS !).
A plus court terme, ses services vont travailler tout l'été d'arrache-pied sur la proposition d'union bancaire que la Commission doit présenter au début du mois de septembre. "Si on soutient collectivement nos établissements, il est logique qu'on les surveille collectivement. En outre, cela permettra de briser le cercle infernal qui voit la dette bancaire alimenter la dette publique".
Punir pénalement Dès janvier 2013, Michel Barnier prévoit qu'un superviseur intégré unique soit mis en place à l'échelle de la zone euro. La tâche sera confiée à la Banque centrale européenne. Petites ou grandes, toutes les banques doivent être concernées par cette supervision, estime le commissaire. "Notre objectif est que l'union bancaire au sein de la zone euro soit complète courant 2013."
Pour éviter que la BCE n'ait à prendre des décisions politiques lors de crises bancaires, "une autorité de résolution" (le politburo ?) , qui pourra s'appuyer sur le mécanisme européen de stabilité, est aussi à l'étude. Dans le même temps, M. Barnier rappelle sa volonté d'aller plus loin dans la régulation des marchés et juge nécessaire de punir "pénalement" ceux qui les manipulent, faisant référence au scandale du Libor.
Jean-Sébastien Lefebvre
Source : euractiv.fr
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