La crise en Grèce vire à la confusion tandis que le remède de l'UE a perdu toute crédibilité... Le besoin d'un plan de sauvetage européen pour les banques espagnoles prouve que l'Europe n'a pas introduit les bonnes réponses à la crise de la dette en zone euro, pour le chef de la gauche radicale grecque du parti Syriza, Alexis Tsipras, dans une entrevue qui sera publiée dimanche.
Les bruits qui viennent d'Espagne certifient la position que nous martelons depuis le commencement : la crise est une affaire européenne et la façon dont elle est pilotée jusqu'à maintenant est contre productive et calamiteuse sur le plan social et budgétaire argumente-t-il dans une conversation accordée au journal Avgi.gr
Selon plusieurs sources venant des exécutifs de l'Union Européenne, les ministres des Finances de la zone euro (l'Eurogroupe) se parleront ce week end par téléconférence à propos de l'Espagne, qui devrait appeler à l'aide pour renflouer ses établissements de crédit.
Le ministère des finances et de l'économie de l'Espagne ont réitéré leur position officielle : L'Espagne n'entend pas demander d'aide pour ses banques, car de facto cela signifierait la perte du peu d'indépendance qui lui reste et sa mise sous tutelle par Bruxelles.
Le FMI a révélé vendredi soir le montant « d'argent frais » dont les banques espagnoles auraient besoin pour sauver leur système bancaire : au moins 40 milliards d'euros !
La gauche radicale grecque, le parti Syriza, sorte de front de gauche local, par la voix de son chef, Alexis Tsipras, s'oppose aux mesures d'austérité radicales dictées à la Grèce en échange de l'aide financière de l'UE du FMI et de la BCE (la troïka).
Son parti est arrivé deuxième lors des élections législatives du 6 mai. Un nouveau scrutin se tiendra le 17 juin, les derniers résultats électoraux n'ayant pas dégagé de majorité claire.
Il est intéressant de noter que la France et la Grèce votent depuis le 6 juin en même temps... mauvais présage ?
