pour Berlin, c'est la fin
La Banque centrale européenne est la garantie de l 'euro.
La BCE devrait bientôt acheter des obligations gouvernementales. Mais ce n'est pas démocratiquement légitime pour les Allemands, vu que l' UE avait promis (par écrit) de ne jamais le faire.
Sans cette condition, les allemands aurait refusé d' intégrer l' Euro zone.
Le Seigneur Draghi
Pendant deux ans, la politique allemande a été rythmée par la crise de l'euro. Le Bundestag a approuvé un plan de sauvetage de la Grèce, puis un second, ensuite sauvetage par le FESF , une extension du FESF, un pacte fiscal, une opération de sauvetage permanente, cent milliard d'aide pour les banques espagnoles. Tout est désormais en "avance rapide", ce qui nourrit des doutes quant à savoir si les membres de l' UE savent ce qu'ils font.
En outre, la Cour constitutionnelle allemande doit encore examiner si tout ça est légal ou non.
Même la démocratie parlementaire a ses limites.
Le Président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, à Londres a annoncé que la BCE fera tout ce qu' il est possible pour sauver la monnaie unique, nécessaire pour obtenir l'euro.
Ce n'est pas une bonne nouvelle du tout pour les Allemands.
La BCE a déjà acheté des obligations d'État pour plus de 200 milliards d'euros pour réduire les taux d'intérêt des pays en difficulté - et pour soulager les politiciens locaux de plus en plus impopulaires.
Le Parlement n'a pas été consulté
La BCE a pour mandat de préserver la valeur de l'argent. Et elle est censée être indépendante. C' était les conditions de base pour veiller à ce que les Allemands renoncent au Deutsche Mark.
Le traumatisme de l'inflation de 1923 est profond dans ce pays. Mais que faire si Draghi interprète les limites du mandat de la BCE différemment ?
La BCE est-elle devenue hors de contrôle ?
L'Allemagne est désormais responsable pour les banques espagnoles : quelle scoop !
Le Parlement allemand, qui a pris cette décision à la légère il ya quelques jours, sera durablement responsable si une catastrophe économique devait survenir du fait de cette décision anti-démocratique.
Le parlement allemand a combattu pour ses contribuables lors des deux dernières années.
La primauté du politique doit être défendue contre les banques, même si c'est la BCE !
L’Allemagne est rentrée dans l’Euro par devoir
Après la chute du mur de Berlin et au moment de la réunification du pays, il fallait donner un gage de paix à l’Europe inquiète de la résurrection de la Grande Allemagne.
Ce gage fut l’Euro. Faire la guerre aux gens qui partagent la même monnaie que vous, c’est une guerre civile. La monnaie est un ciment qui dépasse même la langue (voir la Suisse ou le Canada).
Le prix politique de la réunification allemande fut l’euro. Le prix comptable de cette réunification fut de 1 300 Mds d'euros selon l’institut de recherche IWH de Halle qui a fait l'addition en 2009, soit plus de 50 % du PIB de 2008.
Quelqu’un devra payer un jour cette création monétaire. Personne ne sait pour le moment qui exactement. Mais l’Allemagne dit « pas moi, car je connais le prix ». Souvenez-vous, en 1922, déjà, Rudolf Havenstein, directeur de la Banque centrale allemande, la Reichsbank, justifiait son impression monétaire par « la lutte contre le chômage ».
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